Par Kim Renaud-Venne
En 2012, étudiantes au Baccalauréat en administration des affaires à l’Université Laval, Marie-Josée Fleury et Alexandra Cloutier-Bernier se retrouvent, toutes les deux, sur le comité organisationnel du défilé de mode de la faculté et c’est le coup de cœur amical. Elles se découvrent dès lors une passion commune pour la création de bijoux et décident de joindre leur intérêt et enthousiasme en créant des bracelets avec les matériaux qu’elles ont sous la main. Entrepreneures dans l’âme, elles constatent peu à peu tout le potentiel de leur projet.
À l’été de la même année, l’aventure commence, Horace Jewelry prend vie. Les deux entrepreneures travaillent avec acharnement à construire un modèle d’affaires et à faire rayonner leur entreprise, et c’est en 2014 que leurs créations deviennent accessibles sur une plateforme en ligne. «Je viens de Québec et Marie-Josée vient de Montréal, on touchait déjà deux secteurs différents, le succès s’est fait vraiment de bouche à oreille, c’était très organique», mentionne Alexandra Cloutier-Bernier.
Si la notoriété est au rendez-vous, cela s’explique entre autres par une lenteur recherchée, par le fait de prendre le temps de bien faire les choses, mais surtout par la chimie incroyable entre les deux fondatrices. Lors de l’entrevue, elles ont le rire facile et vont jusqu’à compléter les phrases de l’autre. C’est cette même ferveur qui transparait d’ailleurs auprès de leur équipe et de leur clientèle tout comme leur souci d’authenticité.
Huit ans plus tard, les deux femmes, se définissant comme passionnées et fonceuses, voient également le rayonnement actuel de leur entreprise comme le résultat de leurs efforts et de leur persistance. L’équipe a évidemment grandi avec les années et les propriétaires, installées dans un bureau sur Chabanel, ont maintenant six employés. Elles éprouvent encore aujourd’hui autant de plaisir à créer des pièces uniques et abordables et à multiplier les associations.
Collaborer pour mieux redonner
Alors que 2020 n’aura pas été de tout repos, la pandémie aura au moins eu un effet positif sur l’entreprise. L’incitation du gouvernement à favoriser les achats locaux s’est fait ressentir: «On a vraiment senti une vague d’amour, un support de la communauté», souligne Marie-Josée Fleury.
Les deux créatrices souhaitent alors donner à leur tour en collaborant avec l’entreprise Robin des bas, réputée pour son engagement communautaire auprès des personnes en situation d’itinérance en partenariat avec Accueil Bonneau. Cette association avec les entrepreneurs Maxime Després et Frederic Laurence de Robin des bas permettra de soutenir la Fondation filles d’action, une organisation qui offre nombreux programmes destinés aux jeunes femmes.
Si leur entrée en tant que femmes dans le milieu de l’entrepreneuriat s’est faite sans anicroche, Marie-Josée et Alexandra, qui carburent aux défis, conçoivent qu’il faut aider les filles et les jeunes femmes afin qu’elles puissent entre autres développer leurs compétences et soutenir leur leardership en leur fournissant les ressources nécessaires à leur succès.
Ainsi, à l’achat d’une paire de bas, Horace Jewelry s’engage à en remettre une à une personne dans le besoin et à faire un don de 5$ à la Fondation filles d’action. Comme pour ses bijoux, l’entreprise, qui met le pied pour la première fois dans le milieu du vêtement, propose des bas abordables, mais également tendances avec ses motifs de style tie dye. Il s’agit d’un cadeau à offrir ou à se faire tout en redonnant à une bonne cause.
Stimulées comme au premier jour, les fondatrices ne sont pas à leur première association. À l’été dernier, elles se sont jointes à la Fondation Jeunes en Tête, un organisme qui sensibilise et prévient la détresse psychologique chez les jeunes, et lui remettaient 5$ pour chaque collier «Happy» acheté.
«S’associer à des causes qui nous tiennent à cœur, c’est quelque chose qu’on veut recréer plusieurs fois par année», révèle Alexandra Cloutier-Bernier.
