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Le festival MURAL se prolongera tout l’été

Le festival MURAL se prolongera tout l’été

Le festival montréalais d’art urbain MURAL se métamorphose en formule réduite sur le boulevard Saint-Laurent et sur le web tout au long de la saison estivale.

Quand la pandémie a frappé la métropole, la direction de MURAL s’est trouvée devant le choix d’annuler complètement son édition 2020 ou imaginer une nouvelle formule. «On avait le goût de participer à Montréal en matière d’aménagement urbain pour faciliter la vie des piétons. Pour nous, c’était naturel d’imaginer que l’art visuel pouvait se greffer à ça», affirme Pierre-Alain Benoit, directeur du festival.

Du 21 juin au 20 septembre 2020, un amalgame d’activités extérieures et de programmes virtuels sera déployé selon l’évolution des consignes sanitaires.

Deux volets, l’un web et l’autre sur le terrain, se déploieront à travers deux lancements de programmation, puisque les productions d’art mural se prolongeront jusqu’en septembre. À la première phase qui sera annoncée le 17 juin, Pierre-Alain Benoit peut déjà dévoiler qu’elle gravitera autour des artisans de la scène montréalaise.

D’ici là, on sait que Fvckrender, l’artiste numérique originaire de Magog qui a concocté l’identité visuelle du festival, sera de la partie. «Il aura comme défi de créer sa première murale et participera à certains projets numériques en tant que tête d’affiche», précise le directeur. 5 à10 autres artistes orneront les murs de la métropole en direct.

Le quadrilatère traditionnel entre la rue Sherbrooke et l’avenue du Mont-Royal, la rue Saint-Denis et l’avenue du Parc est préservé, mais les interventions y seront réduites et concentrées non loin de la zone des concerts. Aucun concert public n’aura lieu pour respecter l’interdiction de rassemblements.

«DAY1620» par Fvckrender

Le Corridart

À travers le «Corridart», les visiteurs pourront se promener sur le boulevard Saint-Laurent en respectant la distanciation physique, tout en regardant des œuvres créées sur des panneaux mobiles. «On travaille en étroite collaboration avec la SDC Saint-Laurent, car le festival se veut communautaire. Ce n’est pas un festival sur un site fermé en dehors de la ville. C’est en plein coeur d’un quartier avec la SDC pour s’assurer que l’aménagement est le plus idéal pour les besoins de la population.»

Entre Sherbrooke et Laurier où la SDC agit, une vingtaine d’oeuvres originales seront présentées au courant de l’été. L’ensemble de celles-ci seront documentées en ligne. Des conférences, des entrevues et des performances extérieures en direct complèteront le programme virtuel. L’équipe lancera à cet effet un outil technologique pour accompagner les visiteurs à travers les pièces murales.

«Je pense que tout le monde dans notre milieu devait prendre à plus ou moins grande vitesse le virage numérique, mais la crise a forcé l’accélération de tout ça. On se lance donc dans l’arène au lieu d’attendre d’avoir des activités parfaites avec une qualité de production à 100%», admet-il.

Au-delà du travail des artistes subsiste le rapport avec le public. «On ne sait pas à quel point le public va vouloir constamment regarder des écrans. Le public n’a pas nécessairement la même relation avec un événement en ligne», se questionne le directeur. Seule la prochaine édition pourra répondre à ces questions.

En tout, au plus fort du festival, jusqu’à 80 artistes participeront à l’événement phare de l’été montréalais. La plupart sont originaires de la province.

🎨 MURAL

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