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«On aime partager, manger, cuisiner et cultiver notre nourriture.» – Entrevue musico-bouffe avec Gypsy Kumbia

«On aime partager, manger, cuisiner et cultiver notre nourriture.» – Entrevue musico-bouffe avec Gypsy Kumbia

Gypsy Kumbia Orchestra (GKO) est une véritable tempête créative mêlant de la danse, du cirque et de la musique. S’inspirant entre autres des cultures afro-colombiennes, le dernier opus de l’ensemble, VELKOMBAK, invite au voyage, à la liberté et à l’entraide. 

La nouvelle production conclut un processus créatif de deux ans. Composé de dix musiciens, deux danseuses et un artiste de cirque, le groupe a développé un spectacle qui raconte l’histoire d’un pêcheur et d’autres compagnons lors d’un voyage mythique en mer, à la recherche de poissons et à la quête de rêve.

Le couple fondateur de la formation, composé de Carmen Ruiz et Sebastian Mejia, a confié les secrets de leur cuisine à Baron.

Qui êtes-vous et quel est votre parcours?

À la base nous sommes un couple en amour qui est devenu un orchestre composé de percussions, d’accordéon, violons, trompettes, trombones, sous-aphone. Le tout saupoudré de danse! La GKO est apparue en 2012 sur la scène montréalaise avec des spectacles éclatants, énergisants et hors de la norme. L’idée de départ était de mélanger la musique afro-colombienne avec les mélodies d’Europe de l’Est, comme une référence aux «Cent ans de solitude» dans un mélange interdisciplinaire de musique, de danse, de cirque et de théâtre. Tranquillement le répertoire s’est enrichi de nouvelles saveurs et de nouvelles épices se sont ajoutées.

Au fil des années nous avons voyagé de festival en festival dans trois continents, nous avons joué chaque mois à la Sala Rossa à guichet fermé pendant cinq ans et plus, nous avons créé deux albums et un EP en plus de plusieurs spectacles et nous avons aussi crée un film avec le réalisateur colombien Oscar Ruiz (FAIT VIVIR). Nous devions présenter notre nouvel album et un nouveau spectacle complètement fou ce printemps… Mais la vie en a décidé autrement. En attendant, vous pouvez écouter notre album!

Comment a démarré votre aventure dans la musique?

À partir de la danse, de la vie nomade et de la mémoire.

Comment décrivez-vous votre univers musical ?

De la musique qui danse sur une balance entre joie et tristesse et qui communique collectivité, force et résilience.

Quelle est votre relation avec la nourriture?

On aime partager, manger, cuisiner et cultiver notre nourriture.

Si vous étiez un plat quel serait-il?

Un plat coloré et croquant, avec du riz, des haricots et de bons légumes frais du jardin.

Si «Velcombak» était une recette, quels en seraient les ingrédients?

Un touski! Un petit miracle culinaire, tu sais, ce plat que tu improvises avec ce que tu as sur la table à l’instant, et qui par magie donne un plat délicieux, savoureux à souhait et unique. Et que tu aurais dû noter la recette, car il se peut que tu n’arrives JAMAIS à reproduire cette merveille.

Êtes-vous aussi doués derrière les fourneaux que sur scène?

Pas vraiment. On adore cuisiner et partager de la nourriture autour d’une table, mais notre truc c’est la scène. C’est notre métier, notre vie, notre passion. Il y a des gens dont le métier et la passion ce sont les fourneaux. Faisons confiance aux cuisiniers pour cuisiner, aux danseurs pour danser, aux trompettistes pour «trompetter». Chacun doit donner le meilleur là où il excelle.

Qu’est-ce que vous écoutez comme musique en cuisinant?

Les listes de lecture que vous pouvez retrouver sur notre profil YouTube. Il y a de quoi pour cuisiner en dansant jusqu’à la fin des temps. Vous ne serez pas déçus.

Quelle est la première recette que vous avez appris à faire?

La Puya Basca. Vous pouvez trouver la recette ici.👇

Quels sont les aliments dont vous ne pourriez jamais vous passer et pourquoi?

La gamme mineure harmonique. Hmmm, elle nous remplit.

Quel est le pire repas que l’on vous ait servi?

Des sandwichs pas de croûtes en guise de repas avant le concert. Avec les carottes, le cheddar et la sauce ranch au milieu.

Avez-vous des demandes spéciales aux promoteurs de spectacles en tournée?

On demande d’avoir des fontaines d’eau pour remplir nos bouteilles à la place des bouteilles en plastique. Aussi, on annonce qu’on privilégie la nourriture végétarienne et locale. On aimerait porter l’attention des promoteurs et organisateurs d’événements vers le fait que pour une prestation, on fait plusieurs heures de route, deux autres heures de tests de son et on se prépare pour donner un spectacle très généreux. Allez quoi, un bon repas pour les artistes!

Quel est votre plus gros «fail» culinaire?

Du riz brûlé pendant que nous éteignions des feux à la GKO.

…Et votre plus gros «fail» musical?

Pas encore. Avec de bons ingrédients, beaucoup d’amour et de soins on ne devrait pas se tromper. Êtes-vous d’accord?

Si je vous invite à souper, qu’est-ce que je devrais cuisiner et passer comme musique pour vous impressionner?

On ne s’attend pas à être impressionnés par ta cuisine, ta musique ou n’importe quoi d’autre. Essayons simplement de passer un bon moment ensemble. Et encore, on a même le droit de passer un moment plate. Pourquoi pas?!

Votre dernier repas et la dernière musique…si vous deviez mourir demain?!

Haricots noirs et riz, avec du maïs sans GMO et une bonne salade. Du vin, des amis, de la musique pour danser et pour jammer tous ensemble jusqu’à la dernière seconde, jusqu’à l’éternité.

Quels sont vos projets futurs?

On en avait plusieurs, mais maintenant on ne sait plus. Pour l’instant, on réfléchit beaucoup sur des manières de continuer et tisser des liens à distance avec notre communauté, de communiquer l’espoir et l’envie de se mobiliser pour un monde plus vert, plus libre, plus diversifié, plus joyeux. Nous nous exerçons à danser à travers nos défis et développons nos talents pour les médias sociaux. 😉

🎣 Gypsy Kumbia

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