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Papier s’expose sur les écrans 

Papier s’expose sur les écrans 

À défaut de pouvoir tenir kiosque, la foire d’art contemporain Papier traditionnellement printanière sera transposée en ligne dès le 1er juin.

Curtis Cutshaw Sounding – Galerie Youn

Afin de respecter les consignes relatives à la Covid-19, Papier n’a eu d’autre choix que d’annuler sa prochaine édition, déjà reportée à la fin juin. Or, l’Association des galeries d’art contemporain derrière l’événement n’a pas jeté l’éponge: une version numérique est en pleine préparation.

Au lieu de durer trois jours, l’exposition se prolongera durant au moins trois semaines. Le contenu sera bonifié plusieurs fois au courant de cette période.

Dominique Papillon – Galeries Roger Bellemare et Christian Lambert

L’équipe crée des petits miracles de temps et d’argent pour présenter un nombre équivalent d’oeuvres et réaliser des tables rondes. «On regarde présentement toutes les formules possibles, les avantages du direct versus le montage, dans l’idée de maintenir l’expérience au virtuel», indique Julie Lacroix, directrice de l’Association des galeries d’art contemporain, organisatrice de l’événement.

Caroline Monnet – Galerie Division

«Beaucoup de gens ont perdu leur emploi, ce qui fragilise une partie de notre clientèle, alors que d’autres ne vivent pas encore de répercussions de la crise. On va souhaiter que ces derniers soient là pour soutenir les artistes et les galeries qui vivent une situation économique inquiétante.»

Le fameux cocktail de réseautage se révèle la plus grande pièce du casse-tête. «On a toujours été très créatifs, donc on cherche des façons de préserver notre personnalité.»

Un catalogue d’œuvres plus abordables – entre 500$ et 2 000$ – sera disponible gratuitement via le site web de la foire en format PDF.

Dans l’optique de nourrir l’envie de collectionner, une gravure encadrée de l’artiste Françoise Sullivan d’une valeur de 1250 $ sera également tirée parmi les participants de la foire.

Moridja Kitenge Banza – Galerie Hugues Charbonneau

Belle coïncidence, une initiative numérique en partenariat avec la Ville de Montréal était déjà au menu. Une application de réalité augmentée permettra aux internautes de «tester» les dimensions d’oeuvre sur les murs de leur maison. «Cet outil vient matérialiser le désir de passer à l’acte, on peut le tester chez soi», confirme Julie Lacroix. Ce n’était pas prévu d’être offert à tous, mais beaucoup de gens ont perdu leur emploi, ce qui fragilise une partie de notre clientèle, alors que d’autres ne vivent pas encore de répercussions de la crise. On va souhaiter que ces derniers soient là pour soutenir les artistes et les galeries qui vivent une situation économique inquiétante».

Les internautes pourront s’amuser avec l’interface quelques jours avant la foire.

Annie Baillargeon – Galerie 3
Tyler Bright Hilton Macaulay – Co. Fine Art Vancouver

En contact constant avec différents paliers du gouvernement, Julie Lacroix mène une bataille sur plusieurs fronts. «On a une rencontre par semaine avec la SODEC [Société de développement des entreprises culturelles]. Il y a énormément d’inquiétude, car ça va être une crise économique sans précédent et le marché de l’art est particulièrement touché», explique la directrice.

La représentante des galeristes tente d’identifier les leviers pour les ventes, la date de réouverture des galeries et de donner de la latitude aux frais fixes.

🧑‍🎨👩‍🎨 Papier

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