Dans un souci de gestion responsable des finances publiques, la Ville de Montréal agit en amont et jette les bases d’un plan financier qu’elle entend déployer rapidement afin de pallier les impacts de la pandémie mondiale de la COVID-19. Cela permettra de contribuer à assurer des résultats à l’équilibre pour l’année courante.
« Depuis que nous sommes en poste, nous avons toujours assuré une gestion responsable et contrôlée des finances publiques. Toutefois, le contexte actuel apporte son lot de défis pour la métropole, qui voit ses sources de revenus diminuer de façon importante. Le plan financier que nous présentons constitue un effort significatif pour limiter les impacts de la pandémie sur les finances de la Ville de Montréal. Nous reconnaissons que l’ensemble de la population fait sa part pour traverser cette épreuve et l’annonce d’aujourd’hui s’inscrit dans cet effort collectif. D’ailleurs, dès le début de cette crise, nous avons été clairs à l’effet qu’il n’est pas question de refiler la facture aux Montréalaises et aux Montréalais, déjà éprouvés par la situation », a affirmé la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
« Les surplus budgétaires qui ont été générés au cours des dernières années témoignent du contrôle et de la prudence dont nous faisons preuve dans la gestion des finances publiques. Cette bonne gestion nous permet aujourd’hui d’agir promptement afin de limiter les impacts négatifs, non seulement sur les finances de la Ville, mais aussi sur la population montréalaise », a ajouté Benoit Dorais, président du comité exécutif et responsable des finances, des ressources humaines, des affaires juridiques et de l’évaluation foncière au sein du comité exécutif.
La Ville de Montréal prévoit une perte de revenus importante, estimée à 93 M$, dans un scénario optimiste, et à 281,3 M$, dans un scénario pessimiste. Ces revenus sont habituellement tirés des droits de mutation que la Ville perçoit, des permis qu’elle émet et des frais d’admission perçus dans ses installations sportives et culturelles, notamment. Les scénarios actuels restent cependant des hypothèses, appelées à se préciser au cours des prochains mois lorsque l’impact réel de la crise sera connu.
L’administration montréalaise déploie un plan financier général de réduction des dépenses de la Ville qui, à terme et grâce aux 13 mesures de contrôle temporaires présentement implantées, permettra d’économiser la somme de 123,4 M$. Ce plan se traduit notamment par une diminution globale de 3,1 % des budgets consentis aux services corporatifs et aux arrondissements et par un gel de 9 M$ des dépenses de contingences.
Par ailleurs, la métropole ne pourra, à elle seule, absorber l’impact financier associé à la pandémie et l’important manque à gagner lié à la baisse de l’achalandage de l’ARTM, dont l’impact pour l’agglomération de Montréal pourrait être de 154 M$ à 244 M$, en sus des pertes de revenus et des dépenses supplémentaires qui varient, selon les scénarios, entre 105 M$ et 294 M$. À cet effet, la Ville sollicite l’aide financière des différents paliers gouvernementaux et évalue présentement plusieurs pistes de solution complémentaires.
L’effet anticipé de la crise de la COVID-19 sur les finances de la Ville de Montréal pourrait donc se situer entre 258,9 M$ et 538,5 M$ lorsqu’on comptabilise à la fois les impacts sur le budget de la Ville, ainsi que les pertes de revenus anticipées de l’ARTM.
« Dès le début, nous avons mis en place des initiatives concrètes pour venir en aide à la population. Nous poursuivons nos actions en ce sens, en déployant, cette fois, un plan financier qui contribuera à équilibrer le budget de la métropole pour l’année en cours. Collectivement, nous traverserons cette crise », a conclu Benoit Dorais.
SOURCE Ville de Montréal – Cabinet de la mairesse et du comité exécutif