Flowerink bouleverse l’industrie de la papeterie en proposant une ligne d’articles de bureaux et des cartes de souhaits écoresponsables. Le papier utilisé est ensemencé de graines de fleurs sauvages ou de fines herbes. De plus, les enveloppes et autocollants de Flowerink sont faits à partir de résidus de canne à sucre. «N’est-ce pas merveilleux lorsque l’art rencontre l’environnement?», nous questionne l’entreprise. Voici l’histoire de sa fondatrice.
Qui êtes-vous et quel est votre parcours?
Mon nom est Mélanie Girard-Brisson. J’ai fait mon bac en géographie environnementale à l’UdeM et je termine actuellement ma maîtrise en management et développement durable à HEC. Entre les deux, j’ai travaillé en gestion des matières résiduelles où j’ai acquis beaucoup de connaissances qui m’aident à faire des choix sensés pour mon entreprise afin de tendre vers le zéro déchet. J’ai aussi vécu quelques années à Vancouver et c’est durant cette période que j’ai eu l’idée de lancer Flowerink.
Votre emploi et titre actuel?
Je suis fondatrice et présidente de Flowerink. Officiellement, j’en suis la directrice, mais puisque c’est une petite entreprise, on peut dire que j’occupe plusieurs postes!
Où êtes-vous basée?
Notre atelier est situé dans le sud-ouest de Montréal, à Côte-St-Paul. L’atelier est en fait une pièce de mon appartement, mais nous prévoyons déménager dans un local plus grand au cours de l’année 2020 – le quartier reste à déterminer!
«Étant une entreprise à vocation écologique, nous essayons de faire passer notre message de marque autant à travers les matériaux choisis que par le choix des thématiques illustrées.»
Un mot pour définir quel type de travailleuse vous êtes…
Organisée.
Qu’est-ce qui rend Flowerink unique?
Nous transmettons nos valeurs environnementales à travers notre offre de papeterie et c’est ce qui nous rend uniques!
Quelle est la taille de votre compagnie?
Nous sommes deux employés, donc c’est une petite entreprise. Nous espérons une croissance qui nous permettra d’avoir une plus grande équipe dans les prochaines années.
Quels outils sont essentiels à votre vie?
Shopify, Canva, Gimp (une alternative à Photoshop), VSCO, Facebook, Instagram, Later, etc. On peut aussi considérer mes pinceaux et mon aquarelle comme des outils essentiels, bien que j’utilise parfois l’application Procreate.
À quoi ressemble votre espace de bureau?
Dans notre bureau, il y a une table haute ajustable pour pouvoir travailler autant assis que debout. Nous avons deux belles chaises oranges et notre mur est vert gris naturel. Nos meubles sont en bois et l’espace est parsemé de plantes (dont des pots de fleurs sauvages provenant directement de nos retailles de papier)! Dans notre espace de bureau, on peut aussi y retrouver Ramses, notre berger australien!
«On se sent à l’aise de dire non si nous sentons que nous ne serons pas capables d’effectuer un travail à la hauteur de nos standards.»
Avez-vous une façon particulière d’organiser vos journées afin d’optimiser votre travail?
C’est plutôt une façon d’organiser la semaine. Mon agenda est ultra pratique pour ça. En équipe, on établit nos objectifs pour la semaine ainsi que la répartition des tâches. Ensuite, à moins de rendez-vous, de réunions ou de «deadlines» spécifiques, chacun organise sa semaine comme il l’entend. J’aspire à un horaire très flexible qui peut varier selon les journées en fonction de notre motivation. Un horaire planifié sur la semaine permet donc cette flexibilité.
Quels «trucs» conseilleriez-vous pour améliorer la productivité?
De la bonne musique, un espace de travail propre et un mélange de tâches agréables et moins agréables pour faire varier la journée. Savoir quels sont nos moments les plus productifs peut aussi beaucoup aider. Pour moi, le meilleur moment est en avant-midi et parfois juste avant souper entre 17h et 19h. Pour ma collègue, c’est souvent plus tard en soirée. Enfin, il est important de se garder des plages horaires durant lesquelles on ne travaille pas (la fin de semaine par exemple). Ainsi, la productivité semble meilleure lorsqu’on retourne au travail.
Vous êtes meilleure que vos collègues de travail pour…
J’aime construire une équipe de travail avec des personnes qui se complètent bien. Il est donc évident que je suis meilleure pour certaines choses alors que ma collègue sera meilleure pour d’autres! Ceci étant dit, je crois qu’elle serait d’accord avec moi pour dire que je suis meilleure dans la création d’illustration.
Comment contrôlez-vous la croissance de compagnie?
Évidemment, nous souhaitons que la compagnie grandisse, donc il y a peu de contrôle au niveau de la croissance puisque nos produits sont de plus en plus en demande. La seule chose que nous tentons de respecter est nos capacités. On se sent donc à l’aise de dire non (à des évènements par exemple) si nous sentons que nous ne serons pas capables d’effectuer un travail à la hauteur de nos standards.
À propos du design, qu’est-ce que votre marque représente?
Étant une entreprise à vocation écologique, nous essayons de faire passer notre message de marque autant à travers les matériaux choisis que par le choix des thématiques illustrées. C’est pourquoi vous retrouverez souvent des illustrations d’animaux ou de plantes, imprimés sur des matériaux écologiques et innovateurs. On veut aller plus loin que le papier recyclé! En fait, on veut démontrer qu’il existe beaucoup plus d’options pour être écoresponsable. Notre marque représente une valeur sure pour faire un choix écologique en papeterie.
Comment votre design a-t-il été conçu?
Les illustrations sont conçues par moi et par une artiste montréalaise, Frédérike Lefebvre. Pour ma part, je fais les illustrations à l’aquarelle alors que Frédérike utilise le crayon et l’application Procreate. Par la suite, toutes nos illustrations sont imprimées sur notre papier ensemencé. Pour d’autres articles, tels que les crayons ensemencés et les blocs-notes faits de papier en résidus de canne à sucre, je conçois le design et fais le choix des matériaux.
Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive à aller au travail chaque jour?
J’adore travailler pour ma propre entreprise, car je sais que mes valeurs seront respectées dans toutes les sphères du travail. Ma motivation est encore plus grande quand je vois la bonne réception de nos produits. Un petit courriel pour nous dire que vous avez apprécié vos produits Flowerink ou notre service fait toujours un grand bien à l’équipe!
Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?
Me lancer. C’est une chose d’avoir une idée, mais la partager et la faire grandir en est toute une autre. Je suis heureuse aujourd’hui qu’on m’ait donné ce conseil, car Flowerink n’existerait probablement pas autrement.
Quelle est votre stratégie en ligne?
Pour nous, il est important de bien informer notre communauté et de ne pas tomber dans le harcèlement numérique. On cherche donc à offrir du contenu intéressant et éducatif, que ce soit par des articles de blogues, des photos, etc. On fait peu de publicités et on limite nos envois d’infolettres.
Quel est votre meilleur truc pour sauver du temps?
C’est une question piège! Je pense que l’essentiel est de planifier un horaire qui ne nécessite pas de se presser. On court souvent à gauche et à droite en se demandant comment un peu sauver du temps, mais je crois qu’il faut plutôt revenir à l’essentiel et prendre notre temps dès le départ, quitte à planifier moins de choses et à en ajouter en cours de route. Enfin, pour être efficace dans le temps, une bonne planification et une bonne communication sont essentielles!
Quels ont été vos plus grands défis en tant qu’entrepreneure?
Gérer les finances. C’est un domaine qui m’est moins familier, mais qui est essentiel lorsqu’on dirige une entreprise. Aujourd’hui, je suis chanceuse d’avoir un comptable qui m’aide beaucoup et qui répond à toutes mes questions.
Quels seraient les conseils que vous donneriez à quelqu’un qui souhaite lancer son entreprise?
Informez-vous! Il y a plusieurs programmes qui accompagnent les citoyens dans leur projet entrepreneurial. Certains sont plus longs que d’autres et vous permettent même d’avoir du financement de départ. Aussi, je vous suggère de suivre quelques cours en gestion. J’ai beaucoup appris dans mes cours à HEC et je crois qu’une formation en gestion est souvent négligée alors que c’est si pertinent. Enfin, prenez votre temps! Il ne sert à rien de vous pousser à l’épuisement; vous en perdrez l’objectif de vue.
