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Bateau bateau: Un mouchoir lavable qui s’utilise comme un jetable

Bateau bateau: Un mouchoir lavable qui s’utilise comme un jetable

Suite à un congé maternité, Marie-Ève Lupien lance en 2017 Bateau bateau. Si elle proposait initialement des vêtements évolutifs pour enfants ainsi que des articles écologiques, ses activités se concentrent depuis 2018 autour du mouchoir en tissu. Il s’accompagne d’une boîte et d’un panier pour faciliter la transition du jetable au lavable.

«Je trouvais que sur le marché, il manquait de mouchoirs lavables, confortables et doux, rapporte-t-elle. J’ai commencé à faire des tests avec différents tissus et je suis allée vers la fibre de bambou qui est reconnue pour être plus douce. Juste assez épaisse pour que ça ne traverse pas quand on se mouche et quand même assez mince pour pouvoir la rentrer dans la narine.»

Son travail s’est également porté sur la présentation du mouchoir. «Il est fait sans couture pour vraiment ressembler à un mouchoir jetable. On ne brise ainsi pas trop nos habitudes et on n’a pas le problème de se faire juger par quelqu’un qui nous verrait nous moucher dans un tissu. Pour plusieurs, ça peut être un blocage d’utiliser un mouchoir à motif», souligne celle qui propose des teintes unies, du blanc ou du noir. La grandeur est la même qu’un mouchoir jetable.

Pour faciliter le changement d’habitudes, elle propose de stocker le tissu propre dans une boîte et une fois utilisé, de le placer dans un panier qui finira au lavage.

Évolution des produits

Leur conception était faite à la main par Mme Lupien qui, face à la demande, a dû déléguer cette opération. «Ils sont désormais coupés et cousus par l’entreprise-école sans but lucratif Textil’art qui fait l’intégration de personnes sur le marché du travail. C’est super parce que ça rejoint aussi mes valeurs sociétales. Je vends un produit écologique, bien que je prenne ma matière de Chine parce que c’est là que le bambou pousse, mais je voulais que les produits soient conçus localement», explique-t-elle.

L’entrepreneure souhaite produire ses mouchoirs au Québec, mais l’industrie lui impose de faire des tests sur 300 mètres de tissu, ce qui représente un important risque.

Marie-Ève Lupien.

Pour concevoir la boîte et le panier, elle remplace petit à petit ses éditions limitées par des vêtements revalorisés. «Il faut que je trouve une façon de faire plus rapide, soutient celle qui oeuvre aussi en développement de jeux à temps partiel pour le bar-boutique Randolph. En ce moment, c’est moi qui vais dans des friperies, regarde les tissus de chemises et pantalons un à un, m’assure qu’ils sont 100% coton. Ça me prend 2-3h pour ramasser de la matière, donc ce n’est pas viable à grande échelle.»

Marie-Ève Lupien a alors mis en place un fonctionnement de dons auprès du grand public. Elle analyse maintenant les ventes pour voir si les chemises carreautées s’accorderont aux décorations intérieures de ses clients ou si les motifs de petits chats prendront le dessus.

D’ici la fin de l’année, elle devrait dévoiler de nouveaux produits complémentaires à ceux existants. Bateau bateau pourrait également devenir une entreprise incorporée.

Courtoisie Bateau Bateau.

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