Esser Studio tente de combler tous les besoins en proposant une ligne de vêtement éthique, minimaliste et intemporelle, ainsi que des chandelles artisanales pour sublimer la maison. Voici l’histoire de bureau de sa fondatrice.
Qui êtes-vous et quel est votre parcours?
Mon nom est Marie-Christine Fortier, j’ai 28, j’ai fait mes études design de la mode mode au cégep Marie-Victorin et j’ai ensuite gradué au baccalauréat en Gestion & Design de la mode à l’UQAM. J’ai travaillé comme designer et pigiste en création quelques années, avant de lancer mon entreprise, Esser Studio.
Un mot pour définir quel type de travailleuse vous êtes…
Passionnée-ambitieuse. Ça fait un mot ça?
Qu’est-ce qui rend Esser Studio unique?
Esser est porté par un désir sincère de créer un environnement positif et sain. Le studio souhaite sensibiliser les gens à l’impact que peut avoir leur consommation de vêtements du point de vue social et environnemental. Tout est conçu et fabriqué à Montréal. On prône le consommer moins et mieux, la garde-robe utilitaire et nous sommes très charmés par l’idée de proposer des pièces unisexes. Dans le développement des styles, nous mettons beaucoup d’efforts sur la recherche de la ligne et sur la structure du vêtement. Ce sont des morceaux simplistes, intemporels et révélant une grande sensibilité aux détails.
L’entreprise comporte deux volets: Esser Vêtements et Esser Maison (une collection de produits pour la maison, dont nos bougies artisanales, qui se développe tranquillement).
Quelle est la taille de votre compagnie?
Esser fêtera bientôt ses 2 ans. Nous sommes une petite équipe de 3 et travaillons en collaboration avec des sous-traitants locaux.
À quoi ressemble votre espace de bureau?
Je partage un loft dans l’immeuble Cadbury avec l’artiste Cath Laporte et l’entreprise de papier artisanal Retailles. J’adore cet espace, c’est inspirant de travailler avec d’autres gens créatifs.
Avez-vous une façon particulière d’organiser vos journées afin d’optimiser votre travail?
Chaque lundi matin, je fais un plan de la semaine à venir et une liste de priorités. Ça m’aide à avoir une idée globale du travail à faire et d’optimiser mes journées.
Quels «trucs» conseilleriez-vous pour améliorer la productivité?
Être disciplinée et savoir déconnecter lorsque c’est nécessaire, pour prendre une distance saine par rapport à son projet.
«Le projet est né d’une passion pour le design et d’une grande curiosité pour les philosophies scandinave et japonaise qui incitent à vivre dans le moment présent et à faire des choix sains pour rendre notre existence agréable.»
Vous êtes meilleure que vos collègues de travail pour?
Perdre mon cellulaire!
Comment contrôlez-vous la croissance d’Esser Studio?
Mon entreprise est encore toute jeune, mais je dirais que je contrôle ma croissance en faisant souvent des retours sur les derniers mois; ça me permet de souligner les bons coups et les moins bons, puis de réajuster. C’est important aussi d’avoir des objectifs clairs et de ne jamais être dans l’inaction. Plus on est ambitieux, plus on a de chance de se rendre loin.
Qu’est-ce que votre marque veut refléter?
Le projet est né d’une passion pour le design et d’une grande curiosité pour les philosophies scandinave et japonaise qui incitent à vivre dans le moment présent et à faire des choix sains pour rendre notre existence agréable. Cet aspect se reflète dans le design et l’image de marque, car nous assumons de prendre le temps de prendre le temps. On aime voir chaque collection comme une suite modulable, intemporelle, qui se complète au fil des saisons et vieillit bien. On réfléchit aux détails, aux matières et aux finitions avec beaucoup d’attention. L’univers Esser se veut sans prétention, raffiné et accessible.
Comment et par qui votre design a-t-il été conçu?
Je m’occupe de toute la direction artistique. Notre identité visuelle a été conçue par la boîte de design graphique Le Billyclub. Toute la fabrication de nos produits est locale.
Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive à aller au travail chaque jour?
Voir ma vision s’épanouir un peu plus quotidiennement et le défi de faire de la mode une industrie plus saine.
Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?
Accepter l’imperfection, mais garder ses standards élevés.
Quelle est votre stratégie en ligne?
Je mise beaucoup sur la qualité du visuel en travaillant avec des photographes talentueux qui contribuent à bien communiquer la vision du projet. Je veux que les gens comprennent visuellement qui nous sommes, nos valeurs, ce qu’on dégage. Sinon, je m’intéresse à l’aspect technique et statistique des médias sociaux. C’est un monde en constante évolution et c’est important de maîtriser ces médiums, pour savoir comment les utiliser stratégiquement.
Votre meilleur truc pour sauver du temps?
Faire des to do list, partout, tout le temps!
Quelles sont vos routines de fin et de début de journée?
En début de journée, je relis ce que j’ai à faire pour éviter d’aller dans toutes les directions. Après le travail, j’essaye de m’entrainer ou de faire du yoga pour évacuer le stress de la journée et relaxer. Le soir, j’écoute souvent des podcasts de développement personnel et d’entrepreneuriat.
«Accepter l’imperfection, mais garder ses standards élevés.»
D’ailleurs, quels ont été vos plus grands défis en tant qu’entrepreneure?
Savoir apprivoiser l’inconfort. L’entrepreneuriat amène son lot de défis sur les plans social, financier et mental. Garder l’équilibre est un défi quotidien.
Quels seraient les conseils que vous donneriez à quelqu’un qui souhaite se lancer en affaires?
Je dirais… Avoir un plan clair avant de commencer, s’entourer de gens inspirants, qui le/la propulsent et l’emmènent plus loin.
Mis à part votre ordinateur et votre téléphone, de quel gadget ne pouvez-vous pas vous passer?
Mon diffuseur d’huiles essentielles à ultrasons. Très utile pour rester zen, haha!
