Close
«Les patates, c’est comme le tee-shirt blanc de la nourriture, ça ne déçoit jamais» – L’entrevue bouffe avec Bronswick

«Les patates, c’est comme le tee-shirt blanc de la nourriture, ça ne déçoit jamais» – L’entrevue bouffe avec Bronswick

Le duo Bronswick formé de Catherine Coutu et Bertrand Pouyet a lancé le 6 septembre dernier un premier album complet à saveur électropop. Suite logique d’une série d’EPs remarqués, Nuits plurielles s’est effeuillé dans la dernière année à travers les titres sensuels Peupler le monde et La sécheresse où le synthétiseur et la métaphore règnent. Rencontre gastronomique.

La première offrande de Bronswick assemble non seulement des beats inspirés du cloud rap, du hip-hop des débuts 2000, mais aussi des morceaux planants rappelant la dream pop. Les 11 pièces parlent tantôt de relations amoureuses avec Un geste ou Le dégel, tantôt de vengeance dans les pistes À couteaux tirés et Comme la mer. Au fil des accords, Catherine et Bertrand enchaînent les choeurs ou les répliques. 

Cette semaine, la formation donnera un spectacle de lancement le 19 septembre au Turbo Haüs et à Québec le 27 septembre au Maelstrøm.

Crédit photo: Matteo Gueli

Qui êtes-vous et quel est votre parcours?

On s’appelle Bronswick. On existe depuis 2014, et on a sorti notre premier EP Errances en 2015, puis Chassés croisés en 2016, et aujourd’hui notre premier album Nuits plurielles. On est deux dans le band, Catherine et Bertrand, et on fait de la musique électronique chantée en français. Les inspirations sont larges: ça va du hip-hop à la new-wave en passant par la chanson française.

Comment a démarré votre aventure dans la musique? 

Bertrand: J’avais quelques beats dont j’étais vraiment content, mais je ne me sentais pas à l’aise de chanter à l’époque, donc je cherchais quelqu’un. J’ai rencontré Catherine à la fête d’un ami en commun, on a jasé musique, on s’est bien entendu et on s’est dit qu’on aller essayer de bosser ensemble. Rapidement, on a commencé à écrire ensemble, et comme c’était vraiment le fun, on a continué. On écrit toutes les lignes de voix et paroles ensemble, et ça marche plutôt pas mal.

Catherine: J’ai suivi des cours de piano à partir de 6 ans et fait quelques concours jusqu’à mon adolescence quand j’ai décidé d’arrêter pour me concentrer sur des activités plus ludiques. À 22 ans, Joakim Morin m’a invité dans son band Le Volume Était au Maximum et j’ai ensuite joué dans plusieurs autres groupes tels Like Elliot did, Comme un Homme Libre et Police des Moeurs.

Quelle est votre relation avec la nourriture?

B: Je ne suis pas un grand cuisinier. Si je fais des efforts en cuisine, c’est pour ma blonde ou des amis. Si je suis seul, j’aime que ça aille vite et que ce soit simple.

C: J’adore manger, je peux parfois sauter des repas, mais je suis aussi capable de manger comme une grosse cochonne. En fait, je dois manger plus que j’ai faim au moins une fois par jour, sans remords et avec grand plaisir!

La couverture de l’album «Nuits plurielles».

Préférez-vous élaborer des recettes ou découvrir des restaurants?

B: Ça dépend de l’humeur, mais le meilleur, c’est un mélange des deux. VIVE LA LIVRAISON DE BOUFFE!

C: Clairement manger au restaurant pour l’expérience surtout! J’aime cuisiner, mais des trucs simples et rapides avec des aliments crus. 

Qu’est-ce que vous écoutez comme musique lorsque vous cuisinez?

B: Si je veux vraiment être relax: Max Richter ou du Bashung. Si je veux être plus party, du hip-hop, mais le plus souvent ce sont les nouveautés de ma liste de lecture Spotify. Ces temps-ci, c’est beaucoup de Clio, Odezenne, et Malik Djoudi. En fait, j’avoue que j’écoute souvent des podcasts.

C: Ces temps-ci j’écoute la radio de Molly Nilson sur Spotify, même si elle m’a beaucoup déçue en show. 

Quelle est la première recette que vous avez appris à faire?

B: Si on exclut de faire cuire des pâtes et du riz, je dirais un genre de pâté de légumes. Ça fait longtemps que je n’en ai pas fait, mais à une époque c’était pas mal ma seule spécialité. Tout est meilleur entouré de pâte!

C: Un grilled cheese! Et c’est encore un de mes meilleurs classiques!

Quels sont les aliments dont vous ne pourrez jamais vous passer et pourquoi?

B: Les patates, c’est la vie! Ça peut être cuisiné de mille façons et ça va avec tout. C’est comme le tee-shirt blanc de la nourriture, ça ne déçoit jamais. Le confit de canard, je n’en mangerais pas quotidiennement, mais MON DIEU que c’est bon. Bonus: avec la graisse, on peut faire sauter des pommes de terre, et si on rajoute du persil et de l’ail BOUM, ça devient la Rolls Royce de la patate.

C: De la sauce forte! J’en mets partout et ça rend tout bon parce que tout goûte…. La sauce forte! La roquette aussi. J’en ai toujours dans le frigo.

Quel est le pire repas que l’on vous ait servi?

B: Ma blonde a déjà commandé une soupe de mouton dans un petit restaurant à Toronto. C’était vraiment un choc culturel, autant dans le goût que la texture. Je n’ai aucune idée de ce que j’ai essayé de manger, de quelle partie du mouton s’y trouvait et avec quoi la soupe était cuisinée, à tel point que je suis incapable d’estimer si c’était réussi ou raté. 

C: Des pakoras à un arrêt d’autobus en Inde. J’ai été malade pendant près de deux semaines. 

Et le pire repas que vous avez servi?

B: Début vingtaine, je me rappelle d’une sombre tentative de galette au thon, sans recette et sans idée de ce que je faisais. J’avais l’intention de fabriquer une pâte à pain sans levure et de rajouter du thon en boîte dedans, puis frire le tout… Je sais, ça ressemble à la pire idée du monde, et en fait, c’est la pire idée du monde! Ça goûtait la farine l’huile et le thon sec.

C: Une fois, j’ai essayé de faire des sandwichs à la crème glacée, mais les biscuits étaient encore trop chauds. J’ai ajouté la crème glacée et tout a fondu. C’était un tel désastre que j’ai fini par acheter des popsicles au dépanneur.

Si je vous invite à souper, qu’est-ce que je devrais cuisiner et passer comme musique pour vous impressionner?

B: Si t’es capable de faire devant moi des sushis comme un maître sushi, je serai pas mal impressionné. Je vais vouloir que tu deviennes ma meilleure amie. Sinon, je suis pas difficile tant qu’il n’y a pas de fromage. Pour la musique, pour que ça m’impressionne, il faut que je ne sache pas ce qui joue et que je trouve ça fou.

C: Quelque chose de relevé, aromatique avec de la lime. Beaucoup de légumes et un peu de poisson! Côté musique, j’aimerais bien écouter un mélange de musique brésilienne, quelque chose que je ne connais pas, mais qui est à découvrir! 

Votre dernier repas et la dernière musique que vous écouterez… Si vous deviez mourir demain?! 

B: En entrée, je vais prendre des escargots et du foie gras. Pour le plat principal, du confit de canard avec des légumes sautés, et en dessert, une tarte aux framboises. Le tout sera arrosé avec un vin nature très léger et gazeux, et un armagnac pour finir. Pour la musique, du Kris Kristofferson, du Simon and Garfunkel et du Alain Bashung, et si je peux ne pas mourir le lendemain c’est bien aussi.

C: Sans aucun doute, une salade de papaye verte très épicée avec du riz collant! Je pense que j’écouterais des chansons des années 90 pour danser et être nostalgique de cette vie qui est sur le point de cesser!? Spécialement la chanson J’ai demandé à la lune d’Indochine pour pleurer un peu. 

Quelles sont vos places préférées pour manger à Montréal?

B: Le Fortune sur Saint-Laurent, des tacos ou des guedilles bien simples, une ambiance super relax, on peut y aller le midi vite ou le soir pour chiller, c’est toujours le fun, et le restaurant Mile-Ex pour une soirée entre amis bien le fun. Sinon, pour une livraison de sushis ou de bol poké Sushi Sama est le meilleur endroit. Ça accompagne divinement bien Netflix.

C: Le Thai Sep pour la salade de papaye justement. Le pick-up pour le sandwich de faux porc effiloché. L’Épicerie Pumpui. Les sushis 426. Une salade de betteraves du Guerrero. 

Quels sont vos projets futurs?

Notre album Nuits Plurielles est sorti le 6 septembre. Maintenant, on va se promener un peu au Québec, pour le présenter. Et on cherche absolument pas activement une tournée des stades au Japon. On a comme ambition de pouvoir dire «bisous Tokyo» à la fin d’un spectacle, et on aimerait vraiment le faire à Tokyo.

👫Bronswick

site web | facebook | instagram

 

 

 

Close
0