La Colombie regroupe 38 000 producteurs de cacao. 90% d’entre eux sont des petits exploitants et 73% vivent en dessous du seuil de pauvreté. L’initiative québécoise Choco4Peace leur vient en aide, notamment en facilitant leur autonomisation après la guerre et la transition de la production de cocaïne vers celle du cacao.
La guerre est étroitement liée avec des infrastructures en développement durable déficientes et la pauvreté. Choco4Peace tente de renverser la tendance en propulsant la prospérité économique et l’agriculture écoresponsable dans des zones touchées par le conflit.
En faisant entendre la cause des cultivateurs de cacao, Choco4Peace tente aussi de réduire le manque s’élevant à un million de tonnes de cacao par année pour 2020, tout en cherchant des solutions pour atteindre les six objectifs de développement durable des Nations Unies.
Le projet révèle aussi l’enjeu des prix déprimés pour le cacao «fino de aroma» qui met les agriculteurs sous la pression de cultiver de nouveau la cocaïne pour survivre. La demande forte pour la cocaïne renforce les groupes armés illégaux qui sapent l’autorité des gouvernements et érodent le bien-être collectif.
L’organisation montréalaise met en place des contrats intelligents de blockchain pour créer un réseau économique décentralisé et inclusif (REDI) qui agrègent agriculteur, investisseurs et autres parties prenantes de l’industrie. Basées sur la confiance et la transparence, ces conditions permettent aux entrepreneurs d’accéder à des prix et des marchés équitables, à l’investissement, à l’assurance et à l’équipement adéquat.
