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Sommet Movin’On 2019: Ces innovations qui peuvent révolutionner la mobilité du futur

Sommet Movin’On 2019: Ces innovations qui peuvent révolutionner la mobilité du futur

Au début du mois de juin, a eu lieu la 3e édition de Movin’On, un sommet d’envergure internationale organisé par C2 Montréal au MTL Grandé Studios. Du 4 au 6 juin 2019, l’événement aura offert aux quelques 5 000 participants du milieu politique, académique et des affaires son lot de conférences, panels et ateliers permettant l’émergence de réflexions innovantes en matière de mobilité.

Considéré comme l’un des plus importants rassemblements ayant à trait à cette thématique, Movin’On permet l’échange des idées, sans oublier la mise en lumière de prototypes conçus pour améliorer la qualité des déplacements futurs.

Crédit: Jimmy Hamelin

En marge d’annonces faites par de grandes compagnies telles que Michelin avec l’Uptis, son nouveau pneu plat increvable 100% durable, des entreprises émergentes ont par ailleurs eu droit à une vitrine dans les coursives du site pour présenter leurs concepts novateurs. À l’occasion d’un vaste concours international, Movin’On a sélectionné près de 30 startups réparties selon cinq thématiques: décarbonation et qualité de l’air; société et transport urbain multimodal; technologies innovantes; transport de marchandises multimodal et économie circulaire.

Parmi les différents stands, certaines innovations se sont démarquées dans le domaine de la mobilité et des transports de biens et d’individus. Baron Mag vous faire découvrir 5 prototypes qui peuvent révolutionner la mobilité du futur.

SPACETRAIN

Inspiré par l’Aérotrain conçu dans les années 1970, le Spacetrain est l’invention d’une startup française portant le même nom et qui reprend les principes de ce train à grande vitesse qui fût supplanté il y a trente-sept ans par le TGV.

En sustentation 2mm au-dessus d’un monorail bétonné en forme de T inversé, la navette se déplace sur un coussin d’air propulsé par des moteurs linéaires à induction. «Tous les systèmes électriques sont alimentés par de l’hydrogène, précise le responsable aux communications de Spacetrain, Thomas Bernin. C’est une navette qui peut faire 600 km en totale autonomie, c’est à dire des trajets interurbains entre 150 et 300 km maximum.»

Courtoisie

Avec une vitesse comprise entre 400 et 500 km/h, ce système de transport permet de relier rapidement des villes moyennes ou des métropoles comme le confirme M. Bernin. «On peut lancer Spacetrain avec des fréquences de 5 à 10 minutes sur des lignes très ponctuelles, là où il y a un marché et où la topographie du terrain permet de faire des voies droites. Pour information, Orléans et Paris sont deux villes espacées de 150 km qui aujourd’hui se font en 1h15 en train. Elles pourront se faire en 15 minutes avec ça.»

Comparé au TGV, le Spacetrain est ainsi capable de se déplacer plus rapidement puisqu’il ne subit pas de frottement avec l’infrastructure dite passive. En outre, avec un coût de 10 millions d’euros le kilomètre, il est plus avantageux que le TGV, le Maglev ou le futur Hyperloop d’Elon Musk. Une alternative qui fait son chemin puisque les premiers essais sont programmés pour l’an prochain à Orléans, en France, sur la voie d’essais de l’Aérotrain des débuts.

ATEA

Digne d’un film de science-fiction, Ascendance Flight Technologies a imaginé Atea, un véhicule aérien à propulsion hybride rappelant à la fois l’avion de ligne et l’hélicoptère grâce à son décollage vertical électrique propulsé par hélices.

La machine est capable de transporter un pilote, accompagné d’un maximum de 3 passagers, plus leurs bagages. Respectant davantage l’environnement par son occupation du sol amoindrie et sa réduction du bruit et des émissions de polluants, l’engin offre plusieurs avantages en termes d’autonomie et de flexibilité pour connecter les aéroports aux milieux urbains, mais aussi les villes éloignées jusqu’à 200 km.

Courtoisie

Si ce prototype futuriste cherche encore sa niche, il se rapproche toutefois de la mobilité du taxi pour pouvoir, à terme, descendre les coûts des trajets, surtout pour les trajets entre villes comme le souligne le cofondateur d’Ascendance, Thibault Baldivia. «Pour nous, ça devient intéressant quand on gagne 4 à 5 fois le temps de trajet. Sur les petites distances intra-villes, ce n’est pas forcément compétitif comparé à une voiture donc on le voit plutôt sur des trajets qui ont une certaine distance», précise celui qui officie comme chef des opérations dans l’entreprise française.

«On ne va pas substituer ni remplacer les taxis d’aujourd’hui par des taxis volants. C’est simplement d’offrir une nouvelle offre dans le paysage de la mobilité, un complément qui vient boucher un trou qui n’existe pas aujourd’hui de trajets rapides sur des distances moyennes». De quoi rallier Sherbrooke depuis Montréal en un clin d’œil!

SUN-E

Sun-E est une invention de Rool’In, une entreprise fondée en 2013 et initialement spécialisée dans la conception de roues électriques pour vélos. Dans la mesure où le producteur des roues n’a pas poursuit ses activités, la firme française s’est alors orientée vers la production du même objet, mais solaire. «Toutefois, on s’est très vite rendu compte qu’il n’y avait pas assez de place pour mettre suffisamment de panneaux, donc on a décidé de faire un vélo entier», précise Felix d’Acremont, assistant-ingénieur chez Rool’in.

Crédit: Victor Perrin

Avec ce prototype novateur, il n’est plus nécessaire de recharger exclusivement la batterie de 500 watts/h (60 à 80 km d’autonomie) à l’aide d’une prise secteur puisque cette bicyclette à assistance électrique dispose de panneaux solaires sur la roue avant et sur son cadre. Cette installation permet ainsi de générer de l’énergie pour subvenir à des déplacements quotidiens de 15km en moyenne par temps maussade, et 40 km par temps ensoleillé.

L’objet haut de gamme, qui dispose également de freins hydrauliques et d’une courroie en carbone évitant le dérayage, sera disponible en mai prochain dans sa version finale estimée entre 3 000 et 5 000 € (4530 à 7550 $).

LSEV

Conduire un véhicule électrique, et surtout abordable, deviendra prochainement possible avec la mise en marché des automobiles LSEV. La compagnie italo-chinoise XEV a conçu ce petit véhicule de 2,5m de longueur pouvant accueillir deux personnes grâce à l’imprimante 3D. Son principal avantage est qu’il permet de baisser les coûts d’opération et de construction, en plus de réduire l’impact environnemental de l’engin par la distribution de machines calibrées à travers le monde.

Courtoisie

En construisant sur place les automobiles avec cette technologie peu coûteuse, XEV offre le choix de customiser son véhicule sous toutes les facettes possible, de l’intérieur à l’extérieur. Qu’il soit issu du monde de l’entreprise ou non, le client est capable de créer son propre design en fonction de ses besoins en y incorporant une couleur particulière, ou même un logo représentant la marque.

Destinées à la fois aux villes et aux plus grands espaces, les automobiles LSEV présentent des puissances aux vitesses et autonomies variables. Si l’un des modèles prototype pourrait atteindre la vitesse de 130 km/h, le modèle commun type citadin peut quant à lui atteindre la vitesse maximale de 70km/h propulsé par une batterie de 10 kWh pouvant offrir une autonomie de 150 km. Elles offrent une flexibilité inégalée pour un prix avoisinant les 10 000€ (15 050$) pour le premier modèle à basse vitesse. Par contre, on ne sait pas encore quand ces derniers seront disponibles sur le marché de l’automobile électrique.

 

MAGWAY

Dans la mesure où le transport de marchandises en milieu urbain engendre de la congestion routière et contribue à la pollution de l’air, la firme Magway est venue à la conclusion qu’un système efficace pouvait être mis en œuvre pour transporter des biens entre les centres de distribution et les clients.

Crédit: Victor Perrin

Co-fondée par Rupert Cruise et Phill Davies en 2018, la compagnie basée en Grande-Bretagne veut répondre à la hausse croissante du e-commerce en élaborant une infrastructure de tubes de 0.9m de hauteur qui permettent de transporter des boites à grande vitesse sous terre, en élévation ou à même le sol. «On décrit cela comme un service d’utilité publique comparable à celui de l’acheminement de l’électricité ou de l’eau», affirme Phill Davies au sujet de la mission de l’entreprise.

Outre l’aspect technique de la structure qui fonctionne par moteur linéaire électrique, une cartographie s’est réalisée chez Magway afin d’établir les tracés optimaux qui répondraient à la demande en biens dans les espaces urbains du territoire britannique. Par son opération à toute heure de la semaine et par n’importe quelle météo, Magway permet d’offrir aux clients du e-commerce un service rapide, efficace et de proximité. Il en ressort que par exemple, 67% des Londoniens seraient localisés dans un rayon maximum de 15 minutes à pied d’un point de récupération, ou à 15 minutes en vélo pour 94% d’entre eux.

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