Qui êtes-vous et quel est votre parcours?
Mon nom est Virginie Gauvin et j’ai, à la base, une formation en production culturelle et médiatique. J’ai travaillé quelques années en télévision pour ensuite retourner à l’école, au HEC, faire un D.E.S.S. pour avoir plus de connaissances en gestion et en entrepreneuriat.
Votre emploi et titre actuel?
Je prends encore des contrats dans mon domaine, tout en étant la fondatrice de Refiler!
Dans quelle ville?
Montréal.
Un mot pour définir le type de travailleuse que vous êtes…
Dévouée. Étant donné que Refiler est un projet auquel je réfléchis depuis quasiment un an, je n’hésite pas à en faire plus pour l’amener plus loin, à chaque jour.
Qu’est-ce qui rend votre compagnie unique?
Sa versatilité. Je m’explique! Refiler a comme mission première de proposer des options de magasinage plus écoresponsable aux consommateurs, d’abord par l’organisation d’événements d’échange de vêtements, idée qui pourrait changer en examinant concrètement sur le terrain comment le projet est reçu.
En tant qu’investigatrice du projet, je trouve vraiment important d’aller à l’écoute du consommateur et de vérifier ce dont il a réellement envie ou besoin. En gardant la mission de Refiler en tête, parler directement au client me permet d’avoir une juste idée de ce dont ils ont vraiment besoin pour changer peu à peu leurs habitudes de consommation.
Quelle est la taille de votre entreprise?
Elle est très, très petite! Je suis présentement la seule dans l’entreprise. Je collabore toutefois avec une styliste, Catherine D’Avignon.
Quels outils sont essentiels à votre vie?
Facebook, Google Drive, Gmail, mon calendrier, Keep, Excel. Des outils très classiques qui me permettent d’être organisée!
À quoi ressemble votre espace de bureau?
Je travaille de chez moi, alors ce qui est plaisant, c’est que mon espace de bureau peut changer à chaque jour: la table de cuisine, le salon, le petit bureau, un café du coin, etc.
Avez-vous une façon particulière d’organiser vos journées afin d’optimiser votre travail?
Certainement! Je prévois les choses à faire dans la semaine en planifiant des plages horaires pour chacun des dossiers à faire avancer. J’ai donc une meilleure idée de ce qui s’en vient et du travail à préparer en amont, s’il y a lieu. J’y vais vraiment par déduction: je fais les tâches à effectuer qui sont essentielles pour faire avancer d’autres dossiers.
Prendre des décisions et les assumer est un autre point important pour organiser mes journées. Des fois, il faut foncer et voir ce que cette décision nous réserve!
Quels astuces conseilleriez-vous pour améliorer la productivité?
Développer ses propres trucs pour mieux s’organiser. La méthode d’un tel ne fonctionnera pas nécessairement pour nous. Nous travaillons tous différemment et c’est pour ça que c’est important de trouver notre propre façon d’être plus efficace. Pour certains, faire les tâches «plates» en premier motive à être plus productif pour le reste. Pour d’autres, c’est d’aller dans un café en sirotant un bon latté qui les aide.
Vous êtes meilleure que vos collègues de travail pour…
Ça dépend dans quel domaine! En tant que pigiste, je crois être souvent efficace. J’ai une facilité à faire certaines tâches très rapidement, très bien.
En tant que fondatrice de Refiler, je dirais la même chose, mais différemment. Je n’ai pas vraiment de collègue de travail pour l’instant, mais j’ai une facilité organisationnelle qui m’aide vraiment dans mon travail.
Comment contrôlez-vous la croissance de Refiler?
Étant donné que Refiler est encore de petite envergure, je tente de saisir certaines opportunités pour vraiment définir concrètement l’intention du projet avant de penser à me diriger vers la croissance. C’est important pour moi de trouver la meilleure façon possible d’amener les gens à changer leurs habitudes de consommation en matière de magasinage, et donc je préfère plutôt miser sur la recherche de cette solution, que de répéter un concept prémâché et de miser sur la croissance immédiate.
À propos du design, qu’est-ce que votre marque reflète?
L’idée de refiler quelque chose à quelqu’un est le message que veut donner l’entreprise Refiler! Grâce à la simplicité du design, on comprend que ce geste n’est pas compliqué à faire!
Comment votre design a-t-il été conçu?
J’ai fait appel à mon cercle de contact et j’ai collaboré avec Léa Laure Bergeron pour tout ce qui est image graphique. Ensuite, l’un de mes bons amis Simon Boisvert m’a assisté pour tout ce qui touche au site web de Refiler.
Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive à aller au travail chaque jour?
Les répercussions de Refiler. Je suis vraiment guidée par la mission du projet, et c’est ce qui me motive à chaque jour: trouver de nouvelles idées et de nouveaux projets pour piquer la curiosité des gens et les surprendre grâce au magasinage seconde main.
Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?
Prendre les choses une étape à la fois.
Quelle est votre stratégie en ligne?
Je dirais que c’est peut-être le point faible de Refiler pour l’instant. Étant donné que je suis la seule dans le projet et que je continue de prendre des contrats en tant que pigiste, j’y vais plutôt au feeling, car ce n’est pas la priorité en ce moment. Je tente de rejoindre des gens qui sont ouverts par le magasinage seconde main, et d’y aller avec un style très humain et naturel. J’essaye de montrer que les vêtements seconde main, c’est beau, c’est plaisant.
Quel est votre meilleur truc pour sauver du temps?
Ne pas en perdre! Blague à part, au risque de me répéter, je dirais prendre des décisions et les assumer, sans prendre des décisions en n’y réfléchissant pas, bien sûr. Je crois que l’entrepreneuriat n’est définitivement pas une science infuse. Essayer différentes avenues et différentes idées font partie du travail!
Quelles sont vos routines de fin et de début de journée?
Je ne suis pas très routinière, mais j’aime prendre un peu de temps pour moi en début et en fin de journée. Quand je travaille de la maison, j’aime sortir en fin de journée pour prendre une petite marche ou aller faire les courses. Ça coupe ma journée et j’ai moins l’impression d’être restée au même endroit sans bouger toute la journée.
Quels ont été vos plus grands défis en tant qu’entrepreneure?
Pour l’instant, c’est l’investissement de temps. Gérer Refiler seule en nécessite beaucoup. C’est également beaucoup de moment où je suis seule, alors que j’adore travailler en équipe et être entourée de gens.
Quels seraient les conseils que vous donneriez à quelqu’un qui souhaite démarrer sa compagnie?
Go! C’est un métier comme un autre: d’abord, vous ne saurez jamais si vous aimez ça sans l’essayer. La crainte de ne pas réussir nous guette tous, et le métier d’entrepreneur.e en est un qui est plus susceptible de déclencher ce sentiment. Le pire qui peut arriver, c’est que votre idée ne fonctionne pas. Mais vous aurez essayé, et toute expérience nous aide à cheminer pour la suite.
Mis à part votre ordinateur et votre téléphone, de quel gadget ne pouvez-vous pas vous passer?
Excellente question! C’est très personnel à Refiler, mais mon petit appareil pour enlever l’espèce de mousse sur les vêtements. J’ai repassé sur tous les vêtements après mon premier événement d’échange de vêtements du 5 mai dernier, et c’est fou comme ça peut faire renaître un morceau de linge!