L’occasion de se divertir, mais aussi de se régaler en dégustant les nombreux produits qu’offre la Gaspésie. Une véritable expérience musicale et gastronomique est proposée par le Festival en chanson de Petite-Vallée. Nous en avons discuté avec Claude Colette, responsable de la restauration du Festival depuis deux ans et qui, auparavant, a occupé le poste de directeur des opérations alimentaires pour le Festival de Jazz et les Francos pendant plus de 28 ans.
S’adapter à la région
«À Petite-Vallée, on transforme nous même les produits et on travaille beaucoup avec les produits de la mer: morue séchée, bourgot, homard, crevette, explique Claude Colette. Tous les deux jours, je vais chez le poissonnier.» L’homme a une volonté assumée de préparer ses plats avec des produits frais et savoureux. «C’est important. J’ai toujours essayé de travailler avec des petits producteurs, continue le responsable de la restauration. En Gaspésie, j’essaye de faire ça encore plus, car les produits sont souvent plus travaillés, plus frais. Moi ce qui m’intéresse, c’est de collaborer avec les gens là-bas, découvrir les nouveaux produits, etc.»
Une nécessité qui comporte parfois quelques aléas. «Parfois, je me dis que je vais faire de la morue, mais le bateau n’est pas rentré ou alors il est entré avec d’autres choses, raconte Claude Colette. Alors on change le menu, on s’adapte.»
Pas d’inquiétude cependant, car il y en aura pour tous les goûts. «Il y a un menu bistro qui est fixe et des bourgots en saumure, il y en a souvent, affirme le responsable. On peut également déguster la planche à voile qui consiste en une assiette de saumon fumé, gravlax et petites crevettes avec une mayonnaise maison à l’estragon, fines herbes et persil de mer.» Autant de bons mets qui mettent l’eau à la bouche et que les festivalier.ères pourront déguster principalement au Forge Café, le restaurant officiel du Festival, ouvert tous les jours de 8 h à 3 h.
Anticiper les demandes
Préparer la programmation culinaire d’un festival au complet demande évidemment une bonne organisation et de quoi gérer un volume important. «J’ai fait acheter un immense conteneur réfrigéré de 40 pieds pour pouvoir stocker la marchandise, dit-il. Les livraisons se font aux deux ou trois jours. Il y a un bon volume, mais le principal reste d’anticiper et de s’organiser.»
Le responsable admet également qu’il est nécessaire de faire plaisir aux festivalier.ères et de combler leurs attentes. «On a développé notre offre de plats végétariens comme les Poke Bowl aux légumes ou les burgers au quinoa. Il y avait une certaine demande, mais il faut savoir aussi aller au-devant des demandes pour pouvoir offrir au public ce dont il a envie. Ce qui est agréable sur un festival de cette envergure, c’est qu’on peut s’adapter!»
D’ailleurs, en plus de s’adapter aux besoins des participant.es, Claude Colette est aussi à l’écoute des individus, malgré son horaire rempli. «S’il y a quelqu’un qui vient nous voir en nous disant qu’il y a quelque chose qu’il ne peut pas manger, je peux lui faire un plat rien que pour lui et il sera satisfait. Ça pour moi, c’est très important, c’est à l’échelle humaine. J’ai tout le temps prêché ça, le respect du festivalier et des musiciens, souligne le responsable. Le musicien est là pour nous faire plaisir, c’est la moindre des choses qu’on lui fasse plaisir.»
L’amour des saveurs
Une chose est sûre, en discutant avec l’homme derrière la programmation culinaire du Festival en chanson de Petite-Vallée, on est indubitablement touché par sa passion contagieuse, en particulier lorsqu’on lui demande de partager ses coups de cœur «La guédille de homard préparée avec du homard frais que l’on va chercher tous les jours, ça marche très bien, c’est un produit phare. Il faut aussi se rappeler que c’est un festival de musique, donc la poutine reste populaire, car on a le goût de se payer une poutine ou un hot-dog, même si ça déroge un peu de notre alimentation habituelle, on se fait plaisir!»
«On peut trouver aussi de la soupe aux fruits de mer, de la pizza, il y a un producteur d’agneau dans le coin avec lequel je vais faire des burgers d’agneau, des fish and chips avec de la morue fraiche.» Bref, de quoi se gâter d’aliments succulents et de recettes locales pendant 10 jours. «Cette année, il va y avoir une immense terrasse avec un barbecue et on va faire des spéciaux hot-dog et des bières à bon prix. Ça va être festif!», promet Claude Colette pour conclure. À vos fourchettes!
Festival en chanson de Petite-Vallée
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