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Le Dispensaire de bière: Brassage artisanal et bières réinventées

Le Dispensaire de bière: Brassage artisanal et bières réinventées

Tout a commencé autour d’une bière entre amis sur le Mont-Royal. Jean-Philippe Mino, Jesse Borges-Brownrigg, Pierre-Étienne Veilleux et Jonathan Quevillon, amis et trentenaires aiment les bonnes bières et notamment brasser leurs propres concoctions, même s’ils reconnaissent que la qualité de leur production maison fluctuait au départ. C’est l’une des raisons qui les ont poussés dès le début de l’aventure à solliciter les services du maître-brasseur Arnaud Geoffroy, mais également pour offrir un produit différent de ce qui se trouve déjà sur les étagères des magasins. «On va chercher des styles de bières traditionnels pour les réinterpréter à notre façon», explique Arnaud Geoffroy à propos de ce qu’ils souhaitent créer au Dispensaire de bières.

La concurrence est rude: selon l’Association des Microbrasseries du Québec, entre 2002 et 2018, le nombre d’entreprises a doublé au Québec. Rien que sur l’île de Montréal, on retrouve 42 entreprises avec un permis brasseur (en comptant les entreprises artisanales et les brasseurs) en 2018. «Quand je rentre dans un dépanneur spécialisé, ça m’étourdit», dit Arnaud Geoffroy de la vaste offre de bières que l’on trouve aujourd’hui. Ce qui n’a pas empêché les propriétaires du Dispensaire de bière de se lancer dans l’aventure. Leur idée de départ était d’offrir un remplissage de bouteilles de leurs bières sur place, un concept répandu dans les autres provinces canadiennes, mais peu au Québec. Parce que les autorisations prennent du temps à obtenir, le Dispensaire a ouvert sans pouvoir l’offrir encore à sa clientèle.

Pour leurs productions, les ingrédients locaux sont préférés, autant que possible. «Pour moi, c’est logique de privilégier le local», indique-t-il. Les malts qu’ils utilisent pour leurs bières blondes proviennent d’une malterie de Sherbrooke. 

Les étiquettes qui ornent les bouteilles ont été imaginées par un ami d’enfance d’Arnaud Geoffroy, Scédric St-Jacques Couture, un artiste. Même les noms des bières sont inventés sur place! «Tous ont une histoire», affirme Arnaud Geoffroy en riant.

Lorsqu’ils ouvrent les portes du Dispensaire en 2018, les cinq fondateurs proposent trois bières différentes. «Mon but, c’est de m’amuser, d’apprendre, de travailler avec de nouveaux ingrédient, et être à l’écoute des clients», souligne le maître-brasseur en évoquant sa vision du métier. Aujourd’hui, la compagnie offre entre six et huit bières, dans des bouteilles brunes, toutes rondes de 1 L ou 2 L et serrées en rang d’oignon dans les frigos. Une nouvelle stout au café devrait bientôt enrichir leur menu. «Parce qu’on se la fait demander depuis longtemps», ajoute Arnaud Geoffroy.

En plus de leurs propres bières, le Dispensaire créé aussi des séries spéciales avec des bars et d’autres brasseurs québécois. Une collaboration est d’ailleurs prévue pour la fin avril, un genre de retour aux sources pour les propriétaires, presque tous originaires de Gatineau. «C’est une bière West Coast IPA qu’on va brasser bientôt, avec un bar très spécialisé de Gatineau qui propose une quarantaine de bières en fût.» Un bar où le maître-brasseur confie avoir découvert ses premières bières, plus jeune.

Et pour la suite? Une terrasse devant leur boutique est en fermentation pour le moment; un projet qu’ils espèrent concrétiser dès l’automne 2019. Continuer à innover, à brasser de nouvelles bières, à chercher des collaborations… La liste est déjà longue de ce qu’ils veulent accomplir. 

Présents sur les étagères de dépanneurs spécialisés au Québec, le Dispensaire espère bien devenir un indispensable de nos soirées avec ses bières réinventées.

Le Dispensaire de bière

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