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Le «slowpreneuriat» selon Josée-Anne Sarazin-Côté: Travailler en ralentissant

Le «slowpreneuriat» selon Josée-Anne Sarazin-Côté: Travailler en ralentissant

Peut-on être entrepreneur tout en demeurant centré sur notre bien-être? Est-ce possible d’être branché sur nos écrans tout en ralentissant notre quotidien professionnel? Apparemment, oui. Rencontre avec Josée-Anne Sarazin-Côté, une entrepreneure passionnée par ses nombreuses activités et adepte du mouvement «slowpreneuriat», une gestion des affaires qui prône plus de lenteur, plus d’équilibre, sans perdre l’efficacité.

La plupart du temps, se lancer en affaires, se traduit par ne plus compter ses heures, être soumis à un stress et une pression intense, et surtout, négliger les autres aspects de sa vie, du moins jusqu’au succès. Mais avec les technologies et les mentalités évoluant, de plus en plus d’entrepreneurs choisissent de s’affranchir de ce modèle et de remettre le bien-être et la famille au centre de leur vie.

Se donner des limites

C’est le cas notamment de Josée-Anne Sarazin-Côté, qui, à tout juste trente ans, a décidé de gérer ses nombreuses activités de cette manière. «J’essaye de limiter mon temps de travail à trente heures par semaine, pas plus, déclare celle qui, il y a quelques années encore, cumulait un emploi à temps plein et son entreprise personnelle. Le reste, je le consacre à ma famille et à mon bien-être.»

Pourtant la jeune femme cumule les casquettes avec succès: auteure, blogueuse, conférencière, accompagnante business, youtubeuse. De plus, elle organise également des événements et crée des programmes en ligne. Autant d’activités qui nécessitent d’être disponible.

«Je me suis rendu compte que le monde ne s’arrête pas de tourner lorsqu’on ne répond pas à un courriel dans la minute, affirme Josée-Anne Sarazin-Côté. J’ai pris conscience de ça, lors d’un voyage au Nicaragua en 2016, à l’époque je gérais le blogue Bulles et Bottillons et la connexion internet était limitée à trois heures par jour. J’ai dû m’adapter et je me suis rendu compte que j’étais capable de faire l’essentiel dans ce laps de temps.» Un sentiment qui s’est renforcé lorsque la jeune entrepreneure est devenue également mère, l’année suivante. «Au départ, les seuls moments que j’avais avec ma fille, c’était quand je l’allaitais, déplore-t-elle. C’est là que je me suis dit que je devais changer mon modèle d’affaires.» 

De la sorcellerie dans tout ça?

Car vouloir réduire son temps de travail, c’est une chose, le réaliser en est une autre. «L’essentiel, c’est le lâcher-prise, assure l’entrepreneure. Puis, il faut apprendre à déléguer aussi, c’est très important également.» En effet, Josée-Anne Sarazin-Côté peut compter sur l’aide de trois employées à temps plein, notamment pour gérer les ventes d’objets d’intérieur et de bien-être de sa marque Ouitch.

«En discutant avec de nombreuses femmes, je me suis rendu compte que nous étions nombreuses à pratiquer la sorcellerie, explique Josée-Anne Sarazin-Côté. Mais attention, on est loin de l’image habituelle de la vieille dame au nez crochu sur un balai! Ici, c’est plutôt la connexion avec la nature et des notions d’entraide et de solidarité entre femmes qui sont vraiment importantes!» 

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Ce qui me touche et m’impressionne le plus des retraites, ce sont les connexions humaines profondes, intenses et presque instantanées qu’on y vit. 13 inconnues deviennent 13 meilleures amies, avec qui on ose être 100% nous-mêmes, dès le premier instant. Ca me touche, m’impressionne et me rend fière chaque fois. Fière de ce qu’on crée et de ces humaines magnifiques qui nous touchent profondément chaque fois. C’est quand la dernière fois où vous avez pu être 100% vous-même, sans aucune peur du jugement? ✨ Photo de mon amie et co-créatrice @genevievelocas 👯‍♀️ . . . . #safespace #humanconnection #beyoutiful #newbestfriends #followyourheart #wellnessretreat #yogaretreat #shineyourlight #soulshine

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Bien évidemment, la jeune entrepreneure applique sa philosophie de vie à ses employées. «Juste avant Noël, nous avions vraiment travaillé fort avec la boutique en ligne, et je sentais que les filles commençaient à être fatiguées, se souvient-elle. Alors aux alentours du 14, j’ai décidé de tout arrêter et j’ai dit aux filles de se mettre en congé pour profiter de leurs familles. Après tout, les clients seront encore là après les fêtes.»

Parmi ses nombreuses activités, la slowpreneure organise des retraites spirituelles partout dans le monde, au Québec, en France, à Hawaii, au Costa Rica et bien d’autres endroits via son programme Camp Fit Hippie. «C’est uniquement réservé aux femmes qui sont en général des Québécoises et des Françaises, souligne-t-elle. Le but, c’est de créer un espace sécuritaire pour que les participantes puissent guérir et s’épauler entre elles. On fait ça avec des ateliers, de la méditation, du yoga, etc.» Une démarche vraiment sincère qui trouve son public. «J’ai beaucoup de retours des participantes comme quoi ça leur fait du bien, qu’elles sont plus en paix, qu’elles se connaissent mieux, et c’est énormément gratifiant.»

Consommer moins pour avoir plus

Sans cesse en voyage pour explorer le monde, l’entrepreneure et sa famille vont bientôt s’installer en Nouvelle-Écosse. Une occasion de démarrer de nouveaux projets. «Nous voulons adopter un style de vie minimaliste, déclare la jeune mère. En voyage, c’est plutôt simple de se contenter du nécessaire, mais nous voulons expérimenter ça en étant sédentaires. Le but, c’est d’aller vers le zéro déchet. Les gens vont pouvoir suivre notre évolution via ma chaine YouTube où je poste déjà des vidéos en lien avec ces problématiques et notre mode de vie.»

Moins consommer pour se consacrer aux choses essentielles de la vie, c’est le credo de Josée-Anne Sarazin-Côté. De plus, elle voudrait édifier un endroit multifonctionnel où elle organiserait des retraites et centraliserait ainsi ses activités pour encore mieux concilier sa vie d’entrepreneure et sa vie de famille.

«Essoufflée», c’est ce qu’elle répond quand on lui demande de résumer sa vie d’avant, lorsqu’elle travaillait trop. Puis est venu le «lâcher-prise», et enfin elle avoue aujourd’hui se sentir «connectée» avec elle-même, ses proches et la nature. Un parcours qui relève plus du parcours initiatique que de la reconversion professionnelle.

〰 Pour retrouver toutes les activités de Josée-Anne Sarazin-Côté, visitez son site ici.

Josée-Anne Sarazin-Côté

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