Créer une entreprise n’est jamais évident, passer au travers de sa première année d’activité encore moins. Pour nous, plusieurs compagnies reviennent sur leurs douze premiers mois d’entrepreneuriat et se confient sur leurs échecs, mais aussi leurs aspirations, tout en offrant quelques conseils au passage. On vous amène aujourd’hui dans le monde apaisant d’Herbohème, une boutique de produits naturels inspirés de la médecine ayurvédique.
Muée par une passion pour la santé et un désir de redonner à sa communauté, Émilie Brousseau a lancé sa propre ligne de remèdes et de soins pour la peau. Les ingrédients qu’elle utilise proviennent entièrement des plantes et de leurs dérivés organiques. À l’entrée du site web, le visiteur est invité à remplir un questionnaire pour connaître son dosha – l’énergie vitale dans le vocabulaire de l’Ayurveda, une médecine traditionnelle indienne -, et ainsi connaître les collections les mieux adaptées à sa constitution.
Faites au Québec, les tisanes, crèmes et exfoliants d’Herbohème sont tous véganes et la quantité de leur emballage biodégradable ou recyclable est réduite au minimum. Baron a rencontré la fondatrice de cette jeune compagnie d’herboristerie enracinée dans le savoir ancestral et le respect de la Terre.
Une phrase pour résumer les débuts de votre compagnie?
Une obsession de vie, jour et nuit.
Après un an en affaires, comment votre perception de votre compagnie et de votre projet a-t-elle évolué?
Herbohème était d’abord une compagnie de produits naturels, mais je me suis vite rendu compte que l’aspect humain était essentiel pour créer l’équilibre de la marque. Partager mes expériences sur YouTube me permet de créer ce lien avec ma communauté en offrant une partie de moi-même et pour moi, c’est ça la vraie essence d’Herbohème.
Quelle est la chose la plus importante que vous ayez apprise pendant la première année?
J’ai appris à prendre mon temps avant de lancer un nouveau produit, que la marque c’est aussi une partie de soi, que vous serez récompensé d’être vous-même dans le processus et que l’évolution/transformation de la compagnie est nécessaire pour répondre aux besoins du moment, mais aussi pour être constamment en synergie avec ce que l’on fait.
Est-ce que vos expériences professionnelles passées vous ont été utiles afin de bien diriger votre projet?
J’ai travaillé dans le domaine des assurances assez longtemps, ça m’a permis d’offrir un excellent service client, mais ça m’a surtout donné la motivation de travailler pour moi. J’ai aussi travaillé pour Lululemon, ce qui a inspiré mon type de leadership et une image de marque solide.
Pensez-vous qu’une formation en gestion ou en affaires vous aurait été utile?
J’ai fait une formation en démarrage d’entreprise et je la conseille à tous. On pense savoir où l’on va, mais il y a tellement de choses qu’on ne connaît pas. Des contacts et connaissances dans le domaine, c’est essentiel.
Quel a été votre plus grand défi jusqu’à présent?
Me rendre à l’évidence que je ne pouvais pas seulement vivre d’Herbohème et donc, d’avoir une deuxième source de revenus et des semaines beaucoup plus chargées.
Avez-vous des employés? Comment voyez-vous votre rôle d’employeur?
Je n’ai aucun employé pour le moment. L’idée est charmante, on verra bien pour le futur.
Qu’est-ce qui vous inspire et motive à aller au travail chaque jour?
Arriver à transmettre sa passion en étant soi-même, c’est inspirant et motivant. J’ai de plus en plus de commentaires de clients sur mes produits, et surtout sur mes vidéos. Pour moi, servir la communauté tout en faisant ce qu’on aime, c’est la plus belle source de motivation qui existe.
Quel conseil auriez-vous aimé recevoir juste avant de développer Herbohème?
Prendre son temps pour découvrir sa propre image de marque. En s’inspirant d’autres compagnies, on perd souvent notre essence personnelle, ce qui fait de nous, un être unique.
Lors des premiers mois d’activité, quelle a été votre principale erreur et comment avez-vous réussi à rebondir?
Acheter tout en grosses quantités et vouloir sortir trop de produits à la fois. C’est difficile, car je suis une passionnée de nouveautés et de créations. J’essaie maintenant d’acheter l’essentiel pour la production à chaque saison et j’écoule mes produits à rabais quand la saison est terminée.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite lancer sa propre compagnie?
Si vous détestez votre travail, essayez d’obtenir une aide financière pour commencer, mais l’idéal c’est d’avoir une autre source de revenus. Les contacts sont essentiels en tant qu’entrepreneur. Si vous n’en connaissez pas, inscrivez-vous à un groupe ou une formation en entrepreneuriat pour démarrer. Vous ne saurez jamais si c’est votre destinée à moins de l’essayer! Tout le monde dit qu’être en affaires c’est difficile, mais quand on est sur son X, c’est enivrant et très nourrissant. N’ayez pas peur d’être vous-même. Je souhaite à tous de vivre cette expérience.
Herbohème
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