Le duo Ellemetue a composé des chansons hautement cinématographiques pour sa deuxième offrande «En pays lointains». Au sein de cet album, l’ancien des George Leningrad, Mingo L’Indien, et l’artiste visuelle Nunu Métal traversent des contrées galactiques sur une trame électro-psyché au goût de pain fesse et foie gras.
En cuisine comme en musique, Ellemetue ne fait pas les choses à moitié avec un second album-concept sous l’étiquette Dare to Care Records qui explore des sonorités électroniques dignes d’un décor de science-fiction.
On y reconnaît l’influence de Jean-Claude Vannier, l’univers glauque de La Perversita (Hector Zazou) et une touche progressive à la Lard Free. En entrevue avec Baron, les musiciens partagent une approche aussi expérimentale à table. Digne héritier de l’onirique «Rare à l’état naturel», les pièces seront présentées pour la première fois le 30 novembre à l’Escogriffe avec 2U qui assurera la première partie du spectacle-lancement.
Qui êtes-vous et quel est votre parcours?
Mingo vient de la musique concrète, du rock et de l’école de la vie. Nunu émerge du milieu cinématographique, du piano classique, du théâtre et de la littérature. Elle a un parcours assez académique. Notre rencontre est un clash qui a influencé notre approche vis-à-vis l’art.
Comment décririez-vous votre univers musical?
«Apocalypse de Jean» de Pierre Henry peut vous en donner un exemple. Mystique et intrigant. Des ambiances sonores qui empreignent le cerveau d’images inattendues et quelques amalgames de mots surréalistes qui guident la pensée de qui veut bien entendre.
Quelle est votre relation avec la nourriture?
Elle nous donne la chance de boire du vin avec des chums.
Êtes-vous aussi doués avec les fourneaux que sur scène?
«On se bat aux fourneaux comme on se bat sur scène», tel est le dicton.
Quelle musique écoutez-vous lorsque vous cuisinez?
La musique du restaurant, on est souvent rendus là. Chansons à l’eau de rose vietnamienne devant une Phở ou une salade de boeuf cru à la citronnelle, karaoké russe et choux farcis, mantra indien accompagnant papadum et plats épicés, steak bicoque-porto-flan avec pot-pourri du chansonnier au chapeau qui lui retrousse les oreilles, vidéoclips K-pop kimchi et gâteaux de riz aux piments, les Classels avec un smoked meat, une pizzaghetti et une grosse 50. Ça peut varier.
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Si vos tounes étaient un plat, quel serait-il?
Peut-être un aspic au Spam et aux oeufs durs. Avec deux ou trois brins de persil sur le dessus.
Si Ellemetue était une recette, quels en seraient les ingrédients?
Vous commencez par choisir un gros pain fesse à la boulangerie du coin. Vous le coupez en deux au milieu et vous y ajoutez une tapenade de Cheez Whiz. Ajoutez du foie gras lors des festivités.
Votre dernier repas et la dernière musique que vous écouteriez… Si vous deviez mourir demain?!
«Dominoes» de Syd Barrett avec un carré d’agneau moutarde forte pour Mingo. Nunu, elle, préfère la bouffe asiatique. Du mochi qui s’étire comme de la gomme balloune dans un dashi et un film de Wong Kar Wai qui joue en sourdine dans le salon.
Avez-vous des demandes spéciales aux promoteurs de spectacles lorsque vous êtes en tournée?
Nous ne sommes pas difficiles, sauf que nous ne mangeons pas vraiment de pommes.
Quel est votre plus gros «fail» culinaire?
Avoir oublié du popcorn sur le rond ou bien laisser du bacon à broil les fenêtres fermées en hiver. La liste est longue, mais ceux-là étaient fâchants.
…Et votre plus gros «fail» musical?
Aucun «fail» musical.
Si je vous invite à souper, qu’est-ce que je devrais cuisiner et faire passer comme musique pour vous impressionner?
Une fondue au fromage dans un décor de mazot suisse avec un kir comme apéritif. On n’est pas trop du type «dessert», mais on pourrait finir avec une crème brûlée. Invite un vieux Français qui fait des reprises de Georges Brassens avec sa guitare acoustique.
Ellemetue
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Le spectacle-lancement aura lieu le 30 novembre à l’Escogriffe: événement Facebook.