De l’Andalou au berbère, en passant par le flamenco et le reggae, la musique d’Ayrad reflète le foisonnement des cultures de chacun de ses membres. Sur le point de lancer un deuxième album, les membres de cette formation du monde nous font rêver aux plats réconfortants issus de leurs racines.
Le second opus d’Ayrad, Zoubida, prendra son envol le 16 novembre au Club Soda lors de la soirée de clôture du festival de musique du monde Mundial Montréal. Le chanteur du groupe Hamza Abouabdelmajid a grandi dans la médina de Fès, au Maroc, avant de s’établir à Montréal et rencontrer la hautboïste et choriste Annick Beauvais. De leur coup de foudre artistique émerge un son resplendissant de métissages et d’arrangements uniques pour guitare et hautbois.
Le premier extrait de l’album dévoilé «Ha Raï» affiche la facette plus contemporaine et accessible d’Ayrad. L’électro, le gypsy funk, le rock du désert, le raï, le bhangra, le hip hop et même l’afro-péruvien s’ajoutent à l’éventail déjà impressionnant de genres explorés par le groupe.
Qui êtes-vous et quel est votre parcours?
Nous sommes le groupe Ayrad. Tous les musiciens sont des musiciens de formation, sauf pour le chanteur et leader du groupe qui est juriste et prochainement membre du Barreau.
Comment décririez-vous votre univers musical?
Un foisonnement de groove, de rythmes et de sonorités.
Quelle est votre relation avec la nourriture?
Très charnelle.
Parmi vous, qui est le plus doué avec les fourneaux?
Le chanteur, c’est le cuisinier des tournées.
Quelle musique écoutez-vous lorsque vous cuisinez?
Charles Aznavour pour la cuisine française ou italienne, El gusto et musique chaabi algérienne pour la nourriture maghrébine, puis Led Zeppelin ou Zappa quand nous ne savons plus quoi cuisiner.
Si vos tounes étaient un plat, quel serait-il?
Une ratatouille bien épicée.
Si Ayrad était une recette, quels en seraient les ingrédients?
Des ingrédients simples, goûteux et rafraîchissants comme le citron, le gingembre et les fruits méditerranéens.
Votre dernier repas et la dernière musique que vous écouteriez… Si vous deviez mourir demain?!
Un tajine aux pruneaux, un plat typique marocain sur des chants coraniques. C’est reposant et apaisant.
Avez-vous des demandes spéciales aux promoteurs de spectacles lorsque vous êtes en tournée?
Une bonne sonorisation. Pour le reste, on gère.
Quel est votre plus gros «fail» culinaire?
J’ai la main lourde lorsqu’il est temps de mettre les épices.
…Et votre plus gros «fail» musical?
Hamza (Abouabdelmajid). Il est ni guitariste ni chanteur, mais il joue de la guitare et il chante! [rires]
Si je vous invite à souper, qu’est-ce que je devrais cuisiner et faire passer comme musique pour vous impressionner?
Une friture de fruits de mer accompagnée d’une salade de légumes grillés ou sautés à l’huile d’olive et à l’ail ou une paella. La musique devrait être afro-cubaine, particulièrement celle des années 1950 et 1960, en toile de fond.