Qui êtes-vous et quel est votre parcours?
Je suis Cindy Rivard, copropriétaire de MaltBroue. J’ai étudié en communication et marketing, travaillé en tourisme et développement régional avant de me lancer en affaires avec mon conjoint Dany Bastille. Je suis native de la région de Lanaudière, mais j’ai adopté la région du Bas-Saint-Laurent lorsque nous avons décidé de reprendre la ferme familiale du côté de Dany et d’en faire une malterie, produisant principalement des malts de spécialité.
En parallèle à MaltBroue, je suis aussi conseillère et formatrice pour Oyez Communications, une entreprise dont je suis également propriétaire.
Votre emploi et titre actuel?
Vice-présidente et responsable du développement des affaires chez MaltBroue.
Dans quelle ville?
Témiscouata-sur-le-Lac, une magnifique ville au bord du lac Témiscouata au Bas-Saint-Laurent!
Un mot pour définir quel type de travailleure vous êtes…
Polyvalente.
D’où provient votre intérêt pour l’industrie brassicole?
Cela a d’abord commencé par un intérêt à développer quelque chose de différent afin de reprendre la terre de mes beaux-parents, et ainsi, éviter que ce magnifique endroit soit vendu à d’autres. On ne se destinait ni l’un ni l’autre à l’agriculture, mais nous avions tous les deux le goût de nous lancer en affaires! Avec nos profils complémentaires, quelques séances de remue-méninges et une exploration du marché, nous nous sommes arrêtés sur la culture de l’orge brassicole et la transformation en malt. Quand on a mis nos premiers malts sur le marché, en 2008, il n’y avait que 32 microbrasseries au Québec! Disons que le marché a beaucoup changé depuis, et pour le mieux!
Qu’est-ce qui rend votre compagnie unique?
La relation que nous avons avec nos clients. On dit que dans une entreprise, ce sont les employés qui sont le plus grand actif. J’irais plus loin que ça, c’est l’ensemble des personnes qui gravitent autour de l’entreprise, que ce soit les employés, les fournisseurs ou les clients. Sans eux, l’entreprise n’existe pas alors notre objectif est vraiment d’avoir une relation gagnant-gagnant avec tout ce beau monde!
Quelle est la taille de votre malterie?
Nous sommes une équipe de 6 personnes, deux à temps plein et 4 à temps partiel et nos équipements de maltage nous permettent de produire jusqu’à 300 tonnes de malt annuellement.
À quoi ressemble votre espace de bureau?
Mon bureau administratif combine mes deux fonctions, soit pour MaltBroue et Oyez Communications. J’ai donc un vaste espace qui me permet également de donner des formations à de petits groupes. Il est situé à quelques kilomètres de la malterie.
Le bureau de travail à la malterie se trouve dans la même pièce que notre labo. Toute la production est gérée à partir de là. Bien que par le passé j’ai occupé à peu près toutes les fonctions à la malterie, ce bureau est maintenant principalement réservé aux employés de production. Je m’y rends pour nos réunions de production.
Avez-vous une façon particulière d’organiser vos journées afin d’optimiser votre travail?
J’organise plutôt mes semaines que mes journées et j’ai récemment appris à organiser mes tâches en utilisant la matrice d’Eisenhower. Ça m’a amené à être un peu moins dans l’urgence. Je suis plus zen comme ça!
Quels «trucs» conseilleriez-vous pour améliorer la productivité?
Un tableau de bord avec des indicatifs de performance, c’est vraiment génial! Ça nous donne un objectif à atteindre et nous aide à voir si on est sur la bonne voie.
Vous êtes meilleure que vos collègues de travail pour…
Tout ce qui tourne autour des communications, bien que ce soit un domaine où on peut toujours évoluer! Cependant, l’apport des autres est essentiel pour penser autrement. Avoir le nez trop collé sur nos façons de penser et de faire peut nous amener à ne pas innover. Il faut rester alerte et travailler en équipe!
Comment contrôlez-vous la croissance de votre compagnie?
On s’entoure! On a un consultant externe qui nous aide à devenir de meilleurs gestionnaires. Les outils de suivi qu’on est en train d’implanter dans la malterie nous permettent d’avoir un meilleur contrôle.
À propos du design, qu’est-ce que votre marque reflète?
Notre logo représente exactement qui on est: la terre, la ferme, la maison au bord du lac et de la montagne. Nous voulions miser sur l’aspect terroir de l’entreprise quand nous avons démarré en 2004 afin de nous différencier des malteries industrielles. Je suis contente, c’est une image qui vieillit bien et qui cadre encore plus avec les attentes actuelles du marché pour un produit local et régional.
Comment son design a-t-il été conçu?
Il a été conçu par la firme Étincelle à Rivière-du-Loup.
Qu’est-ce qui vous inspire et vous motive à aller au travail chaque jour?
Contribuer au développement des autres, avoir l’impression que ça fait une différence. Que ce soit de contribuer au succès d’un individu, d’une entreprise ou de faire une différence dans le développement économique, c’est ma «drive».
Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?
Question difficile! Je n’en ai pas un en particulier à pointer. Chaque conseil vaut son pesant d’or au moment où on le reçoit. Cela dit, certains conseils ne doivent pas être écoutés non plus!
Quels ont été les plus grands défis rencontrés en tant qu’entrepreneure?
Hum… bonne question. Je n’ai pas de «plus grand défi» parce que chaque étape est un défi! Actuellement, on a le bonheur de gérer la croissance, mais c’est TOUT un défi! Après réflexion, je dirais que de garder le cap sur notre mission est un défi. On carbure aux projets, on a toujours plein d’idées. Cela a l’avantage qu’on n’accepte pas le statu quo et qu’on innove, mais ça peut être essoufflant.
Quels seraient les conseils que vous donneriez à quelqu’un qui souhaite démarrer une malterie?
Arrêter de penser que c’est facile.
Mis à part votre ordinateur et votre téléphone, de quel gadget ne pouvez-vous pas vous passer?
Mon dispositif de suivi TILE!!! Je perds souvent mes clés! Avec ça, je n’ai plus qu’à demander à mon téléphone où sont mes clés et le tour est joué! Mon chum m’a acheté ce bidule après avoir perdu mes clés pendant 4 jours…
Avez-vous des nouveautés à venir?
On rêve d’un torréfacteur pour faire de l’orge torréfiée et du malt chocolat. Aussi un fumoir à malt. On a commencé à faire des tests, mais pour commercialiser, ça prend un équipement qui a du bon sens. Tout commence par un rêve!
À la fin d’une journée, quelle sorte de bière buvez-vous pour vous détendre?
Une IPA, j’adore!