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L’histoire de bureau de Marilyn La Haise, fondatrice de La Haise Weaving

L’histoire de bureau de Marilyn La Haise, fondatrice de La Haise Weaving

Bonjour Marilyn! Peux-tu nous parler de ton parcours et de ce qui t’a mené à fonder La Haise Weaving?

Marilyn La Haise, j’ai 28 ans, je suis jeune maman et entrepreneure. Je suis diplômée en
philosophie classique de l’UdeM et j’ai un solide passé en théâtre. Après mon bac en
philo, je suis partie en méga voyage de noces avec Jeune Époux (4 mois en Europe et en
Asie – on s’est bien marré) et j’ai décidé que c’était l’heure de faire des enfants. On était
surdiplômés, pas mal jeunes, sans emplois, avec une situation bien précaire: c’était idéal
pour moi. J’aime quand la situation est précaire! J’aime quand le tableau est blanc et que
tout est possible. Je suis même un peu accro aux changements radicaux. Être devant le
vide absolu me rend tellement créative! Heureusement que Jeune Époux est un ancien
démineur et qu’il s’adapte vite aux situations changeantes et imprévisibles. On a donc fait
ce bébé avec soin et amour. Étant une maman dans le vent, je portais le poupon en mon
sein et contre moi dans une écharpe de portage qu’on nous avait donnée. Comme j’ai une
obsession depuis ma naissance pour les beaux tissus, j’ai eu envie de m’en faire d’autres.
Mais en parcourant tous les magasins de tissus de la ville, je n’en trouvais aucun de
vraiment satisfaisant, épais, sexy. C’est là qu’est venue l’idée de ma business: tisser à la
main des écharpes de portage absolument parfaites, sur mesure, extra haut de gamme. 

J’ai
donc fouillé durant des semaines pour me trouver une mentore qui m’a appris l’art sacré et
secret du tissage artisanal sur métier traditionnel. Ma compagnie, c’est La Haise Weaving
et nous sommes maintenant au top de ce qui se fait au monde en matière d’écharpes de
portage et de tissus. On tisse des fibres végétales rares et précieuses (bois de rose,
menthe, aloès, banane, ananas, coton, lin, chanvre, eucalyptus, soya…) biologiques toutes
les fois qu’on peut. Mes employées sont les prunelles de mes yeux et c’est quelque chose
de fondamental à mon être que de leur offrir un environnement et des conditions de
travail merveilleuses.

Quel est ton plus grand défi en tant qu’entrepreneure?

Tout ce qui est numérique. Mon pauvre cerveau est fait pour réfléchir des abstractions
philosophiques complexes, mais monter un site web, faire mon design graphique ou
simplement faire une feuille Excel, ça me prend tout mon petit change! Heureusement, je
suis entourée de très très très talentueuses personnes qui m’enseignent et m’aident pour
toutes ces choses. Ça prend ben de l’amour de leur part parce que je pense que je suis
décourageante.

Ton emploi actuel?

Directrice et gestionnaire de La Haise Weaving, ma précieuse compagnie adorée.

Dans quelle ville?

Mouriale! (Montréal)

Un mot pour définir quel type de travailleuse tu es…

Intense et tendre. Chez moi, ça va ensemble!

Quels outils sont essentiels à ta vie professionnelle?

Kiwili
, IweaveIt,
Facebook, un vieux métier à tisser – en bois – 100% jus de bras
.

À quoi ressemble ton espace de bureau?

Hé-pelaï… On a un sexy atelier de tissage dans un petit appart. C’est ben cosy et mes
girls l’arrangent comme elles le veulent. On a là-dedans 3 bons vieux métiers à tisser et
tout ce qu’il faut pour les utiliser et teindre nos précieuses fibres. Mon bureau à moi, c’est
une table à manger toute tachée de teinture dans la cuisine de l’atelier. Entourée des
dessins de Mathilde Cinq-Mars, de fenêtres, de tasses de café et de piles de tissus tous
plus glorieux et beaux les uns que les autres.
Sinon c’est dans mon lit, avec mon portable, et ensevelie de bébés!


Qu’écoutes-tu comme musique en travaillant?

Moi je n’écoute jamais de musique. Mais mes tendres collègues en écoutent.
Dernièrement, c’est la musique de Geneviève qui prime et on écoute donc à journée
longue Alain Kan (heureusement qu’en France on ne se drogue pas-a-a-a-a-aaaaa).

As-tu une manière particulière d’organiser tes journées afin d’optimiser ton travail?

Aller porter mes garçons à la garderie, ça aide vraiment à optimiser mes journées,
haha! Jusqu’à récemment je les gardais à la maison et c’était, ma foi, bien
particulier comme manière de travailler.

Quel conseil offrirais-tu afin d’améliorer la productivité?

S’organiser et demander de l’aide à des spécialistes. On n’est pas bon dans tout et on n’a
pas la science infuse. Ça peut nous prendre cent-mille ans faire quelque chose qui
prendrait 10 minutes à une personne formée. Je ne parle pas nécessairement d’engager
quelqu’un, mais simplement se trouver des coachs dans les aspects les moins évidents
pour nous, afin de développer des bons trucs dès le départ.

Tu es meilleure que tes collègues de travail pour…

Allaiter. Non sans blague, je rock pas mal la vente.
 

Quel est le conseil professionnel le plus pertinent qu’on t’ait donné?

Maximiser les outils que je possède déjà.
J’ai souvent tendance à avoir l’impression que j’ai besoin de plus d’outils, plus
performants, mais c’est généralement faux. Quand tous tes outils fonctionnent à 120% –
là tu peux penser à en acquérir de nouveaux. Je pense que ça s’applique à bien des
choses.
 

Quel est ton petit «truc» pour sauver du temps?

Je suis extrêmement efficace. J’ai travaillé plusieurs années en cuisine et je sais porter
mes mouvements à leur maximum d’efficacité. Donc je me fais une «to-do list» et je la
fais en ordre d’urgence, mais en ordre de déplacements aussi. Ça semble abstrait, mais
c’est on-ne-peut-plus concret. Tout ce qui doit être fait à l’ordinateur est ensemble, ce qui
est fait dans l’atelier ensemble, ce qui nécessite de sortir de la maison, etc. J’ai aussi un
mini agenda papier qui est la même taille que mon cellulaire et qui entre dans ma poche
arrière. Ça, c’est la vie. Ça me permet de tout noter, de voir mon planning d’un coup à
court et moyen terme et aussi d’y ranger les papiers importants pour la journée.

Quelles sont tes routines de fin et de début de journée?

Je vous ai dit que je suis une maman? Ma journée débute souvent vers 5h50 par un petit
poulet de 9 mois qui s’accroche à mon sein dans le lit. Il est tout chaud et se met en boule
avec ses petits pieds ultra dodus sur mon ventre. Le blond de 2,5 ans vient nous rejoindre
et je me retrouve au lit avec les trois hommes de ma vie. On fait les déjeuners des enfants,
on ramasse un peu, on se bécotte et on s’habille (pas le chandail orange maman, le bleu!
Nooon finalement le orange!
). Ça a l’air tout doux dit comme ça, mais aucune de ces
choses ne se fait simplement. Quand je reviens de la garderie et que j’entre dans l’atelier,
ça me prend une bonne heure avant de me centrer et devenir productive, parce que je suis
encore dans mon tourbillon fou du matin. Je me trouve quand même extraordinairement
chanceuse d’être travailleuse autonome et de pouvoir aller les porter tard, sans jamais
suivre un autre horaire que celui qui nous tente ce jour-là. 

Le soir, mon rituel principal (et assez récent), c’est de fermer mon cell et mon ordinateur
pour me connecter à Jeune Époux et aux deux poulets. S’ils ne sont pas fermés-rangés, je
suis INCAPABLE de ne pas continuer à travailler. Je suis vraiment dépendante, et c’est
quelque chose que je trouve très pénible…

Mis à part ton ordinateur, ton téléphone et tes outils de fabrication, de quel gadget ne peux-tu pas
te passer?

Ce n’est pas un gadget en fait, c’est le contraire: mon mini agenda papier!

Quel est ton «Top 5» de Montréal!?

Le Café central à Ville-Émard, où je passe la moitié de ma vie!

Le restaurant GaNaDaRaOMG les lunch-dates épiques qu’on se tape là avec Jeune Époux!

Le boutique en ligne de Maman Gaga.

La librairie de Verdun
.

Les créations artisanales Martine, cette femme a trop de talents.

Et notre superbe parc Angrignon.

La Haise Weaving

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