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«Major Motion Picture»: lorsque la danse est synonyme d’excentrique lutte de pouvoir

«Major Motion Picture»: lorsque la danse est synonyme d’excentrique lutte de pouvoir

Programme B

À la fois rythmé par une trame sonore digne d’un film de suspense, et ponctué par de subtiles notes d’humour à la manière de Charlie Chaplin, Major Motion Picture promet de dévoiler des protagonistes «sans foi ni loi», en lutte perpétuelle pour le contrôle d’un territoire. Ces héros excentriques et hauts en couleur, au gré de leurs réussites et de leurs échecs, ne cessent jamais leur quête de pouvoir et de reconnaissance. 

Dotée d’une maîtrise scénographique originale et remarquable, la compagnie vancouvéroise propose avec cette «fable sombre» d’assister à l’affrontement de deux groupes. Cette quatrième création intégrale d’Out Innerspace Dance Theatre étoffe son intrigue énigmatique à l’aide de la technologie infrarouge, de système de vidéosurveillance et d’images obsédantes afin d’offrir aux spectateurs une expérience à la fois surréaliste et criante d’humanité. S’appuyant sur une chorégraphie intense et habilement coordonnée, les sept interprètes dévoilent une facette inusitée de la danse contemporaine sur fond de justice sociale.

C’est la seconde fois que la compagnie Out Innerspace Dance Theatre présente l’une de ses oeuvres à l’Agora de la danse. En effet, en 2014, la troupe montait sur scène avec leur duo Me So You So Me et nous prouvait leur habileté à mélanger à la fois gestuelle éloquente et narration humaine.

Tombée sous le charme de cette jeune compagnie à l’époque, l’Agora de la danse a immédiatement embarqué pour la conception de cette nouvelle oeuvre. «Nous avons décidé de soutenir leur recherche et création parce que c’est là, l’ADN profond de l’Agora. On le fait depuis plus de 25 ans avec les artistes au fil de nos saisons. À mes yeux, c’est ainsi qu’on voit des démarches se révéler, car c’est d’abord des artistes, des univers chorégraphiques que l’on soutient et que l’on présente, plutôt qu’un spectacle que l’on choisit en réalité», explique l’adjointe à la programmation Marie-Josée Beaubien.

Pour l’Agora de la danse, il est également essentiel de s’ouvrir aux créations des compagnies non basées au Québec. «C’est confrontant de rencontrer d’autres réalités chorégraphiques: chaque province à ses enjeux, ses couleurs, son écosystème, précise-t-elle. C’est aussi nécessaire que la danse d’ici circule, que d’inviter la danse d’ailleurs ici.»

Major Motion Picture a d’ailleurs déjà eu l’occasion de prendre vie sur différentes scènes, ailleurs au Canada ainsi qu’en Italie. Les différentes représentations précédentes sont parvenues à sublimer l’oeuvre qui sera présentée dans quelques jours. «La création, en danse ou dans toutes disciplines artistiques, c’est une conversation continue», illustre Marie-Josée Beaubien.

À la fois distinct et universel, l’esthétisme de la danse de Out Innerspace Dance Theatre, chorégraphiée par David Raymond et Tiffany Tregarthen et interprétée par Peter Chu, Isak Enquist, Elya Grant, Emmanuelle LePhan, David Raymond, Renee Sigouin et Tiffany Tregarthen, invite les spectateurs à plonger dans une atmosphère unique où les corps offrent des prouesses et où chaque détail est soigné.

Major Motion Picture par Out Innerspace Dance Theatre

Du 8 au 10 novembre à 19h et le 11 novembre à 16h à l’Agora de la danse (Complet les 8 et 9 novembre). Plus d’informations ici.

Out Innerspace Dance Theatre: site web | facebook 

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