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Livetoune: promouvoir la musique émergente grâce à la vidéo

Livetoune: promouvoir la musique émergente grâce à la vidéo

Programme B

Baronmag : Bonjour Guillaume! Avant d’avoir créé Livetoune, tu as aussi fondé Ad Litteram en 1998, une compagnie de production discographique qui existe toujours…

Guillaume Lombart: Exact! La compagnie va fêter ses 20 ans en 2018. On est une maison d’édition et le rôle des éditeurs, c’est d’administrer et de gérer les droits des chansons qu’on nous a confiés et qu’on présente. J’ai commencé par des titres francophones de l’étranger, des chansons françaises célèbres comme celles de Françoise Hardy, Jacques Dutronc, Serge Gainsbourg, etc… Puis j’ai commencé à travailler avec des auteurs-compositeurs, dont Moran depuis 2002, on a lancé aussi en coproduction le projet «Les douze hommes rapaillés».

Mais à la fin des années 2000, l’ensemble des partenaires avec qui je travaillais voulait de l’image, c’était le début de Youtube, mais personne ne voulait payer, car ça coûtait horriblement cher! C’était beaucoup les compagnies de production audiovisuelle et télévisuelle qui appliquaient leurs schémas et leurs modèles d’affaire sur la vidéo pour le web. Est arrivée aussi la chute du disque… Donc devant cet état de fait, en tant qu’éditeur, j’ai créé un département audiovisuel et on a investi dans le matériel: régie de diffusion, caméras, lumières, son, etc. Il y avait une nécessité de consommation d’images sur internet.

À l’époque je parlais aussi de streaming, un nouveau phénomène qui prenait de l’ampleur, et plein de gens me demandaient «le quoi?!» Ha ha! On a ainsi fait partie des pionniers de ce genre de consommation, en créant du contenu vidéo et en le diffusant. Rapidement, j’ai réfléchi à comment je pourrais créer ce genre de plateforme pour l’ensemble de l’industrie et en particulier les artistes émergents, car il faut bien évidemment se remettre dans le contexte des années 2010-2011 où tout cela était beaucoup moins développé, et très dispendieux!

BM: C’est donc à ce moment-là que Livetoune est née…

GL: Oui, on a commencé la plateforme en 2012. Le but étant de mettre à disposition de l’industrie de la musique, un moyen de production beaucoup moins cher, mais surtout tout un système de promotion de la musique à travers la vidéo.

BM : Livetoune c’est des capsules vidéo d’artistes de tous les genres, mais aussi des webséries qui parlent de musique, présentent des entrevues et des prestations originales, dont Plaque Tournante notamment.

GL: Oui, on a commencé à créer des webséries à partir de 2013, avec un concept qui s’intitulait «Raconte-moi une chanson». C’était des auteurs-compositeurs qui se confiaient sur la création de leurs chansons, d’où était provenue leur inspiration, ce que ça signifiait pour eux, toutes sortes d’anecdotes… On avait d’ailleurs fait pareil pour «Les douze hommes rapaillés» et ses interprètes, cette fois-ci eux nous avaient confié ce qu’ils ressentaient dans la chanson, alors que normalement ce sont des artistes qui jouent leurs propres créations.

Récemment, avec Marc-André Mongrain, le rédacteur en chef de Sors-tu.ca, on a réfléchi à comment créer Plaque Tournante. Comment parler de l’industrie et présenter des artistes. Ça existe maintenant depuis février. Et depuis septembre, Plaque Tournante a des «Sessions lunch» les mercredis midi, dans un objectif toujours de valoriser les artistes émergents.

BM: Et cet objectif-là c’est d’ailleurs celui de tous les projets de Livetoune, n’est-ce pas?

GL: Oui, le mandat de Livetoune c’est vraiment la promotion de la musique émergente d’ici, sachant qu’on veut la faire résonner localement, mais également à l’international! Ça peut être par le biais de sessions acoustiques, de captation de concerts, d’émissions, en direct ou non. On va aussi parfois dans les studios d’enregistrement pour réaliser des capsules. Nous travaillons, entre autres, avec Vue sur la Relève, le Festival international de la chanson de Grandby, GAMIC, Rideau, l’ADISQ… On est un peu partout avec plein de projets différents! 

BM: Tu parles du fait de résonner à l’international, et justement, les artistes présentés dans les vidéos de Livetoune ne sont pas seulement des musiciens québécois…

GL: Oui, on travaille avec beaucoup de gens de l’extérieur du Québec. On travaille avec l’association franco-ontarienne APCM, avec le Manitoba, avec la SACEM en France, on a des partenariats avec Stingray qui diffusent nos vidéos sur leurs chaînes européennes, etc. Et maintenant, grâce à la diffusion Facebook live, on touche beaucoup de monde, partout. Du Québec à l’Afrique du Nord! 

Tout ça, ça profite grandement aux artistes. Je suis persuadé qu’en donnant de cette manière, on est gagnants à ce que les gens consomment de la musique. Par contre, il faut s’efforcer d’offrir du contenu de qualité en s’adaptant aux supports de consommation actuels. On souhaite toujours trouver des idées qui permettent de promouvoir des projets musicaux de manière intéressante.

BM: Et c’est d’ailleurs dans cette même logique d’adaptation que vous avez lancé l’application mobile Livetoune. Peux-tu m’en parler?

GL: On a commencé à la développer en janvier dernier et elle est maintenant au point depuis début septembre. On est actuellement en pleine opération de lancement de cette application via les médias sociaux et une campagne d’affichages dans divers lieux culturels. 

L’objectif, c’est de faciliter encore une fois la diffusion des vidéos en musique! On en choisit certaines qu’on met de l’avant sur l’application, et on les change fréquemment, afin que les personnes découvrent de nouveaux artistes. Bien évidemment, les utilisateurs peuvent écouter sur leur application les sessions diffusées en direct, mais aussi les vidéos précédemment enregistrées. On souhaitait un côté simple, mais aussi ludique! 

Pour télécharger gratuitement l’application Livetoune: Apple store | Google play 

Livetoune

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