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Festival international de jazz de Montréal 2017: Une édition faste en photos

Festival international de jazz de Montréal 2017: Une édition faste en photos

Parmi nos coups de coeur de cette année, la venue du trio new-yorkais Too Many Zooz, troupe de musiciens découverts dans le métro et rendus populaires par des vidéos de leurs performances sur les médias sociaux, nous a particulièrement réjouis. Rarement a-t-on vu une fougue pareille sur scène: entre le percussionniste donnant tout ce qu’il a dans une position semblant pour le moins inconfortable et le saxophoniste semblant souffrir de la meilleure incarnation du syndrome des jambes sans repos, le trompettiste fort talentueux tempérait le tout, jouant le plus souvent d’une main pour garder son cocktail à portée de l’autre. La foule a bien répondu à la proposition, dansant avec une intensité rarement aperçue à Montréal.

Ayant un parti pris assumé envers Kid Koala et ses propositions artistiques éclatées et parfaitement exécutées, nous avions hâte de vivre l’expérience Vinyl Vaudeville, mettant en vedette trois danseuses de French cancan, des marionnettes géantes et la reconstitution humaine d’un vinyle en pleine rotation par la foule. Un spectacle joyeusement exubérant qui a mis le sourire sur toutes les lèvres, et qui a fait paraître le pourtant très bon Wax Tailor pâle en comparaison.

Charles Bradley, malgré un diagnostic de cancer de l’estomac à l’automne dernier, a livré un spectacle haut en émotions avec ses Extraordinaries, réussissant à faire sentir le Métropolis particulièrement privilégié d’assister à une démonstration aussi authentique et généreuse de funk et de soul. Mention spéciale aux mouvements de danse parfaits de M. Bradley et à ses costumes flamboyants (le deuxième, absent des photos, était blanc, entièrement couvert de paillettes et brillait de mille feux à chacun des mouvements du chanteur). En espérant le garder parmi nous longtemps encore.

Le festival était aussi le moment de voir une dernière fois la formation montréalaise Groenland, qui cesse ses activités (ou du moins prend une pause d’une durée indéterminée). La soirée était teintée d’une énergie toute particulière, à la fois joyeuse et empreinte de nostalgie, et la chanteuse Sabrina Halde a tenu à faire crier la foule « En français!», clin d’oeil à l’intervention malhabile de Pierre-Karl Péladeau aux Quartiers d’hiver de Rouyn-Noranda en janvier 2015, dont la portée médiatique a longtemps suivi le groupe. Elle a ensuite entamé une traduction française de la touchante Cabin, ajoutant que c’est beaucoup plus gênant de chanter en français. Les six musiciens ont revisité l’ensemble de leur répertoire, accompagné sur certaines pièces d’une section de cuivres qui ne manquait pas d’ajouter de l’intensité aux pièces. Un moment dont on se souviendra longtemps.

Voici donc les photos de notre itinéraire musical:

La 39e édition du Festival international de jazz de Montréal se tiendra du 28 juin au 7 juillet 2018.

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