Qui êtes-vous et quel est votre parcours?
Mon parcours est celui d’un monomaniaque. Avec la même curiosité et la même passion, j’organise des concerts sans interruption depuis l’âge de 22 ans et j’ai légèrement dépassé la soixantaine… Je n’ai jamais eu à faire autre chose depuis et c’est une grande chance dont je suis bien conscient.
Le punk et la new wave m’ont permis d’apprendre mon métier en même temps que les groupes (e.a. The Cure, XTC, The Cramps, U2, Simple Minds, Dire Straits, Talking Heads) de cette époque. C’est beaucoup plus difficile aujourd’hui vu les enjeux financiers et autres. Après une certaine fatigue de la mentalité anglo-saxonne, je me suis tourné vers des artistes s’exprimant en français et j’ai organisé des concerts pour des artistes tels que Serge Gainsbourg, Jean-Jacques Goldman, Téléphone, Indochine, Noir Désir, les Rita Mitsouko, Zazie, -M-, Miossec, Dominique A, Cali, Camille, Emily Loizeau et Détroit. Ma première vraie rencontre québécoise fut Lhasa… et depuis j’ai eu la chance de pouvoir représenter de nombreux autres artistes tels que les Cowboys Fringants, Lisa LeBlanc, Radio Radio, Monogrenade, Dead Obies, Marie-Pierre Arthur, Pierre Lapointe, Ariane Moffatt, Salomé Leclerc, Klô Pelgag, Safia Nolin, Rosie Valland, Antoine Corriveau et tout récemment Paupière et Milk & Bone.
Votre emploi actuel:
Je suis consultant pour Live Nation Belgique. J’ai donc toujours la liberté d’être curieux et de développer les artistes pour lesquels j’ai un coup de cœur.
Live Nation Belgique:
Live Nation Belgique est une succursale de Live Nation. C’est surtout une équipe motivée qui vise à organiser les meilleurs concerts, festivals et événements qui soient. Chacun de ses collaborateurs dispose de plusieurs d’années d’expérience (de 2 ans à plus de 40 ans) dans le monde des concerts et des festivals en Belgique. La passion et la curiosité nous guident. On essaye toujours de placer le bon groupe dans la bonne salle au bon moment (“the right band in the place at the right moment”). Contrairement à ce que beaucoup pensent, on n’assure pas seulement les artistes confirmés mais également les artistes en développement.
Quels sont les enjeux pour les arts de la scène et les artisans?
À mes yeux, l’enjeu principal est la compréhension et l’adaptation au numérique (communication et vente du projet). Et ensuite de se créer un entourage (que ce soit pour les diffuseurs et les artisans ) compétent, motivé et ne comptant pas ses heures. Et pour les artisans, essayer de sortir du lot en écrivant la meilleure tune possible… facile à dire quand on n’est pas capable de jouer une seule note de musique…
3 conseils pour les membres de RIDEAU:
Je ne me sens pas le droit de donner quoi que ce soit comme conseil… de quel droit. Personnellement, j’ai trois mots qui me guident: passion, curiosité et éthique. Pour le reste, face à l’obscurantisme qui nous guette, défendons l’éducation et la culture sous toutes ses formes!