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Jean-Robert Bisaillon, fondateur de metaD-TGiT

Jean-Robert Bisaillon, fondateur de metaD-TGiT

Qui êtes-vous et quel est votre parcours?

Je suis un touche-à-tout qui n’aime pas demeurer dans une position statique très longtemps. D’abord DJ et musicien dans les années ’80, j’en suis venu à faire un peu tous les métiers de la musique dans une approche D.I.Y. et d’autoproduction. Aujourd’hui, conséquence de la révolution numérique, l’autoproduction est devenue extrêmement répandue dans les industries culturelles; j’ai contribué à cet éveil dans les années 2000 avec la SOPREF et LOCAL Distribution. Depuis la même époque, je m’intéresse au numérique et aux changements que ces technologies provoquent dans les industries créatives. Plus récemment, j’ai fini des études de 2e cycle sur les enjeux de mobilisation des connaissances et sur comment documenter la musique dans l’offre en ligne. C’est pour ces diverses raisons que RIDEAU m’a demandé d’intervenir en ouverture du forum sur le numérique et les arts de la scène. Ils veulent que je «mette la table».

Votre emploi actuel:

Je suis fondateur de metaD-TGiT, une entreprise qui développe un logiciel d’indexation des métadonnées musicales. Je fais beaucoup de formation et de recherche en indépendant. Enfin, j’ai une galerie d’art brut à la campagne.

Pouvez-vous nous donner un aperçu de votre conférence?

On pense souvent que le numérique ne va pas avoir d’incidence disruptive sur le spectacle vivant parce qu’on ne peut pas remplacer la rencontre physique du public et de l’artiste. Évidemment, ce n’est pas vrai. Mon rôle à RIDEAU est à la fois de brasser et de rassurer tout le monde en démontrant que les technologies ne vont pas tuer le spectacle et que le spectacle peut aussi profiter des avancées proposées par le numérique. On va parler de la loi de Baumol et on va parler de téléprésence!

Quels sont les enjeux pour les arts de la scène et les artisans?

Les gens ont de plus en plus tendance à s’isoler à la maison et la concurrence des offres indirectes sur le spectacle est très forte. Il faut donc proposer des spectacles encore plus habiles et créatifs d’une part, et aussi proposer des alternatives à la sortie classique pour laquelle il faut enfiler son manteau à -40. Il existe ainsi de nouveaux enjeux créatifs, de diffusion, de promotion, mais aussi de nouveaux flux de revenus. Les diffuseurs et les artistes doivent travailler ensemble pour prendre un certain virage.

3 conseils pour les membres de RIDEAU:

Je crois qu’il faut consacrer plus d’efforts à mesurer et qualifier nos résultats de façon à mieux communiquer les propositions de spectacles au public. Il va falloir réaliser que face aux empires globaux des technologies de l’information, il faut que s’accélère la communication entre les composantes de nos industries culturelles et cessent les comportements en silos séparés. Enfin collectivement, il faut encore savoir prendre des risques et user de son intelligence face aux propositions émergentes – les publics apprécient que l’on les guide dans la découverte de ce qui sera la culture de demain, mais ils savent aussi faire la différence entre un original et une copie!

TGiT en 10 diapos http://bit.ly/tgit10diapos

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tagyourmusic.com

La Galerie des Nanas, située à Danville (Estrie)

Jean-Robert Bisaillon participera au Forum: numérique et arts de la scène de RIDEAU le 13 février, de 8h30 à 9h30, dans la portion Technologies, numérique, découvrabilité… et quoi encore? Pour consulter l’horaire complet, c’est par ici.

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