Déjà, Salomé Leclerc va lancer le bal avec deux spectacles consécutifs, les 25 et 26 septembre prochains.
Si le 20 anniversaire est mis de l’avant avec enthousiasme, il faut dire que l’histoire du Verre Bouteille – ou plutôt du feu Le Pichet Rouge – remonte à beaucoup plus loin. L’entreprise familiale aura vu bien des administrations et surtout, des époques différentes. « C’est mon grand-père qui a acheté le bar en 1942. Et depuis, c’est resté dans la famille Rouleau. C’est en 1996 que j’ai décidé de me lancer dans cette aventure, baccalauréat en administration de l’UQAM en poche. Ma mère et mon frère étaient fatigués, donc ma sœur et moi, on a pris la relève. » Après une fermeture d’un mois, le Verre Bouteille a vu le jour dans une toute nouvelle formule.
La salle est passée d’un vieux bar western à un bar-spectacle, qui a la réputation d’offrir d’excellents spectacles et de multiplier les lancements courus. « Le bar avait besoin d’un vent de fraîcheur. Ma sœur Sylvie travaillait dans une boîte de promotion d’artistes: Daniel Boucher et Okoumé sont venus jouer quand ils n’étaient pas encore connus… Ça nous a donné envie de nous concentrer sur la relève. »
Qui, quoi, comment?
Comment procède-t-elle à la sélection des artistes qui passent sur la scène du Verre Bouteille? « Aujourd’hui, on a l’opportunité que les gens viennent vers nous. Et c’est mon collègue René Flageole, avec qui je travaille depuis près de 20 ans, qui programme les spectacles depuis 15 ans. Il écoute les propositions, booke les shows. Il prend le temps de bien choisir. » Impliquée dans les décisions, bien sûr, Rouleau avoue qu’elle a une confiance totale en ses choix. Un bel effet secondaire de son emploi? Elle a vu pas moins d’une centaine de spectacles par année depuis 20 ans. Pas pire comme avantage, n’est-ce pas?
Il va sans dire qu’elle en a vu passer beaucoup. « Il y a de plus en plus d’artistes. Il y a tellement de talent au Québec, c’est incroyable. » À travers tous ces concerts et petites jasettes avec les musiciens au bar, Rouleau a remarqué un changement important, qui témoigne bien de la situation très en mouvement: « Aujourd’hui, on voit de plus en plus d’artistes solos. Je pense que c’est directement relié à l’argent: il y en a bien sûr moins quand il faut le diviser… La plupart des artistes ont deux emplois pour survivre. » Sinon, la propriétaire du Verre Bouteille n’a pas noté d’autres différences au fil du temps: « L’affluence est la même, les gens sont au rendez-vous. » Ça a ses bons côtés d’être un bar-spectacle qui s’inscrit dans le temps, c’est certain. Soyez à l’affût des activités à venir: le Verre Bouteille a décidé de fêter ça en grand cette année!
Le Verre Bouteille
2112 Mont-Royal E, Montréal