Pour la neuvième fois, la plus grande foire d’art contemporain d’oeuvres sur papier au Québec sera de passage à Montréal dans un tout nouvel emplacement. Du 22 au 24 avril, le Hangar 16 dans le Vieux-Port de Montréal accueillera une myriade d’oeuvres choisies avec soin par des galeries d’art contemporain de partout au Canada. Néophytes ou convertis à l’événement, les réponses de Christine Blais vous en apprendront sur cet événement qui suscite chaque année la frénésie des collectionneurs.
Qu’est-ce qui vous a poussés à créer la foire d’art contemporain Papier, il y a de cela 9 éditions?
L’Association des galeries d’art contemporain (AGAC) est un organisme sans but lucratif dont la mission principale est d’assurer la reconnaissance et la prospérité du marché de l’art contemporain au Canada, et contribue à la diffusion et à la promotion de la création artistique nationale par le biais d’expositions et autres évènements majeurs organisés au Québec, au Canada et à l’étranger. En plus de défendre les intérêts moraux et économiques de ses membres via un code de déontologie rigoureux, l’Association se dédie à la sensibilisation du public envers les arts visuels et à stimuler l’émergence de nouveaux collectionneurs.
Papier s’inscrit donc en quelque sorte dans l’essence de notre mission: c’est un événement qui regroupe majoritairement des galeries membres de partout au Canada et donne à découvrir aux visiteurs des oeuvres d’art souvent plus accessibles et étant très intéressantes à titre de premières acquisitions.
Qu’est-ce qui explique que l’événement soit devenu au fil des années un incontournable dans le monde de l’art contemporain?
D’une part, par son mandat éducatif: Papier est un incontournable, car elle permet aux visiteurs, toujours plus nombreux année après année, à assister aux visites guidées et aux tables rondes thématiques réunissant des intervenants et des experts du milieu des arts d’ici et de l’international.
Papier est également la plus grande foire d’art contemporain au Québec, et dédiée aux oeuvres sur papier (photographie, dessin, estampe, sculptures, etc.), médium souvent plus abordable, permettant ainsi à un très vaste public – collectionneurs aguerris ou amateurs d’art – d’accéder aux oeuvres de centaines d’artistes, représentés par certaines des meilleures galeries d’art du pays sous un même toit.
Quelles sont les retombées pour les galeries, de manière générale, en participant à une telle foire?
Les foires sont très importantes pour les galeries, tant en termes de développement de nouveaux publics, des affaires, de promotion et diffusion de leurs artistes, et évidemment, de ventes. Comme nous attendons 20 000 visiteurs tout au long du week-end, il s’agit pour elles d’une visibilité très intéressante. Puis, la foire leur permet de revoir les clients de la galerie, mais aussi rencontrer de nouveaux collectionneurs – tant des collectionneurs privés, d’entreprises et institutionnels.
Qu’est-ce qui vous a motivés à choisir le Hangar 16 pour tenir Papier cette année?
Papier est une foire nomade: du Westmount Square, le bâtiment du Black Watch, le chapiteau à quelques endroits dans le Quartier de spectacles, le complexe de Gaspé l’an dernier, et cette année, le Vieux-Montréal.
À quelles nouveautés peut-on s’attendre pour Papier 16?
Papier s’innove à chaque édition! En 2016, nous avons un nouveau lieu, une campagne publicitaire sur laquelle nous avons collaboré avec l’artiste en arts numériques Scorpion Dagger (James Kerr) et aurons également une conférence portant sur les liens entre le collage et l’art numérique. Mais en grande nouveauté cette année: nous lançons la réédition de notre guide « Collectionner » qui donne des conseils pour démystifier le collectionnement, ainsi que des informations pratiques et des trucs pour débuter sa collection.
Comment se porte le milieu de l’art contemporain au Canada?
Tout comme la majorité des secteurs, le marché de l’art est souvent affecté par la fluctuation des marchés financiers; donc bien qu’il a connu une période plus lente dans la dernière année, l’intérêt et l’enthousiasme indéfectible des collectionneurs établis, de même que l’émergence de nouveaux collectionneurs, demeure toutefois bien visible.
Vous avez développé avec le temps une série de partenariats importants pour la foire. Est-ce un défi de faire en sorte que ces partenaires reviennent année après année, ou sont-ils sensibilisés à l’importance de l’art contemporain?
Que ce soit nos ambassadeurs, commanditaires, partenaires de services ou collaborateurs, la recherche représente toujours un défi, mais nous avons la chance de pouvoir compter sur des partenaires fidèles et passionnés tels que Banque Nationale, la Ville de Montréal, la SODEC, Canadian Art, Le Devoir, Intermarché Boyer/Bleu et persillé, et bien d’autres tout aussi enthousiastes par le projet qui renouvellent leur appui à l’AGAC année après année pour l’organisation de la foire Papier. Nous avons également eu l’opportunité de nouer de précieuses collaborations avec de nouveaux alliés qui croient en notre mandat et en l’importance de faire rayonner l’art contemporain et préserver notre patrimoine: les industries Rolland, Téo Taxi, Brigade Arts Affaires Montréal et le Cercle des jeunes philanthropes du Musée des beaux-arts de Montréal.
Selon vous, à quel principal enjeu font face les galeries d’art contemporain ces jours-ci?
Les galeristes sont de grands passionnés qui se dédient à faire rayonner le travail d’artistes en qui ils croient. L’Association des galeries d’art contemporain, par le biais d’initiatives telles que Papier, appuie les galeries dans la diffusion de l’art contemporain afin de permettre au plus grand nombre de profiter de la richesse de la créativité de nos artistes.
Papier 16
Du 22 au 24 avril 2016 (et soirée VIP le 21 avril)
Hangar 16
Crédit photos: Jean-Michael Seminaro pour la foire Papier 15