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Triple lancement coloré pour Microfiches

Triple lancement coloré pour Microfiches

Microfiches propose des collections encyclopédiques illustrées, qui se veulent « la rencontre de l’art et du savoir ». L’organisme lançait hier au Centre de design de l’UQÀM les collections sur les volcans, les microfossiles et l’astronomie.

Les sujets abordés par Microfiches sont très variés: on passe des menaces qui pèsent sur la faune à la communication orale, en passant par les techniques de fabrication utilisées par les Fab labs et les dinosaures. En une quinzaine de fiches, un chercheur, un professeur ou un auteur vulgarise la thématique donnée alors qu’un illustrateur la met en images.

Comment choisir parmi la multitude de sujets qui piquent la curiosité? Par une heureuse combinaison de circonstances: Microfiches initie parfois ses projets, par exemple la collection sur les dinosaures. L’entreprise répond parfois à des commandes de diverses institutions, comme les fiches sur la communication orale, une demande de l’ACFAS, ou encore élabore des partenariats, comme c’est le cas avec les trois plus récentes collections qui ont été développées avec l’équipe de mobilisation des connaissances de l’UQÀM. 

« On veut faire des collections sur n’importe quoi, dans le sens que n’importe quel sujet peut être intéressant, mais il y a tout le temps la volonté qu’il y ait quelque chose à apprendre, que ce soit bien fait, qu’il y ait une rigueur là-dedans », explique Audrey Wells.

Un des éléments distinctifs des collections est la signature graphique soignée, et l’univers particulier de chacune des collections. Pour Microfiches, ce mariage entre chercheurs et illustrateurs est une partie importante de l’ADN du projet: « Nous on trouve énormément de plaisir à, premièrement, travailler avec les chercheurs et aborder des sujets différents. Mais aussi, vraiment, de faire le pont [avec les illustrateurs]. »

Les sujets sortent ainsi les artistes de leur zone de confort: pensons à Matthew Forsythe, qui a dû s’approprier le monde des microfossiles, êtres microcellulaires et autres micro-organismes, et qui a réussi à rendre le tout visuellement attrayant. « Pour un illustrateur ou illustratrice, confirme la chargée de projet, c’est vraiment un projet le fun parce qu’ils ont jusqu’à 15 illustrations à faire, ils peuvent vraiment faire une vraie belle série. Ils ont beaucoup de liberté, ils sont motivés à travailler avec nous. »

Le format permet beaucoup de liberté dans la façon d’aborder les thématiques, et c’est souvent la rencontre entre les univers distincts des illustrateurs et des chercheurs qui permet à la magie d’opérer. Ainsi, pour la série sur l’astronomie, l’illustratrice Marianne Dubuc a rencontré le professeur Pierre Chastenay, auteur des fiches, et lui a posé les questions qui taraudaient son fils de 7 ans, par ailleurs passionné par le sujet. « La collection c’est un peu un fourre-tout: c’est un méli-mélo de sujets liés à l’astronomie, mais qui sont à la source de grandes questions existentielles d’un enfant de 7 ans », raconte Audrey Wells, touchée par le processus. « C’est un peu ça qu’on aimerait arriver à faire: avoir une rencontre qui change les deux mondes, le monde de la science et le monde de l’illustration ».

Dans les projets en cours de production, l’illustratrice Pascaline Lefebvre mettra en image une collection sur l’économie, où deux professeurs très motivés au niveau collégial « trouvent des façons d’expliquer des concepts économiques qui sont vraiment complexes, mais de manière hyper simple ». Une autre série de fiches, illustrée cette fois par Mathieu Labrecque, de Québec, portera sur les compétences requises pour entamer un protocole de recherche, une commande de l’ÉTS dont le résultat dépasse les attentes et devrait intéresser un large public.

Une place dans les sac à dos

Microfiches souhaite se tailler une place dans le milieu scolaire pour pouvoir rejoindre un public curieux. « J’aimerais ça qu’il puisse devenir un outil parmi d’autres, lance Audrey Wells. Je pense qu’il a la capacité de susciter l’intérêt. »

Pour ce faire, l’équipe a donné à son contenu une licence Creative Commons, qui facilite le partage. En plus des fiches physiques, on retrouve leur version web en intégralité sur le site internet. Un format affiche est également disponible.

Avec cette volonté de diffuser son travail au plus grand nombre, tout en continuant de créer du nouveau contenu, l’équipe est confrontée à un beau défi: « C’est l’équilibre qu’on doit trouver là-dedans, entre offrir les contenus gratuitement, ce qui nous rend très heureux, et avoir les moyens de faire des nouvelles collections et continuer à vivre. »

Après une subvention qui leur a permis de créer les trois dernières collections lancées hier, les partenariats avec les institutions semblent être une avenue intéressante pour le futur. Les cartes seront également vendues dans certaines boutiques.

La prochaine étape pour Microfiches: bâtir un meilleur réseau de diffusion afin que Microfiches « puisse rentrer dans la vie des jeunes et des gens. Ça me rendrait bien heureuse. », conclut Audrey Wells, enthousiaste.

Microfiches | site web | facebook 

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