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Heavy Montreal: pas juste du métal, beaucoup de plaisir

Heavy Montreal: pas juste du métal, beaucoup de plaisir

Ce qu’il y a de bien à visiter le Parc Jean-Drapeau deux fins de semaine de suite (bientôt 3, avec IleSoniq), c’est qu’en terrain connu, on est à même d’apprécier les contrastes. Et entre Osheaga et Heavy Montreal, les différences étaient certes nombreuses.

On a accueilli avec plaisir la foule moins dense, la possibilité d’apercevoir des bouts de pelouses ici et là et notre espace vital respecté en se déplaçant sur le site moins encombré. Si le public de Heavy Montreal est motivé et parfois déguisé, la prétention est absente et le contact avec les gens, facile et rafraichissant. Une différence appréciée, et partagée dans les différentes conversations entamées au cours de la fin de semaine.

C’était l’occasion de voir Iggy Pop en vrai, expérience à la fois magique, troublante et triste. Magique parce que d’entendre son répertoire live, ça rentre au poste et c’est un peu surréel. Troublante parce qu’Iggy est sculpté par sa vie d’abus, et alors qu’il se démène torse nu, avec sa démarche claudicante, on ne peut qu’être admiratif de sa verve tout en se demandant par quel moyen il arrive encore à se tenir en un seul morceau. Triste pour la foule clairsemée venue voir la légende.

Il en était autrement pour Faith No More, qui a fini la soirée devant nombre de fans enthousiastes. Il faut dire que l’aura de Mike Patton rassemble.

NOFX était fidèle à lui-même: Fat Mike était en robe, baveux et en grande forme, et un des guitariste a même eu l’occasion d’éclater des piñatas sur scène. La belle vie.

On avait débuté notre journée avec les talents locaux Dig it Up, tout à fait à la hauteur de leur réputation. Un spectacle solide, qui s’est terminé avec le chanteur prenant part au circle pit dans la foule, et terminant le set en distribuant les hi-five aux fans enthousiastes. Beau à voir.

Le lendemain, on est revenu faire une visite pour le spectacle d’un groupe qui a bercé mon adolescence, qui fait un retour le temps de quelques festivals cet été après plusieurs années d’absence, Small Brown Bike. Le quatuor du Michigan a vieilli, comme nous tous évidemment, mais son plaisir manifeste d’être là parmi les arbres et les mélomanes pour rejouer une partie de son répertoire était beau à voir (et bon à entendre).

Juste avant, c’était le Blietzkrieg de Marky Ramone, accompagné notamment par Andrew WK à la voix. Les enchainements étaient sans faille, l’énergie pas trop brouillonne, les pièces, de parfaits condensés de punk. Mais l’impression d’assister à un spectacle de reprises des Ramones, légitimé par la présence du batteur original, était persistante. On sentait Marky heureux d’être là, pour ce qui a tout de même été un beau moment sous le soleil.

Merci à Heavy Montreal pour sa programmation assez diversifiée pour que chacun y trouve son compte et pour la bonne ambiance. À l’année prochaine.

Heavy Montreal 2016
du 5 à 7 août
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