Avec cette quatrième édition tout juste bouclée pour Artefact, le festival montre qu’il est possible de produire des événements de qualité avec beaucoup d’huile de coude et peu de moyens.
L’édition 2015, qui comptait comme têtes d’affiche Galaxie, les Dead Obies, Misteur Valaire et Mathieu Holubowski dans le cadre bucolique du Parc Delpha-Sauvé sur le bord de l’eau, en a été une marquante. La formule atteint sa cible: on présente des concerts de qualité dans une ambiance intime et décontractée, comme on aime.
Artefact investissait pour la première fois les Quais du Vieux Canal pour ses 4 à 6 et la Bibliothèque Café-Bistro pour des performances intimes. Voir Philippe B sous le soleil tapant, visiblement heureux du contraste avec ses chansons au climat mélancolique et brumeux, alors que les festivaliers déployaient leurs jambes dans l’herbe, ou encore prendre un verre au soleil parmi la faune campivallensienne sur les quais au son des djs invités: une expérience privilégiée, à l’image du festival.
Comme nous l’avouait la responsable des communications et co-organisatrice Justine Grenier, le festival semble avoir réussi à conjurer le mauvais sort météorologique qui l’accablait, avec une deuxième édition consécutive sous le soleil. Grandissant à chaque année, un défi se profile pour l’équipe: si celle-ci tient à faire faire des découvertes aux gens de la région, et pas seulement aux Montréalais en soif de roadtrip, il est parfois difficile de faire déplacer les gens pour les premières parties.
On a pu le constater pour la soirée de samedi, où Bellflower ouvrait le bal. La bande a joué sa musique orchestrale enveloppante et rythmée devant une foule plus que clairsemée. Plus l’heure avançait, plus le public affluait: La Bronze s’est donc produite devant un public plus nombreux, serré à l’avant pour se laisser emporter par l’énergie de Nadia Essadiqi et ses deux musiciens. La chanteuse planche présentement sur les textes d’un deuxième album, qui paraîtra en quelque part en 2016, et présentera un spectacle spécial au MAI (Montréal, arts interculturels) cet automne.
C’est Fanny Bloom, en grande forme, qui a suivi en formule trio. L’occasion était trop belle pour ne pas inviter les musiciens de Misteur Valaire sur la pièce Piscine, eux qui étaient déjà venus faire une incursion durant la performance de La Bronze. L’énergie montait, montait, pour finalement atteindre son apogée pour la décharge d’énergie positive que constitue le concert de Misteur Valaire.
On vous laisse vivre par procuration (ou revivre, c’est selon) les meilleurs moments du festival captés par notre précieux collaborateur Jean-Michael Seminaro, qui était photographe officiel de l’événement.
Crédits photos: Jean-Michael Seminaro pour le festival Artefact
Texte: Maryse Boyce
Festival Artefact
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