Vakarme, c’est avant tout un webzine musical spécialisé en musique punk, hardcore et tout autre genre qui fait vibrer sauvagement les tympans. C’est également parfois un zine papier, comme en témoigne le troisième numéro à l’esthétique soignée qui paraissait le 24 avril dernier. Entrevue avec l’un des fondateurs, Karl Soulière-Crépeau.
Quelle est l’histoire derrière votre magazine?
À la base, c’est deux gars de la banlieue qui voulaient faire quelque chose pour la scène musicale de Montréal. Jouer dans un groupe n’était plus trop possible pour nous, donc l’idée de créer un webzine a rapidement fermenté dans nos têtes. Stéphane était à l’université, donc en mesure d’écrire des textes cohérents, et de mon côté j’avais une certaine connaissance en site web. Par la suite, nous avons embarqué Pierre-Marc dans l’équipe pour faire le graphisme du site. Il est rapidement devenu une pierre angulaire du projet et c’est lui qui fut la bougie d’allumage au début de tout. Au final, nous sommes tous devenus rédacteurs et l’Idée de faire une version papier de notre webzine est naturellement venue avec les connaissances en impression de PM. Stéphane et moi avons beaucoup appris grâce à lui.
Comment décririez-vous votre ligne éditoriale?
Notre ligne éditoriale est pas mal la même depuis le début. Le but premier de Vakarme était de promouvoir les petits bands locaux et internationaux aux gens de la province à l’aide de critiques, d’entrevues et d’articles de toutes sortes. Dans nos zines en papier, nous aimons faire des collaborations avec des rédacteurs qui partagent nos opinions politiques et sociales et qui désirent nous offrir une partie de leurs connaissances.
Pourquoi avoir choisi le média imprimé?
C’était la suite logique des choses. Environ un an après avoir lancé notre webzine, nous étions à la recherche d’un nouveau défi. Avec les connaissances de Pierre-Marc, nous savions que nous étions en mesure de créer un zine papier DIY de bonne qualité. Nous sommes des fans de la culture punk, donc l’aspect magazine nous intéressait grandement. Nous voulions tenter de recréer ce qui se passait dans les années 80.
Quelle est la réaction du public?
Je crois que les gens qui nous connaissent et qui suivent ce que nous faisons apprécient notre travail. Nous avons la chance d’avoir de bons amis qui nous donnent de bons commentaires sur ce que nous proposons, c’est gratifiant. J’ai aussi l’impression que beaucoup de gens prennent notre travail au sérieux et ça, c’est très apprécié.
Quelle est votre stratégie de vente et de croissance? Publicité ou co-branding?
Depuis le jour numéro un, il était clair que nous voulions que Vakarme reste assez petit et à but non lucratif. Nous n’avons jamais essayé de promouvoir notre produit. Nous voulions garder la philosophie punk sur cet aspect. L’argent récolté avec la vente du zine sert à rembourser le matériel et les coûts d’impression. Nous ne récoltons aucun profit et c’est comme ça qu’on aime ça.
Quels sont vos projets à venir?
Le futur est toujours incertain. C’est pas mal au jour le jour chez Vakarme. Nous écrivons beaucoup moins d’articles sur notre site web, mais nous comptons toujours nous impliquer dans quelques évènements de la région. Par exemple, nous serons au Pouzza Fest en mai prochain pour présenter deux après-midis de shows acoustiques extérieurs. Pour le reste, nous ne sentons pas d’obligation à faire quoi que ce soit, le futur nous le dira.
Crédits photos: Pierre-Marc Duguay
Vakarme
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