Par Maryse Boyce

L’UQÀM inaugurait officiellement son pavillon de mode mercredi. La communauté uqàmienne et des membres de l’industrie de la mode étaient nombreux au rendez-vous pour visiter le pavillon au look industriel avec ses planchers de béton, ses hauts plafonds et sa structure d’acier apparente.

C’est qu’il est inspirant ce nouveau pavillon, avec la lumière inondant l’une des deux salles de coupe lors de notre visite. Entièrement dédié à l’École supérieure de la mode et situé en plein coeur du Quartier latin sur la rue Sainte-Catherine, l’immeuble permet de rapatrier la mode au campus principal de l’UQÀM. Une décision saluée par Mélissa Nepton, designer diplômée cette même école qui présidait la soirée d’inauguration.

La réfection du bâtiment est signée par le groupe Gestion Georges Coulombe, qui se spécialise en revitalisation d’immeubles patrimoniaux et de bijoux architecturaux. « L’idée, c’est de faire revivre des bâtiments qui autrement, soit qu’ils convertissent ça en condos ou qu’ils démolissent » dit Georges Coulombe, président du groupe, soucieux de son rôle dans le paysage montréalais. « Ça fait en sorte que les quartiers se vident. Il faut garder le travail dans le quartier, si possible. C’est ça qui est le défi d’une grande ville ».

Entre l’acquisition du bâtiment par le groupe et l’entrée des élèves, il aura fallu un an. Il faut dire que l’immeuble en question était auparavant désaffecté et en portait les traces, notamment au niveau des planchers. L’animation de la rue Sainte-Catherine posait un défi, les délais serrés du projet aussi. Autre casse-tête: l’ajout de l’étage supplémentaire qu’exigeait l’UQÀM: après avoir constaté que les murs porteurs ne pourraient soutenir autant de poids, le groupe a opté pour une structure d’acier, laissée apparente pour ajouter à l’effet industriel. Une réussite pour Coulombe, qui souhaitait « mettre une atmosphère de travail plutôt qu’une atmosphère d’école » dans le pavillon, en plus d’évoquer « la mode dans sa fabrication, dans sa conception ».

Ne reste plus qu’à terminer la façade, ce qui sera fait avec un matériau à base de zinc « dès que le beau temps va prendre » affirme l’homme d’affaires, le zinc se travaillant à des températures au-dessus du point de congélation. Pour concevoir le design de ladite façade, le groupe s’est basé sur une illustration trouvée dans le journal La Patrie, au début du siècle dernier, annonçant la construction du bâtiment. Bien que la construction ait finalement différé du dessin publié, Coulombe raconte: « J’ai essayé de faire reproduire cette façade-là ». Un travail d’orfèvre à aller voir avec le printemps.

Pavillon de mode de l’UQÀM
280 Sainte-Catherine est, Montréal