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Perdiz : Le bonheur est contagieux

Perdiz : Le bonheur est contagieux

La mission du magazine catalan, PERDIZ, estde rencontrer des gens normaux pour partager ce qui les rend heureux. Entretien avec la directrice de PERDIZ, Marta Puigdemasa.

Baron : Comment Perdiz a-t-il vu le jour ?
Marta Puigdemasa : Je publie des fanzines, juste pour le plaisir, depuis déjà un bon moment. Alors que j’étais en pleine recherche de mon bonheur personnel, l’idée à la base de PERDIZ m’est venue. Comme je ne parvenais jamais à trouver un travail qui me rendait heureuse, j’ai décidé de créer ma propre carrière de rêve en fondant un magazine avec les bonnes personnes (que j’ai eu la chance de croiser au moment parfait). Il n’était pas question de faire un magazine qui porte uniquement sur la mode, le sport ou la musique. Je voulais trouver quelque chose de plus significatif, de plus essentiel, voire rassembleur. Un jour, après avoir lu un article scientifique qui mentionnait que le bonheur pouvait être transféré, par l’imaginaire et l’identification, d’un individu à l’autre, pendant de courtes périodes, j’ai compris que je venais de trouver l’essence du magazine. C’est ainsi que PERDIZ et sa devise, le bonheur est contagieux, sont nés.

B. : Comment décririez-vousvotreligne éditoriale ?
M. P. :PERDIZestun magazine surce qui rend les gens heureux. Une compilation d’histoires étonnantes venant de gens ordinaires. Unmanuel de survie sans formules magiques. Une collection de belles choses. Une publication d’activisme social. Un objet de collection. C’est un jeu, une histoire avecun happy ending. Et c’est aussi un virus contagieux, comme le fou rire entre amis ou le bâillement dans le métro. Chaque numéro présente de bonnes nouvelles (il y en a !), de beaux objets (art) et des histoires de gens comme, par exemple, un taxidermiste végétarien qui fait des bijoux à partir de cadavres d’animaux, un alpiniste professionnel, un garçon de quatorze ans qui aime les mathématiques, une fille qui gagne sa vie comme sosie de Britney Spears, un homme avec une maison remplie de belles femmes en plastique, un collectionneur d’aspirateurs, ou un groupe de gars qui élève des pigeons sur les toits de Brooklyn.

Nous montrons la diversité. Nous ne voulons pas être dogmatique et dire à nos lecteurs ce qu’ils doivent faire pour être heureux. PERDIZ existe pour vous montrer ce que font les gens à travers le monde pour avoir une vie satisfaisante. Nos articles visent à inspirer les gens (et à promouvoir la tolérance si jamais vous n’aimez pas ce que vous lisez !). Après tout, la vie serait ennuyante si nous étions tous pareils.

B. : Pourquoi avoir choisi le média imprimé ?
M. P. : Parce que nous aimons l’imprimé! Ce medium vous donne une expérience sensorielle plus complète que le digital : le toucher, l’odorat et le visuel. Vous pouvez le garder sur l’étagère de votre chambre à coucher et pas seulement comme un lien dans vos favoris sur votre ordinateur.

B. : Quelleest la réaction du public ?
M. P. : Elle est formidable. C’est la principale chose qui nous pousse à continuer. Beaucoup de gens nous envoient leur soutien, certains prêts à contribuer en tant que photographes, journalistes ou illustrateurs… il y même quelqu’un qui nous a envoyé des porte-clés en bois, faits à la main en forme de perdrix, notre logo (perdiz veut dire perdrix, en espagnol). Nous sommes extrêmement reconnaissants envers nos lecteurs pour leurs commentaires. Le thème de la revue est si spécial et unique, et puis quand vous avez le magazine dans vos mains, vous pouvez sentir qu’il a été conçu et imprimé avec amour. Les médias ont dit de belles choses du magazine, jusqu’à maintenant.

B. : Quelle est votre stratégie de vente et de croissance ? Publicité a co-branding ?
M. P. :
Les ventes vont très bien. Notre tirage n’est pas énorme. Les stocks deux premiers numéros sont déjà complètement écoulés. Côté publicité, jusqu’à présent, nous avons un commanditaire par numéro. Nous lui offrons toute notre attention avec des évènements, du contenu en ligne et d’autres options de marketing personnalisé pendant les six mois qui séparent chaque parution de PERDIZ. C’est la façon avec laquelle nous aimons traiter avec les marques. Nous voulons également offrir à nos lecteurs un produit de qualité. Il n’est pas facile de trouver des marques qui souhaitent soutenir des médias indépendants… mais quelle marque ne veut pas être liée à la thématique du bonheur ?

B. : Projets à venir…
M. P. : Offrir du contenu positif, faire des évènements et vendre des produits pour nous financer. Continuer à faire publier des magazines de plus en plus exceptionnels.

perdizmagazine.com

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