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Le temps des vacances!

Le temps des vacances!

Une nouvelle tendance a fait son apparition sur le marché du travail: «Achetez et vendez vos semaines de vacances!»  En vogue aux États-Unis, le phénomène du paid time off (PTO) a connu une croissance de 10% sur quatre ans dans les entreprises de l’oncle Sam. De nombreuses entreprises doivent maintenant limiter le nombre de semaines pouvant être échangées afin d’éviter les conflits d’horaire.

Ce «temps de vacances acheté» est en fait un plan regroupant les semaines de vacances, les journées de maladie et les congés mobiles. La plupart du temps, l’employé vend ses semaines de vacances à son employeur, qui les met à la disponibilité du groupe. Le coût d’une semaine supplémentaire de vacances est généralement calculé, entre autres, selon le salaire moyen de l’employé pour l’année courante.

Parmi les acheteurs, on retrouve souvent les nouveaux, qui ont un temps de vacances limité durant les cinq années suivant l’embauche, ou encore les employés qui désirent passer plus de temps en famille.

Des incitatifs intéressants

Dans un autre ordre d’idées, Evernote, un service multiplateforme de prise de notes et de sauvegarde en ligne bien connu des étudiants, récompense ses employés en leur offrant 1000$ s’ils réalisent un voyage d’une semaine par année. De plus, la compagnie encourage ses employés à prendre autant de vacances qu’ils le souhaitent, à condition qu’ils spécifient leur date de retour avant de partir.

Evernote n’est pas un cas isolé. En effet, on assiste à une véritable surenchère des récompenses offertes aux employés, appelées perks chez nos voisins du sud. Une situation déconcertante pour les entreprises étrangères qui s’installent dans la Silicon Valley, où la compétition pour ces avantages est particulièrement féroce.

Après l’implantation de repas gratuits chez Google, maintenant devenus la norme, c’est la qualité de ces derniers qui fait l’objet d’une véritable course folle. Fini, le «hamburger-steak» et le «spagate», bienvenue aux sushis!

Qu’il s’agisse de bouffe, de yoga, de gym, de services ménagers, de gadgets en tous genres, de primes et de subventions à la naissance d’un enfant ou à l’achat d’une voiture électrique, ces incitatifs convergent vers un seul objectif: attirer les meilleurs talents. Et tous les moyens sont bons pour le faire, particulièrement dans le contexte américain, où les ingénieurs qualifiés manquent à l’appel.

Alors que ces mesures peuvent paraître coûteuses, les entreprises concernées constatent une amélioration de la productivité et une socialisation plus grande entre collègues de travail. Rencontres desquelles émergent souvent les meilleures idées.

L’autre avantage: plusieurs employés préfèrent travailler quelques heures de plus, souper gratuitement et retourner chez eux par la suite. Le nombre d’heures travaillées augmente et l’employeur est content.

Pour l’instant, ces différents incitatifs semblent comporter davantage de bienfaits que de coûts. Pour combien de temps en sera-t-il ainsi?

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