En route pour débuter leur tournée américaine, Nick Urata de DeVotchKa a dû préparer sa valise pour quelques mois afin de donner vie à leur nouvel album, 100 Lovers sur Anti-, alors que des milliers de fans sont prêts à être transportés par leurs énergie.
Après la sortie d’un album, il y a parfois des regrets du musicien « j’aurais dû faire cela et pas cela! » est-ce le cas pour vous?
(rires) Les regrets sont là, mais je me suis promis que j’allais laisser cet album vivre sans jugement… au moins pour un an! (rires)
100 Lovers… quelles sont les différences entre l’album précédent, A Mad & Faithful Telling, et celui-ci?
Cet album a été fait avec nos tripes et il est donc moins cérébral. nous avons laissé le courant de nos passions plus librement pour la composition. il s’agit également de notre cinquième album en dix ans de carrière. nous avons accumulé de la route des cicatrices, de l’expérience de vie, un peu de maturité (rires) et nous sommes de meilleurs
musiciens après toutes ces années.
Pourquoi 100 Lovers?
nous avons additionné tous nos amours et nous avons totalisé 100 histoires d’amour.
Des bonnes et des mauvaises?
oui, chaque histoire a sa place.
Comment a été l’enregistrement avec le producteur Craig Schumacher (Calexico, Neko Case)?
Graig est un frère pour nous. il nous aide à trouver le meilleur son et nous fait comprendre que ce que nous croyons être bon, ne l’est pas toujours… nous nous chicanons et faisons la paix, puis nous sortons, à mon avis, de bons albums avec cette chimie.
Quels sont les albums que vous écoutez présentement et pourquoi?
-Les yeux noirs de Izvoara.
un groupe français de musique yiddish et tzigane. j’ai reçu l’album comme cadeau, il y a 5 ans. La beauté de la composition et du violon est émouvante.
-The Magnetic Fields de 69 Love Songs.
Groupe expérimental folk-pop avec un triple album fou! il y a de tout pour tout le monde!
-Tous les albums et la chanson Famous Blue Raincoat de Leonard Cohen.
J’aime tout ce qu’il fait. Voilà!
-Tous les albums de l’époque des années 60 de Serge gainsbourg.
Quand j’écoutais ces albums avant de connaître paris, ils me faisaient voyager dans un monde séduisant avec des femmes françaises. Buvant du café au lait, mangeant des croissants et autres plaisirs charnels de jeunesse…
-Concerto pour violon de Beethoven.
J’aime cette œuvre. elle est belle, triste, puissante et pleine d’émotions. À chaque fois que je l’écoute, je suis fasciné.