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Lorsque la danse de rue s’invite au théâtre

Lorsque la danse de rue s’invite au théâtre

Du 24 au 27 mars, la danse de rue s’invite au théâtre. L’OBNL 100Lux, qui fête son dixième anniversaire et dont la mission est d’offrir une plateforme professionnelle pour les danseurs-euses de rue, présentera ses prochaines soirées à Tangente.

Pour cette nouvelle série de soirées, c’est au tour des artistes Yannice Ouellet et Krystina Dejean de présenter, chacune accompagnée de performeurs-euses, leurs œuvres devant le grand public. Yannice (aussi connue sous le nom de Vilain aka Jr Terminator) présentera sa pièce L’art de la confrontation, une séance de Krump en format Dance Battle,  à laquelle auront le droit les spectateurs. Et pour Krystina, ce sera Conjuger crise et empathie, une chorégraphie de Waacking. Les deux femmes se sont entretenues avec nous pour parler un peu plus de leurs inspirations et de ce qu’elles voulaient transmettre.

D’où viennent les inspirations des pièces que vous allez présenter ?
Yannice : « Je danse le Krump depuis 11-12 ans. Pourquoi j’ai appelé ça L’art de la confrontation, c’est que je me suis basée sur le Battle. En Krump, le Battle c’est un tournoi qui peut être 1 contre 1, 2 contre 2, des fois en équipe, lors duquel on va échanger des rondes de freestyle et d’improvisation, dans le but de battre son adversaire. Ça fait vraiment partie de notre essence en Krump et dans beaucoup de styles de danse de rue. J’ai donc voulu apporter cet aspect sur scène, de confronter le public à sentir cette essence de Battle. »

Krystina : « Je fais du Waacking depuis maintenant 10 ans, je suis aussi connue sous le nom de Mystique en danse de rue. Lorsque j’ai commencé à travailler sur la recherche pour ce projet au début de la pandémie, je voulais retrouver mon amour de danser socialement. Ma recherche a commencé avec les 4 interprètes qui sont dans mon spectacle. On dansait à travers Zoom, on s’envoyait des vidéos et des Voice notes pour voir comment être empathique l’un envers l’autre. Ensuite, j’ai laissé tomber parce qu’il se passait trop de choses. J’avais beaucoup d’émotions, beaucoup de frustrations, de la rage que j’avais besoin d’exprimer, et puis quand c’est arrivé, j’avais  envie d’exploiter le thème de l’horreur. Ça m’a fait réaliser qu’à travers l’horreur, tu peux aller chercher beaucoup d’empathie auprès du public. Donc, il fallait que je conjugue mes deux recherches, donc crise et empathie. C’est vraiment une recherche de l’état des émotions, de comment gérer ses émotions. Comment on vit une crise ? Pourquoi on n’accepte pas les gens qui vivent leurs émotions ? C’est un peu une pièce de Waacking, mais plus dans sa philosophie, qui est d’exprimer son authenticité à travers un personnage. Mais il y a aussi un peu de Hip-hop et de DanceHall.

À quel genre de public vous vous attendez pour vos soirées à Tangente ? Est-ce que ça sera principalement vos gangs habituels ?

Yannice : « Je pense que ça va être pas mal un mélange. Il y aura beaucoup de notre gang, mais je pense aussi que Tangente a un bon réseau. Donc, ça va être un bon mélange des deux. »

Krystina : « C’est ce qu’un théâtre te donne comme opportunité. Pour les gens qui sont habitués d’aller au théâtre, on brise l’habitude. Pour le show de Yannice, moi je vais crier tout le long. Ça va déranger. Et puis il y a les danseurs de danse de rue qui sont habitués à voir ce type de danse, mais pas dans ce contexte. Donc on brise des barrières des deux côtés. Pour nous deux, en tant que chorégraphes, on peut pousser notre art, notre vision et notre danse plus loin. »

Les soirées 100lux
du 24 au 27 mars
à Tangente
Billet disponible ici

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