Trouver le bon tuteur, au bon prix, au bon moment demande du temps et des recherches. Et les familles et les étudiants n’ont pas tous le même capital à y consacrer. L’arrivée d’Eleva vient alors enlever un poids sur bien des épaules de parents et d’élèves.
Eleva a été fondée par deux amis d’enfance, Julien Pomerleau et Édouard Wakim, eux-mêmes à peine sortis des études. Eleva, c’est une «plateforme de mise en relation entre élèves et tuteurs, et qui offrira autant de cours que possible à tous les élèves qui le demandent, et à tous les niveaux». Selon ses concepteurs, l’entreprise devrait faire son entrée officielle sur le marché du tutorat en septembre 2022.
L’un est étudiant en génie physique, l’autre en médecine. Ce qui les a poussés à se lancer dans cette aventure entrepreneuriale? «La sensation que le tutorat n’est pas accessible à tout le monde, que le marché est très rigide», indique Julien Pomerleau.
«Édouard était le garçon qui avait les meilleures notes, moi, les pires notes», dit Julien Pomerleau en riant. Un jour, l’un de leurs professeurs décide de les faire travailler en duo, c’est le début d’une belle histoire qui continue aujourd’hui, et qui leur a donné l’envie de construire cette start-up ensemble et sur laquelle ils travaillent, de manière concrète, depuis près d’un an et demi. Mais l’idée leur trottait dans la tête depuis près de trois ans.
Une application pour tous
«Nous voulons fournir aux élèves et aux étudiants un accès simplifié et démocratisé au tutorat sur mesure», détaille Édouard Wakim. Leur idée repose sur un postulat simple: le numérique, pour démocratiser l’accès à l’aide aux devoirs, ou pour le dire autrement, construire une plateforme où se concentrera toute l’aide dont les élèves pourraient avoir besoin. «Nous voulons que le plus grand nombre d’élèves aient accès à des tuteurs ou des cours quand ils ont une question, sans que cela ne prenne des semaines pour recevoir une première réponse», explique Julien Pomerleau.
Et cet envie vient de leurs propres parcours scolaires. «Pour poursuivre dans nos filières respectives, on a dû suivre une discipline stricte, pointe Édouard Wakim. Et quand on avait une question avant un examen, pour vérifier nos connaissances parce qu’on avait un doute, ce n’était pas toujours possible de trouver l’aide dont on avait besoin».
Un manque donc, qui leur a donné l’idée d’Eleva. Pour le moment, les deux entrepreneurs sont au stade de construction de la plateforme et de développement des algorithmes qui «permettront un fin jumelage entre les tuteurs et les élèves, pour s’assurer de leur réussite». Pour mettre toutes les chances de leur côté, ils ont lancé une campagne de sociofinancement via la plateforme de La Ruche. Et, avec leur équipe de quatre développeurs, ils sont en phase de tests de la plateforme avant le lancement l’an prochain.
«Nous, on voit Eleva comme une initiative créée par des étudiants pour des étudiants, pour briser les tabous, et notamment celui de demander de l’aide académique quand il y a besoin», concluent les deux fondateurs, qui espèrent que leur application aidera plus d’élèves à réussir leur scolarité avec un peu moins de pression sur leurs épaules.