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La Ferme Genest : une histoire de famille et d’accueil

La Ferme Genest : une histoire de famille et d’accueil

La Ferme Genest, c’est une ferme urbaine de Chaudières-Appalaches avec 200 acres de légumes, de petits fruits et un boisé de 22 000 arbres cultivés, mais c’est aussi une histoire de famille depuis six générations, et Laura Genest n’y fait pas exception. Au Cégep, quand on lui demande ce qu’elle veut faire dans la vie, l’ITA Saint-Hyacinthe pour étudier la gestion et l’exploitation d’entreprises agricoles se dessine déjà. Après trois ans d’exploration post-études, elle revient à son premier amour en 2014 et rachète des parts de l’entreprise familiale. Plus ça va, plus la copropriétaire s’implique, incapable de ne pas y ajouter son grain de sel. Rencontre. 

Un métier rempli de défis où aucune journée ne se ressemble et un grand sentiment d’appartenance envers l’entreprise, voilà comment Laura Genest perçoit son quotidien de gestionnaire, titre que son père aime lui donner. «Ça a toujours été dans la famille. Je passe mes journées à la ferme depuis que j’ai 8 ans, et ça a juste continué.» Administration, finances, organisation de partenariats, «j’ai repris un peu le rôle de mon père de ‘voir à tout’. Je suis au courant de ce qu’il se passe aux champs, car je veux pouvoir faire mes prévisions, cibler la clientèle.» La gestionnaire aime aussi être au courant de ce qu’il se passe en cuisine pour savoir ce dont elle a besoin pour produire. «A-t-on de nouvelles idées? Ai-je besoin d’en informer ma clientèle, mes collaborateurs?»

La Ferme Genest : une histoire de famille et d’accueil
Les 4 propriétaires, de gauche à droite: Guy Genest, Nicole Genest, Laura Genest et Alain Simard. Crédit photo: Sébastien Turcotte

Aux commandes de la Ferme Genest dont les origines datent de 1830, ses deux parents – Guy et Nicole Genest – son conjoint Alain Simard et elle. Autocueillette, visites scolaires ou en famille, dégustations, activités comme la forêt des Lutins et un volet éducatif depuis 1996: «C’est quelque chose que mes parents ont commencé et ont toujours eu à cœur. C’est avec ce volet que la ferme s’est fait connaître et est devenue ce qu’elle est, donc on continue», explique Laura Genest. La ferme accueille des familles et des écoliers depuis plus de 40 ans, une idée de Nicole, la mère de Laura. «On essaie de recevoir le plus de jeunes possibles chaque année. La pandémie n’a pas aidé, mais ça reprend tranquillement pas vite, et c’est un bonheur de recevoir des jeunes chez nous.»

C’est d’ailleurs l’accueil qui se trouve au centre des valeurs de la Ferme Genest. «Quand les clients arrivent, il faut qu’ils soient heureux. On ne vient pas par obligation, on vient car on a envie d’être dehors, de cueillir de beaux fruits et de beaux légumes, précise la copropriétaire. Le bonheur des gens qui nous entourent, autant les visiteurs que nos collaborateurs, est très important. Accueillir les gens, leur donner, qu’ils repartent à la fin de la journée avec de nouvelles informations, de la culture en plus, sur l’environnement mais aussi l’agriculture at large.»

La Ferme Genest : une histoire de famille et d’accueil
Courtoisie: La Ferme Genest. Crédit photo: Sébastien Turcotte

À son arrivée en 2014 et à la suite de nombreuses demandes, Laura Genest lance une salle de réception qui double la capacité d’accueil du lieu. «Ç’a été mon projet à moi: mieux accueillir les gens. On le faisait déjà bien, mais il fallait encore mieux les recevoir.» La pandémie force justement la Ferme Genest à retravailler sa façon de recevoir le public. «On était toujours capables de faire de l’autocueillette et de la réception, mais on ne pouvait plus faire de mariages. On n’a pas pu recevoir de groupes scolaires, mais on a reçu énormément de petites familles», ajoute Laura Genest. «Il y a plus de choses techniques à prévoir, on désinfecte plus souvent. Le terrain de jeu est accessible, mais il faut le désinfecter. Il faut utiliser l’espace qu’on a. Au final, c’est de s’adapter pour mieux recevoir et accueillir les familles de façon sécuritaire.»

Après la phase de création de l’entreprise, avec l’ouverture des volets agrotouristique, cuisine et transformation créés par ses parents, Laura assure avec son conjoint la pérennité et la croissance de l’entreprise. «Il faut innover. Mon conjoint, avec qui j’ai étudié, est un expert des champs, il est toujours à la recherche de nouvelles informations et idées pour permettre un meilleur rendement, qu’on ait des cultures qui soient plus saines, autant pour la clientèle que pour l’environnement. On y travaille énormément!»

La Ferme Genest

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