Close
Sous la fibre : un balado qui donne la parole aux artistes visuel.les

Sous la fibre : un balado qui donne la parole aux artistes visuel.les

La journaliste et gestionnaire de contenus Claire-Marine Beha a lancé en janvier 2020 un projet qui lui trottait dans la tête depuis bien longtemps. Son balado intitulé Sous la fibre a pour objectif de donner la parole aux artistes des arts visuels en misant d’abord, et avant tout, sur l’être humain derrière les œuvres.

C’est avec plaisir que nous avons discuté de cette plateforme née quelques temps avant la pandémie avec l’ancienne rédactrice en chef de Baron Mag.

Par amour des arts et de la culture

C’est en 2014 que Claire-Marine Beha atterrit à Montréal, après des études lyonnaises qui la destinaient au milieu juridique. Dans son besoin insatiable d’apprendre, elle se tourne alors vers des études en journalisme, qui lui permettent d’acquérir de nouvelles connaissances sur une multitude de sujets et de les partager au grand public.

Sa plume s’est ainsi taillé une place chez différents médias et magazines tels que le Journal Métro, la Gazette des femmes, ELLE Québec et Fubiz. Si elle touche pratiquement à tous les sujets, un intérêt s’est dessiné dès le début envers ceux qui sont profondément créatifs et humains.

«Il faut dire que, depuis que je suis toute petite, j’adore aller dans les musées et les galeries. Je regardais les œuvres et je voulais tout savoir. J’avais envie de parler avec l’artiste et de lui poser mille et une questions», révèle-t-elle.

Claire-Marine Beha, fondatrice et réalisatrice du balado Sous la fibre. Crédit: Christophe Joannides.

Son balado n’est d’ailleurs pas né de manière impulsive. Des années de réflexion et de préparation minutieuse se cachent derrière Sous la fibre. «Ce podcast, c’était devenu un peu une obsession. J’avais envie de lancer un projet solo et je savais que ce serait en arts visuels. De toutes mes piges et mes contrats dans le passé, les discussions avec les créatifs.ives sont mes préférées parce que c’est toujours une porte vers un sujet différent. Je trouve que ce sont des conversations qui sont riches et pertinentes», raconte la fondatrice.

Ses compétences de vulgarisatrice, qui sont le propre des journalistes, font en sorte que son balado se veut accessible à un public qui n’a pas nécessairement un bagage de connaissances artistiques. L’animatrice a cette volonté de valoriser les arts visuels en les démocratisant.

«Je ne suis pas experte, je n’ai pas fait d’études en arts visuels ni en histoire de l’art. C’est simplement un amour des arts visuels. Je n’ai aucune prétention avec ce podcast. Ça se veut une rencontre avant tout. Et si c’est à plusieurs voix, c’est prendre le pouls d’un sujet qui les touche», précise-t-elle en toute humilité.

L’humain au centre des échanges

Même si les arts visuels s’expérimentent principalement avec les yeux, le choix de se servir d’un balado plutôt qu’un autre vecteur a été longuement réfléchi par la créatrice. «C’est parce que c’est le fun de parler des arts visuels de façon sonore. C’est un défi, ça nous force à entrer dans un sujet d’une tout autre manière. Il y a quand même plusieurs articles qui se retrouvent sur le site web, mais je trouve que la force de la voix nous en dit beaucoup sur la personnalité de l’artiste et sur ses intentions. C’est quelque chose d’immersif», nous explique-t-elle.

Régulièrement, elle invite le public à plonger dans l’univers d’un.e artiste en particulier. Ces créateurs.rices sont des collagistes, photographes, peintres ou encore illustrateurs.rices. Les conversations changent donc en fonction de l’humain derrière le micro, et c’est ce qui rend le projet des plus signifiants.

«À chaque fois, le sujet est finalement celui que l’artiste choisit. Avec Laurence Philomène, par exemple, on a discuté du lien entre ses photos et sa quête d’identité. Avec Karine Demers, on a parlé de trouble obsessionnel compulsif et de comment elle a fait de sa maladie un atout créatif.» 

Laurence Philomène, artiste en arts visuels. Crédit photo: Sous la fibre/Claire-Marine Beha.

En s’intéressant aux coulisses de la création, la réalisatrice nous fait ainsi le portrait audio de ces individus uniques. Sa grande sensibilité ainsi que sa soif d’apprendre et de partager font entre autres le succès de son balado.

«Ce que j’ai appris, c’est que j’adore leur parler, j’adore avoir des discussions profondes avec les gens. J’ai l’impression que j’ai fait le bon choix en donnant la parole aux artistes en arts visuels: c’est des miroirs de ce qui se passe dans la société.»

Après plus d’un an depuis sa création, Sous la fibre est rapidement devenu le balado de référence pour en apprendre davantage sur les artistes visuel.les d’ici grâce à des entretiens aussi enrichissants qu’humains.

🎙️Sous la fibre

site web | facebook | instagram

Image en couverture: logo officiel du podcast Sous la fibre. Crédit: Franco Égalité

 

Close
0