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L’Académie Herb’Holiste : enseigner la grandeur des plantes

L’Académie Herb’Holiste : enseigner la grandeur des plantes

En 1996, Louise Bouchard, propriétaire d’une herboristerie montréalaise, pose les prémices de l’Académie Herb’Holiste, une école de naturothérapie spécialisée en herboristerie, aromathérapie et en santé globale. En 2006, l’enseigne s’installe sur la Plaza St Hubert. L’établissement aujourd’hui dirigé par Laurence Pouillet, propriétaire depuis 2016, conserve sa volonté initiale: transmettre un savoir des plantes médicinales et la culture holistique qui s’y rattache.

À l’origine, Louise Bouchard suit des cours de phytothérapie dans un établissement montréalais. Alors que celui-ci ferme ses portes, elle décide tout de même de poursuivre ses apprentissages. Elle ouvre d’abord une herboristerie où des cours lui sont rapidement demandés. C’est dans cette petite boutique qu’elle commence son enseignement.

«Et puis tout doucement ça a grandi. En même temps, elle montait les notes de cours parce qu’évidemment il fallait donner des notes de cours aux étudiants», raconte Madame Laurence Pouillet, la directrice actuelle.

Courtoisie: Académie Herb’holiste inc.

Laurence, quant à elle, rejoint le projet en 2008. «Quand j’ai vu que Louise cherchait quelqu’un pour la seconder à l’école, j’ai sauté dessus parce que premièrement la transmission pour moi est très importante et ensuite, sortir de l’allopathie absolue, je trouvais ça intéressant. Non pas en sortir complètement, mais combiner les deux. Ça fait partie de mes valeurs. La nature est là, elle se donne gratuitement pour nous. Autant l’étudier», ajoute la directrice.

L’école propose une centaine de cours sous différentes formes. Du cours grand public de trois heures autour d’un sujet tel que Comment prévenir votre grippe cette année aux différents diplômes professionnels en trois à cinq ans de formation. L’académie étant reconnue école privée, les frais de scolarité sont déductibles d’impôts dans le cadre d’un diplôme.

Pour les diplômes et les certifications, l’étudiant doit suivre les cours de base 101 et 102. «En général, après ces deux cours, il a déjà une meilleure idée de ce qu’est l’herboristerie et la naturothérapie et de ce que c’est le soin par les plantes en général. On refait une discussion et il peut prendre un ou deux cours à la carte. Petit à petit, le diplôme se dessine de lui-même parce qu’il va aller vers ce qui l’attire le plus», indique Mme Pouillet.

Seize certifications permettent également de se former plus rapidement, en groupe de cours thématiques: nutrition ou fabrication, notamment. «Quand vous avez fini votre groupe de certifications, vous pouvez passer à un autre puis à un autre. Finalement un diplôme, c’est un cumul de certifications. Quatre ou cinq cours donnent l’expertise nécessaire pour partir en affaires», ajoute-t-elle.

L’autre pharmacie, livre paru aux Éditions Écosociété en 2020. Courtoisie: Académie Herb’holiste inc.

Chaque cours dispose d’un certain nombre de crédits; un crédit représentant vingt-deux heures de travail réparties entre douze heures en classe – hors pandémie – et dix heures de travail à la maison. Très rapidement après le début de la Covid, l’académie s’est réinventée et a proposé, dès mars 2020, la majorité de ses cours en ligne. L’école disposait déjà de cours par correspondance ouvrant la connaissance à un auditoire plus large. Les étudiants d’aujourd’hui se trouvent d’un coin à l’autre de la planète, de Montréal à Bangkok.

«Les cours par correspondance sont suivis avec un tuteur. Les étudiants peuvent alors poser leurs questions. Selon les cours, ils ont des examens sous surveillance ou pas. Il y a des travaux à la maison. Ils font tout comme en classe», précise-t-elle.

Pour les accompagner, il y a une équipe de dix-huit à vingt professeurs dont certains partageaient les bancs de classe de Louise Bouchard à l’école de phytothérapie. On retrouve en autres «un médecin qui fait de l’anatomie, une prof de pharmacognosie pour la connaissance de la chimie des plantes, des profs d’aromathérapie qui sont aromathérapeutes en général, des profs de plantes médicinales, de botanique, de nutrition, des naturopathes».

Parmi eux, Laetitia Luzi, elle-même diplômée de l’école, a conçu un livre issu du cours 102. Paru aux Éditions Écosociété sous le titre L’autre pharmacie: guide d’herboristerie familiale, l’ouvrage illustré par Mathilde Cinq-Mars et préfacé par Laurence Pouillet et le Dr Michel Lallement est réédité pour la troisième fois.

L’équipe enseigne six à huit plantes pour chacun des douze systèmes du corps humain et l’importance de connaître les végétaux. «On ne fait pas n’importe quoi avec les plantes. Certaines peuvent vous tuer. Les plantes ne sont pas si petites que ça, c’est la grandeur de la nature, dans sa diversité», souligne Mme Pouillet.

Courtoisie: Académie Herb’holiste inc.

Diversité globale aussi du côté de l’humain qui amène à la complexité du choix du traitement. «Le besoin n’est pas le même parce qu’on n’a pas la même histoire. C’est la difficulté d’être thérapeute, c’est pour ça que les études sont longues, il y a du scientifique, mais il y a aussi faire comprendre à l’étudiant toute cette notion qui est complexe», indique la directrice.

Finalement, les étudiants pourront devenir thérapeutes, cultivateurs, herboristes ou encore fabricants de produits. Pour les aider à se lancer, Laurence a créé Violette et Coquelicot, un marché artisanal qui se tient habituellement deux fois par année dans les locaux de l’académie, une occasion de se familiariser avec la vente.

Madame Pouillet déborde d’idées pour le futur: «Ça dépend de ce qui va se passer. Il faut jongler avec tout ça avec le sourire le plus possible. Il faut des projets et voir ça de façon positive», conclut-elle.

Académie Herb’Holiste

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