Close
Le gouvernement du Canada soutient l’élaboration des premières lignes directrices nationales sur la consommation d’alcool à risque élevé et le trouble de l’usage de l’alcool

Le gouvernement du Canada soutient l’élaboration des premières lignes directrices nationales sur la consommation d’alcool à risque élevé et le trouble de l’usage de l’alcool

Les fournisseurs de soins de santé auront accès aux renseignements et aux ressources dont ils ont besoin pour venir en aide aux patients

OTTAWA, ON, le 29 janv. 2021 /CNW/ – La consommation d’alcool à risque élevé et le trouble de l’usage de l’alcool (TUA) auraient d’importantes conséquences sanitaires, sociales et économiques pour les personnes et les collectivités. Toutefois, le manque de recherches, l’accès limité à des spécialistes de la consommation de substances, et les ressources de formation insuffisantes font que les TUA restent souvent non diagnostiqués et non traités au Canada.

Afin de venir en aide aux personnes aux prises de ce trouble de santé l’honorable Patty Hajdu, ministre de la Santé, a annoncé aujourd’hui que le gouvernement fédéral versera plus de 1,5 million de dollars sur trois ans au British Columbia Centre on Substance Use (BCCSU) pour qu’il élabore les toutes premières lignes directrices nationales sur la prise en charge clinique de la consommation d’alcool à risque élevé et du trouble de l’usage de l’alcool (TUA). Ces lignes directrices permettront aux fournisseurs de soins de santé canadiens de repérer rapidement les habitudes de consommation nocives afin d’agir sur celles-ci, ainsi que de traiter et de soutenir les patients à toutes les étapes de leur vie.

Les lignes directrices comprendront des renseignements et des ressources reposant sur des données probantes pour aider les fournisseurs de soins de santé à diagnostiquer et à traiter le TUA, y compris des ressources adaptées à des populations particulières, comme les femmes enceintes et les Autochtones.

Dans le cadre du projet, le BCCSU élaborera également des recommandations à l’intention des programmes canadiens de gestion de la consommation d’alcool (PGCA), qui représentent une option de traitement pour les personnes atteintes de TUA sévère. Les PGCA permettent de stabiliser la consommation et de prévenir les effets dommageables sur la santé et la société en donnant des quantités contrôlées d’alcool à des moments précis de la journée pour atténuer les symptômes de sevrage. Les PGCA contribuent en outre à limiter d’autres problèmes tels que la consommation solitaire ou à des niveaux nocifs et la consommation de produits dangereux, comme des produits contenant de l’alcool autres que des boissons (p. ex. du désinfectant pour les mains et du rince-bouche).

Les lignes directrices et les documents d’orientation connexes devraient être mis à la disposition des fournisseurs de soins de santé en 2022-2023.

La consommation d’alcool à risque élevé et le TUA sont des troubles de santé. Ils peuvent être pris en charge et traités au moyen de services et de soutien adaptés aux besoins des personnes. Le gouvernement du Canada continue de travailler en étroite collaboration avec les autorités de santé publique, les provinces et les territoires et d’autres intervenants clés afin de réduire au minimum les méfaits associés à la consommation problématique d’alcool.

Citations

« Nous savons que la consommation d’alcool à risque élevé et le trouble de l’usage de l’alcool peuvent avoir des répercussions sur la santé des Canadiens et des Canadiennes. Toutefois, un manque de compréhension et de ressources fait en sorte que les personnes atteintes d’un TUA peuvent avoir de la difficulté à obtenir le soutien dont elles ont besoin. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le niveau de consommation d’alcool au Canada est de plus en plus élevé et les personnes deviennent plus conscientes des incidences néfastes de l’alcool. Les lignes directrices nationales, les premières de ce genre, donneront à nos fournisseurs de soins de santé les outils et les ressources dont ils ont besoin pour aider efficacement les personnes aux prises avec un problème de consommation d’alcool. »

L’honorable Patty Hajdu
Ministre de la Santé

« La consommation de substances comme l’alcool est un moyen pour certaines personnes de gérer ou contrôler leur niveau de stress, ainsi que leurs symptômes de dépression ou d’anxiété. Nous l’avons vu; un niveau de consommation qui augmente pendant une période de stress telle que la pandémie pourrait avoir des conséquences néfastes plus tard. Ces lignes directrices permettront aux prestataires de soins de mieux analyser, évaluer, traiter et aiguiller les individus aux prises de troubles de consommation d’alcool vers des services de réadaptation. Idéalement, ces lignes directrices pourraient également atténuer les effets néfastes de l’alcool à court et à long terme. »

Samantha Robinson
Directrice en clinique par intérim, BC Centre on Substance Use

Faits en bref

  • Selon Statistique Canada, près de 6 millions de Canadiens âgés de 12 ans et plus ont indiqué consommer de l’alcool en quantité excessive au moins une fois par mois. Un Canadien sur cinq âgé de 15 ans et plus répondait aux critères associés à l’abus d’alcool ou à la dépendance à l’alcool à un moment ou à un autre de sa vie.
  • En 2017, au Canada, plus de 105 000 hospitalisations et plus de 700 000 visites à l’urgence étaient attribuables à des problèmes de santé causés par l’alcool.
  • La COVID-19 a créé un contexte qui pourrait avoir des effets néfastes à long terme sur les habitudes des Canadiens face à la boisson. Selon le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (anglais seulement), une personne sur cinq (20,5 %) qui consomme de l’alcool et qui demeure à la maison, signale que leur consommation a augmenté depuis le début de la pandémie. L’étude révèle également qu’une personne sur dix qui signale consommer de l’alcool le fait de façon excessive.
  • La consommation d’alcool est associée à plus de 200 maladies et affections (p. ex. la cirrhose alcoolique, le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale [TSAF], les maladies cardiovasculaires et le cancer), et les méfaits de l’alcool ont coûté à la société canadienne 16,6 milliards de dollars en 2017, soit plus que le tabac, le cannabis, les opioïdes ou toute autre substance.
  • Ce projet est financé dans le cadre du Programme sur l’usage et les dépendances aux substances (PUDS) de Santé Canada. Le PUDS fournit un soutien financier aux provinces, aux territoires, à des organismes non gouvernementaux et à des intervenants clés pour la mise sur pied de programmes et d’initiatives visant à prévenir et à traiter les problèmes de consommation de substances, ainsi qu’à réduire les méfaits qui y sont associés.

Liens connexes

SOURCE Santé Canada

Close
0