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Vélos électriques, stationnement sécuritaire et mobilité durable avec Vélo-Transit

Vélos électriques, stationnement sécuritaire et mobilité durable avec Vélo-Transit

Avec la pandémie de COVID-19, le vélo est devenu un moyen de transport indispensable pour grand nombre de Montréalais, pour ne pas dire un grand nombre de citadins à travers le Québec. À preuve, au cours des derniers mois, nous avons vu des pénuries dans les inventaires des magasins de vélos et de longues files chez ces mêmes commerçants. Souvent, c’est la peur de prendre les transports en commun qui a encouragé les gens à utiliser un nouveau mode de transport, mais pour plusieurs autres, c’est aussi la congestion et la construction qui les a convaincus qu’un changement s’imposait.

C’est d’abord à cette dernière catégorie d’utilisateurs que Jean-Marc Blais a pensé en fondant son entreprise Vélo-Transit.

Vélo-Transit, c’est quoi?

Vélo-Transit est une entreprise québécoise lancée en 2017 qui fait la promotion de l’utilisation du vélo dans les grandes villes pour en faciliter sa pratique dans un esprit de transport durable. À l’époque, elle avait proposé un projet pilote qui avait permis à quelque 800 employés de 12 grandes entreprises de Montréal de se rendre au travail avec des vélos à assistance électrique (VAÉ).

«L’idée était de démontrer à des non-cyclistes que le vélo pouvait facilement devenir une option pour remplacer l’automobile», affirme Jean-Marc Blais, président de Vélo-Transit, au téléphone. Les participants du projet pilote avaient en moyenne 14 kilomètres à parcourir entre la maison et le travail, pour une moyenne de 30 minutes par voyage.

Courtoisie: Vélo-Transit

Pourquoi les vélos électriques?

«L’avantage des vélos à assistance électrique, c’est qu’ils peuvent aller jusqu’à 32 km/h. Ça veut dire qu’on peut facilement rouler avec les voitures sans ralentir le trafic. Ce qui est encore mieux, c’est que si on retire une voiture de la route en prenant un vélo, c’est de l’espace pour 6 personnes qui se déplacent en même temps qu’on vient de créer sans toucher aux infrastructures existantes», souligne M. Blais avec enthousiasme. En lui parlant, on comprend très vite que cet entrepreneur dans l’âme maîtrise ses dossiers et qu’il n’en est pas à sa première entreprise.

En plus de permettre à l’utilisateur de facilement rouler avec les voitures sans s’épuiser, ce vélo est aussi le véhicule électrique le moins dispendieux sur le marché. C’est pour cette raison que Vélo-Transit travaille très fort pour mettre de la pression sur les gouvernements afin que les subventions pour véhicules électriques soient aussi offertes pour les vélos électriques, voire même les vélos réguliers.

L’entrepreneur Jean-Marc Blais. Courtoisie: Vélo-Transit

L’enjeu du stationnement

«Un des gros problèmes quand on parle de transport à vélo, c’est le stationnement. Il ne semble jamais y en avoir assez, peu importe combien en ajoutent les villes», explique le président de l’entreprise. En effet, quiconque s’est déplacé à vélo dans une grande ville a connu le problème de trouver un endroit adéquat où le verrouiller. Les villes peinent à suivre la demande créée par le nombre croissant de cyclistes. Et si le problème existe l’été, il devient encore plus apparent l’hiver. On doit conjuguer avec une diminution des espaces accessibles tout en s’assurant de ne pas laisser son vélo à la merci des engins de déneigement qui font un travail plus que nécessaire dans nos conditions nordiques.

C’est ici que la nouvelle solution de Vélo-Transit entre en jeu. L’entreprise montréalaise est aujourd’hui en phase test avec ses stationnements pour vélos sécuritaires en partenariat avec EXO, l’ARTM et l’Agence de mobilité durable de Montréal. Jean-Marc Blais et son équipe ont créé des modules qui s’installent facilement et qui se déplacent aussi aisément pour s’adapter aux besoins des usagers. Chaque module, qui ne prend pas plus de place qu’un espace de stationnement pour voiture, peut loger 6 vélos de manière 100% sécuritaire pour l’usager et son bolide.

Courtoisie: Vélo-Transit

Comment ça fonctionne?

«En gros, c’est comme les services de vélos partages, mais pour le stationnement des vélos», mentionne l’entrepreneur. Et c’est vraiment aussi simple que ça, l’idée est que l’usager pourrait choisir différents forfaits, allant d’une passe pour la journée au forfait annuel, et réserver un stationnement via une application connectée. Il serait donc possible, par exemple, de partir d’Ahuntsic, sortir le vélo de sa case et réserver immédiatement une nouvelle à Saint-Henri. L’usager n’a donc plus à se demander où il laissera son vélo et sait dès le départ qu’il trouvera une place sécuritaire.

C’est du moins comment le service fonctionnera lors d’un déploiement à plus grande échelle. Pour le moment, il est seulement offert dans certains stationnements incitatifs sur la rive-sud de Montréal et sur la rue Peel à Montréal, devant l’ÉTS – École de technologie supérieure. «On est dans une phase exploratoire en ce moment, on veut comprendre ce que les usagers recherchent vraiment et aussi comment tout ça va fonctionner avec les hivers québécois. C’est certain qu’on doit voir comment ça va fonctionner avec le déneigement».

Associée à l’OBNL Jalon, qui a pour but d’accélérer l’émergence de solutions innovantes en transport électrique et intelligent, l’entreprise Vélo-Transit voit grand. «Nous voulons améliorer l’offre existante en transport intelligent et ajouter des options pour que le plus de gens y aient accès», révèle-t-il. Ce ne sont pas les projets et les idées qui manquent, il est donc fort probable que Vélo-Transit fasse partie de notre paysage quotidien dans les prochaines années.

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