Passionnée par les cosmétiques naturels depuis plusieurs années, Caroline Parent a finalement lancé sa propre entreprise Artémis en 2016. Désireuse avant tout d’assouvir sa soif de créativité et de se faire plaisir, la jeune entrepreneure continue de voir grandir sa clientèle au fil des mois.
Après un parcours scolaire hétéroclite et des emplois dans les domaines de l’administration et de la gestion, Caroline décide d’entreprendre un tout nouveau chemin dans sa vie. Elle entame alors en 2014 une formation en herboristerie qu’elle poursuit encore aujourd’hui. La jeune femme est alors déjà une adepte des produits de beauté naturels qu’elle conçoit pour elle et ses proches. C’est lorsqu’elle revient à Québec après plus de 10 ans passés dans l’Ouest Canadien que Caroline ressent l’envie de vendre son savoir-faire.
«Avoir des enfants a été un déclic pour moi. C’est à partir de ce moment-là que j’ai ressenti un gros besoin créatif alors je me suis lancée», se rappelle-t-elle.
Motivée comme jamais, Caroline se met alors à fabriquer toute une gamme de produits: savons artisanaux, produits pour le corps, pour le visage, crèmes pour les enfants ou encore pour les femmes enceintes. Pendant deux ans, elle travaille sur les recettes de ces produits afin d’atteindre la qualité qu’elle souhaite. «C’est primordial pour moi de faire des produits 100% naturels sans produits synthétiques. Ça fait partie de mes valeurs d’être le plus écologique possible et minimaliste. J’utilise le moins d’ingrédients possibles et je m’approvisionne au Québec quand c’est possible, sinon auprès de fournisseurs avec une bonne éthique», détaille l’entrepreneure.
C’est un peu par hasard que le projet Artémis est devenu un emploi à part entière pour Caroline qui explique avoir simplement voulu créer «pour le plaisir». Elle a aussi fait ce choix de carrière pour concilier sa vie professionnelle et sa famille même si les horaires des premières années ont été plus chargés que prévu.
«C’était vraiment un choix familial de partir une entreprise. Je pensais que ça me permettrait d’être plus flexible dans mon horaire. Finalement, j’ai vite compris qu’être entrepreneure impliquait de travailler souvent les soirs et les fins de semaine. Au début, je manquais de structure, mais au fil du temps, j’ai réussi à établir un horaire et à ne pas laisser le travail empiéter sur ma vie de famille», précise-t-elle.
Dès leur lancement, les produits Artémis connaissent une belle réponse de la part des clients qui deviennent rapidement des habitués. Caroline continue à développer ses produits et voit dès les premiers mois certains produits devenir des incontournables. Le sérum fruité pour le visage, l’exfoliant à l’hibiscus et le savon peau de banane sont aujourd’hui encore les produits les plus populaires. Parmi les produits plus récents qui reçoivent de très bons commentaires, on peut retrouver le beurre fouetté aux conifères. «Je n’ai jamais fait d’études de marché ou de stratégie marketing. Je crée vraiment plus dans la passion que dans la logique (rires)!», s’amuse l’entrepreneure.
Caroline Parent conçoit elle-même l’entièreté de tous ces produits au sein d’un atelier qu’elle a installé dans le jardin de sa maison: «Je fais tout moi-même et mon conjoint m’aide parfois pour les livraisons. Sinon, j’ai parfois de l’aide pour le service à la clientèle, mais c’est tout», raconte la créatrice, dont les produits se retrouvent dans une quinzaine de boutiques à travers le Québec.
Aujourd’hui, la clientèle principale de Caroline rassemble des femmes de la vingtaine à la quarantaine ainsi que des jeunes mamans. Même si la plupart sont des habituées, elle a aussi touché un public plus vaste, notamment pendant le confinement cet hiver où elle a connu une recrudescence de commandes. L’appel du gouvernement à encourager les entrepreneurs du Québec a donné entre autres un coup de pouce à l’entreprise. Même si elle est heureuse de voir sa clientèle s’agrandir, Caroline avoue privilégier sa qualité de vie plutôt que l’expansion de son entreprise. Elle préfère assumer une perte de salaire comparativement à son emploi précédent plutôt que perdre en bien-être personnel.
«C’est notre choix familial, conclut-elle. On veut pouvoir répondre aux besoins des enfants et mener la vie qu’on souhaite vraiment.»