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Les Vergers Écologiques Philion: découvertes et activités de saison

Les Vergers Écologiques Philion: découvertes et activités de saison

Alors que le froid gagne peu à peu du terrain et que les sorties de plaisance demeurent quasi impossibles – confinement oblige –, certaines activités de saison peuvent encore avoir lieu. Qui dit automne, dit aller aux pommes! À quelques minutes de Montréal, tout près du village d’Hemmingford, les Vergers Écologiques Philion propose, comme le nom l’indique, une variété de pommes que l’on peut cueillir soi-même.

Rencontre avec Hubert Philion, actuel propriétaire de l’entreprise qui a su se distinguer, à travers les années, des autres vergers.

Une histoire de famille

Détenteur d’un baccalauréat et d’une maîtrise en génie agricole, Hubert Philion a fait le choix, après avoir travaillé pour diverses compagnies, de revenir au bercail lorsqu’un poste l’amenait à s’installer aux États-Unis. Une décision qu’il ne semble pas regretter.

«Mon parc d’enfant, c’était les gros caissons de pommes, ceux qui étaient capable de contenir 100 livres de pommes. J’ai toujours vécu là et j’y travaillais la fin de semaine durant mes études. Je ne pouvais pas quitter le Québec, j’y ai vu l’opportunité de poursuivre les activités de l’entreprise familiale», raconte Hubert Philion qui a repris le flambeau en 2004 des mains de son père, Pierre Philion.

Hubert Philion, propriétaire actuel des Vergers Écologiques Philion

Les Vergers Écologiques Philion, c’est donc une histoire de famille. Pas une ni deux, mais six générations ont foulé le sol du domaine ancestral. Les Philion ont cet attachement viscéral à la terre et à ce qu’elle peut offrir. Bien que les lieux aient changé avec les années, le site demeure toujours aussi enchanteur et pittoresque.

Des produits d’ici

L’entrepreneur, qui est constamment à la recherche de nouvelles idées afin d’innover et d’offrir des produits variés, a alors entrepris, peu de temps après son arrivée, la construction d’une cidrerie et l’implantation de nouvelles variétés de poiriers. Il a commencé l’élaboration, en 2005, de boissons artisanales telles que le cidre de glace Friga, composé d’un assemblage de cinq pommes.

Mais au-delà de l’habituel cidre de glace, qui demeure sans contredit une boisson incontournable d’ici, les Vergers proposent également deux autres produits alcoolisés faits de poire, constituant une rareté encore dans le paysage québécois.

L’un, appelé Octave, un vin de poire qui en est à sa troisième cuvée et l’autre, Gaia, est un poiré de glace pour qui, comme pour leur cidre de glace, on applique la méthode de la cryoconcentration, procédé que seuls les espaces qui connaissent le froid peuvent offrir. L’hiver québécois est ainsi tout indiqué pour presser à froid et obtenir une concentration de sucres qui donne le goût unique à ces produits locaux, qui sont d’ailleurs accessibles à la SAQ. Gaia a entre autres obtenu le premier prix au Mondial des vins en 2007 et à la Coupe des nations Québec en 2009.

Les produits alcoolisés Gaia, Friga et Octave. Disponibles sur place et à la SAQ.

Une pensée pour l’environnement

Présentée comme une agriculture à échelle humaine, l’entreprise porte attention à la méthode de production de façon qu’elle soit la plus écologique possible. Ainsi, les pommes et les poires sont cueillies à la main, et le procédé de cryoconcentration constitue, tel que mentionné, un moyen naturel pour récolter du sucre en concentré.

Loin des vergers conventionnels, l’entreprise favorise les pratiques écologiques entre autres en réduisant l’utilisation d’insecticides. Elle y parvient en faisant diffuser des phéromones dans les arbres et privilégie les fongicides de contact à ceux systémiques, seulement lorsque nécessaire, une solution qui ne pénètre pas la plante.

Leurs bons réflexes se traduisent également dans l’utilisation de verres biodégradables lors de la dégustation et, durant l’auto-cueillette des familles, en leur fournissant des sacs de papier.

Hubert Philion croit cependant que «rien n’est parfait, réduire son impact environnemental, c’est un travail constant, une amélioration en continu».

Les pommiers des Vergers Écologiques Philion.

La pandémie durant la saison des pommes

Actuellement, il est toujours possible de faire de l’autocueillette. Les familles sont également invitées à faire un pique-nique et à profiter d’une marche en forêt. Avant la pandémie, il était possible de faire un tour de charrette durant lequel les grands comme les plus petits avaient la chance d’en apprendre davantage sur la fameuse pomme.

Si le propriétaire voit certaines de ses activités habituelles changer en raison de la COVID19, son attitude optimiste nous permet de voir sa résilience. Des années plus difficiles, il en a connues et, principalement, au tout début de son entrée en fonction, lorsque des gels au printemps ou encore des épisodes de grêle ont affecté la formation des fruits.

«C’est des choses qu’on garde en mémoire, mais on ne les compte plus. Ce n’est pas des beaux événements, mais les catastrophes climatiques, c’est imprévisible. Il faut se faire à l’idée qu’il y a des choses que l’on peut contrôler et d’autres non», dit-il d’un ton rieur.

Pour ce qui est de la pandémie, l’entrepreneur s’est fait un point d’honneur de veiller à la sécurité de ses employés et des visiteurs. Grâce à un important travail d’excavation, un accès sanitaire complet permet à tous un lavage des mains comme à la maison.

Les Vergers Écologiques Philion sont ouverts de 10h à 17h tous les jours de la semaine. Si vous comptez aller y faire un tour, il y a de forte chance que vous croisiez Hubert Philion à l’entrée qui, avec son attitude bon enfant, s’assure du respect des consignes sanitaires.

🍎Vergers Écologiques Philion

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