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Café le 5e: écologique, coopératif et convivial envers et contre tout

Café le 5e: écologique, coopératif et convivial envers et contre tout

Pour le Café le 5e, tout débute sur les bancs de l’ÉTS (École de technologie supérieure). D’un projet étudiant en chantier à un premier emplacement dans Griffintown mis sur pied par Dorian Zéphir et Simon Sonseca, le café se déplace ensuite avec l’aide de Vincent Dessureault à Verdun, emplacement actuel d’un projet qui rime avec trois mots: convivial, coopératif et écologique.  

De l’idée universitaire à l’endroit parfait 

Les prémices du café se dessinent dans un endroit libre que Dorian Zéphir remarque au sein de son université et qui le fait rêver à un espace de réunion regroupant élèves et communauté universitaire. «On s’y est projetés mais le projet n’a finalement pas été poussé. Comme j’étais vraiment motivé, j’ai développé un plan d’affaires et financier», précise le cofondateur du Café le 5e.

Alors qu’il cherche un espace à l’extérieur de l’université, Dorian Zéphir rencontre son associé de l’époque et l’un des fondateurs du Café le 5e, Simon Sonseca. «Il m’a aidé à créer la première version du café sur la rue de la Montagne». Situé dans un demi sous-sol et pourvu d’un beau cachet, le commerce souffre d’un loyer trop cher et d’un quartier souvent en construction où les balades à pied se font rares. «Ce n’était pas le meilleur spot compte tenu de ce qu’on offrait», souligne Dorian Zéphir, qui au cours des 22 mois passés dans Griffintown rencontre Vincent Dessureault, qui prend la relève à ses côtés lorsque Simon Sonseca quitte le navire pour retrouver sa formation de base.

Courtoisie: Café le 5e – Crédit photo: Caroline Perron

Le Café le 5e emménage alors au cœur de Verdun dans des locaux qu’il partage avec l’épicerie zéro déchet LOCO depuis trois ans. «On est littéralement tombés amoureux du quartier. On s’est rendus compte grâce à un sondage qu’il y avait déjà des cafés sur la troisième avenue et proches du métro De L’église, mais pas entre les deux», explique le seul propriétaire actuel du café, lui-même désormais résident de Verdun. «C’est vraiment une belle place pour vivre, autant en tant qu’individu qu’en tant qu’entreprise.»

Lieu de partage et main verte

Ce Café, dont la mission va au-delà de son appellation première, se veut avant tout un lieu de partage. «On voulait un café pour la convivialité, un espace que les gens pourraient se réapproprier, qui réunirait coworking, ateliers, conférences et développement de projet pour le côté coopératif, et enfin que ce soit écologique, zéro déchet et sans produit animal pour réduire au minimum l’impact environnemental», affirme Dorian Zéphir.

Lié à l’épicerie LOCO, le Café le 5e est moins apte à offrir un espace de coworking concurrentiel à Verdun mais possède une salle disponible pour des locations. «Les gens peuvent venir travailler, c’est moins un espace de coworking au sens traditionnel du terme, mais on a réussi à garder cette offre coopérative et l’esprit d’espace de rencontres pour des événements.»

Dorian Zéphir. Courtoisie: Café le 5e.

Si les soirées dansantes ou les jeux de société ont dû être mis de côté, la nouvelle boutique en ligne et la vente de plantes représentent au mieux la façon dont l’endroit a dû se réinventer en période de crise. Le but? Ne pas vendre pour vendre et trouver des produits basés sur ce qui anime les têtes pensantes derrière le Café le 5e.

«Qu’est-ce qu’on aimerait acheter et qu’on pourrait vendre? Les plantes étaient pas mal notre meilleur vendeur pendant l’été. Autant la boutique en ligne nous a aidés pendant le confinement, autant les plantes nous ont permis de revenir à un niveau normal, voire meilleur que celui avant le Covid. Là, c’est sûr qu’on s’est diversifiés (rires)!»

En prévision de l’hiver à travers lequel promener une plante paraît difficile sous moins 20 degrés, le Café le 5e prévoit déjà d’ajouter à sa collection des livres d’inspiration sur les tiny house, les maisons écologiques, l’autonomie financière et alimentaire ou encore du matériel pour bonifier l’expérience des buveurs de café à la maison.

Café le 5e – Crédit : Caroline Perron

Si certains cafés refusent les tasses réutilisables afin de mieux se plier aux mesures sanitaires, le Café le 5e a réussi à garder son cap écologique. «Ça a été un gros défi de prendre la situation au sérieux sans tomber dans la peur. Je ne vois pas ce qui est plus sanitaire entre prendre une tasse jetable et une tasse en verre qui est passée à l’assainisseur et qui a été manipulée», argumente le propriétaire.

Si la survie du café représente un grand stress, Dorian Zéphir est conscient des opportunités qui en découlent. «On développe actuellement un bon partenariat avec LOCO et son côté traiteur. Beaucoup plus de gens se font à manger à la maison sans avoir beaucoup de temps. C’est utile d’avoir des plats préparés comme du végé pâté ou du bacon de tempeh», avance-t-il.

«On le faisait déjà, mais on le fait maintenant en plus grosse quantité. LOCO l’achète et le revend dans ses succursales. On développe toutes ces avenues pour traverser l’hiver et cette crise au complet. Ça ouvre des portes qui, je pense, resteront ouvertes à l’avenir.»

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