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« De la raclette entre amis avec le premier album de Scott Walker » – Entrevue musico-bouffe avec Cosmos Island

« De la raclette entre amis avec le premier album de Scott Walker » – Entrevue musico-bouffe avec Cosmos Island

Le Montréalais Daniel Desjardins, aussi connu sous le nom de Cosmos Island, sort le 25 septembre son premier EP, Someplace. Ses influences pop des années 60 et synthpop l’amènent aujourd’hui à jouer dans un style indie rock.

L’auteur-compositeur et multi-instrumentaliste Daniel Desjardins partage avec Baron ses expériences musicales et culinaires.

Comment en es-tu arrivé à faire carrière en musique?

J’ai commencé quand j’avais 15 ans. J’ai simplement été chez un ami d’un ami qui avait le même âge que moi et qui jouait de la guitare. Ça m’a impressionné parce que je pensais qu’il fallait aller à l’école absolument et avoir étudié en musique pour pouvoir en jouer. Je ne viens pas d’une famille très musicale… Après ça, j’ai demandé à mes parents de m’acheter une guitare et j’ai appris très vite. En un mois, je savais changer d’accord.

Comment Cosmos Island a vu le jour?

Ça fait plus de 20 ans que je joue de la musique. J’étais dans des groupes quand j’étais jeune, mais ce n’était jamais sérieux. Il y a 10 ans environ, j’ai formé un band un peu plus sérieux avec des amis et j’ai pris de l’expérience, mais ce n’est pas moi qui écrivais les chansons, donc après 5 ans, j’ai décidé d’écrire mes propres compositions. Ça a pris du temps, surtout que j’ai essayé d’autres projets qui ont plus ou moins fonctionné. Finalement, je me suis rendu compte que j’étais mieux seul. J’écris les chansons, je joue tous les instruments.

Comment décrirais-tu ton univers musical?

J’écoute beaucoup de musiques vintage comme de la pop des années 60, ce genre de mélodies, mais surtout la construction des chansons. Sinon, j’aime bien la synthpop des années fin 70 et début 80. J’essaye toujours d’être un peu dreamy avec beaucoup de réverbérations et d’échos.

D’où vient le nom Cosmos Island?

Cosmos Island, c’est un peu une métaphore à propos des idées que j’ai dans ma tête. Ce sont des mots que j’ai mis ensemble.

Pourquoi Someplace?

J’avais vraiment beaucoup de chansons et j’ai toujours voulu en sortir. Certaines datent d’il y a dix ans, mais je n’avais pas réussi à les enregistrer avec le bon équipement ou à le faire de la façon que je voulais.

Sompelace, c’est le titre d’une des chansons. Je trouvais que ça feetait avec Cosmos Island. Elle parle de moi qui cherche à bien faire sonner une chanson. La musique, je l’ai écrite, je l’ai enregistrée et ça ne m’a pas pris tant de temps, mais quand je suis arrivé aux paroles, je suis resté au moins un mois comme blank. J’ai essayé des sujets qui ne fonctionnaient pas et quand j’en suis arrivé au point où j’allais abandonner ou la mettre juste instrumentale, j’ai eu l’idée de parler de comment je me sentais à ce moment-là.

Quelle est ta relation avec la nourriture?

Je suis quelqu’un d’assez gourmand, qui mange ses émotions, donc quand je suis très anxieux, j’ai tendance à manger un peu plus. Par contre, côté cuisine, malheureusement, je ne m’y connais pas tant que ça, mais ma blonde est très douée, donc je sers souvent de cobaye.

Est-ce que tu écoutes de la musique quand tu cuisines?

Oui, toujours. Ça peut être de la musique des années 60, du jazz… sinon j’aime bien Scott Walker, The Walker Brothers!

Quels sont les ingrédients de base dont tu as toujours besoin?

Du fromage et du lait.

Quelle est la première recette que tu as appris à faire?

Sûrement des biscuits à l’école, au secondaire.

Quel est ton plat signature?

J’ai déjà fait un risotto, mais pas tout seul, coaché par quelqu’un.

Crédit photo: Cosmos Island

Quel est le plat que tu aimes commander?

Poulet au beurre d’arachides, vietnamien, avec des épinards secs par-dessus. Un classique!

Quelles sont tes règles en cuisine?

Je n’ai pas de règles. Je ne suis pas difficile. Il y a deux choses que je ne mange pas: le chop suey et le pain de viande.

En musique?

Si je n’ai pas de sentiments ou si je suis neutre quand je joue une mélodie, je n’irai pas plus loin. Sinon, j’essaye d’utiliser des effets analogiques/organiques, plus que des effets par ordinateur.

Quelles sont les bonnes conditions pour cuisiner?

Une bonne température: je dirais que je cuisine mieux en hiver qu’en été. De la bonne musique. Et de l’espace, même si ce n’est pas toujours évident.

Pour faire de la musique?

J’ai mon studio à la maison donc, de ce côté-là, je suis assez tranquille. Mais parfois, j’ai trop de choses dans la tête et je ne suis pas capable de me concentrer. C’est plus un état mental propice à la création.

Quel est le meilleur assemblage repas-musique que tu aies expérimenté?

De la raclette entre amis avec le premier album de Scott Walker.

Quelle est ta dernière découverte musicale?

Molly Nilsson. Je pense qu’elle habite à Berlin présentement, mais elle vient de Suède. C’est une espèce de dream-pop mix reggae. Depuis 2008, elle a fait à peu près dix albums. J’ai suivi sa carrière au complet et ça faisait vraiment longtemps que je n’avais pas découvert une artiste comme ça, qui est en constante progression. À découvrir!

🎸 Cosmos Island

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