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Manger local toute l’année? C’est possible selon Julie Aubé!

Manger local toute l’année? C’est possible selon Julie Aubé!

Le locavorisme douze mois par année, c’est plus facile qu’on ne le croit. La nutritionniste Julie Aubé explique le processus dans son nouvel ouvrage paru aux Éditions de l’Homme ce mois-ci.

Comment conserver les aliments après l’abondance de l’été? Quels sont les modes d’approvisionnement à essayer? Comment congeler, mettre en conserve, déshydrater et adopter les principes du caveau à légumes? Voilà quelques questions auxquelles répond la vulgarisatrice.

Loin d’elle l’idée que les lecteurs fassent la révolution dans leur cuisine. Nommés selon les différents mois de l’année, les chapitres nous guident étape par étape vers une alimentation principalement «locavore».

Le «locavorisme» consiste à reconnecter les individus à l’origine des aliments, à une alimentation de proximité. «J’associe des histoires et des paysages aux aliments qu’on met dans notre assiette pour qu’elle soit plus sensée et moins anonyme», illustre Julie Aubé.

Julie Aubé, autrice du livre «Mangez local»

Associés aux agriculteurs d’ici, les aliments prennent une tout autre saveur. «J’accorde une grande importance à l’aspect affectif de manger. J’apprends à retomber en amour avec le territoire nourricier, avec les gens dont la vocation est l’alimentation. On aime ce qu’on protège et on protège ce qu’on aime en quelque sorte», résume-t-elle.

L’autrice soutient qu’en la cultivant, la denrée devient d’autant plus précieuse: «On ne mange pas de la même façon. On savoure davantage, on déguste plus lentement. Le lien avec le gaspillage est aussi plus flagrant et pour quelque chose qui a de la valeur à nos yeux, on va redoubler de créativité pour le réutiliser.»

Avec la saison des récoltes québécoises qui arrive à nos portes, c’est le temps tout indiqué pour faire le plein de provisions locales. Si au mois de juin, les provisions sont appétissantes et abordables, le grand défi réside dans les semaines froides d’hiver.

«J’associe des histoires et des paysages aux aliments qu’on met dans notre assiette pour qu’elle soit plus sensée et moins anonyme.»

Nathalie Vital aborde cette question récurrente en faisant valoir l’accès aux produits laitiers, céréales et protéines souvent disponibles à l’année. Les fruits et légumes frais, eux – on n’y échappe pas – il faut les conserver nous-mêmes ou se procurer des pots préservés par les producteurs.

Remanier son garde-manger sans culpabilité

La nutritionniste croit fermement au fait que le locavorisme ne rime pas avec privation. Sa plume décortique un virage sans trop de sacrifices, une habitude à la fois. «L’arme secrète c’est le plaisir, sinon les gestes risquent d’être moins durables.»

Elle aborde cet aspect par le biais de rencontres avec des acteurs de l’agrotourisme québécois. La communicatrice encourage d’ailleurs le public à les visiter durant la saison estivale.

À chaque chapitre, une technique de conservation est dévoilée. On se laisse tout un mois pour bien l’intégrer au quotidien. Sans donner de solution universelle, Nathalie Vital a également pris soin d’aborder les obstacles que les gens rencontrent le plus fréquemment.

La première astuce à intégrer? Cuisiner en fonction de ce qui se trouve déjà dans le frigo au lieu de suivre à la lettre une nouvelle recette. On utilise plutôt les moteurs de recherche en partant de l’asperge fatiguée ou du riz qui dort dans le garde-manger. Par la suite, on fréquente les marchés publics ou on s’abonne à un panier biologique pour faire le plein de victuailles 100% québécoises tout l’été.

🥦🛒 Julie Aubé

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