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«On se serre les coudes»: Quand les marques se tendent la main

«On se serre les coudes»: Quand les marques se tendent la main

La vaste campagne publicitaire «On se serre les coudes» déployée par la firme de marketing lg2 pour inciter le Québec à soutenir ses entrepreneur.es tire à sa fin. Le bilan s’annonce couronné de succès.

L’idée est née en l’espace d’un après-midi, à la suite du premier appel de François Legault à acheter local en point de presse. À l’heure où l’économie québécoise est en pause, lg2 dispose justement d’une grande base de clients qui oeuvrent dans la province. «On s’est dit qu’on pouvait faire quelque chose si on réunissait ceux avec qui on fait affaire, mais le projet devait être davantage collectif qu’opportuniste», précise Marc Fortin, associé et chef du produit à Montréal chez lg2.

19 marques, incluant des clients de lg2 mais aussi d’autres collaborateurs, participent aux publicités diffusées à la télé et sur le web. Chacune d’entre elles invite le public à découvrir un autre produit d’ici qui n’est pas le sien pour ainsi créer une chaîne de soutien entre entreprises. La Maison Orphée fait par exemple la promotion de la laitue locale plutôt que de ses propres huiles.

«C’est une prise de conscience collective. Après On se serre les coudes, on voit le panier bleu, et même la musique bleue apparaître. On espère avoir jeté un peu d’huile sur ce feu»

La plupart des entreprises en vedette proviennent de secteurs essentiels comme l’alimentation ou le transport, car ce sont elles qui ont encore les liquidités pour financer le marketing. D’autres ont choisi la solution plus abordable du soutien à travers les plateformes sociales.

Une stratégie média 100% locale

Par souci de cohérence avec le mouvement #AchetonsLocal, lg2 s’est procuré uniquement des espaces publicitaires appartenant aux médias québécois. «On ne voulait pas payer pour des plateformes sociales qui n’investissent pas au Québec afin de rester intègres par rapport à notre proposition», explique Marc Fortin. Le jeu en a valu la chandelle, alors que plus de 300 000 personnes ont visionné les publicités sans un dollar du budget alloué à la publicité sur Facebook ou YouTube.

Il faut aussi dire que les médias de masse québécois, eux aussi ébranlés par la crise, se sont montrés coopératifs dans la négociation des prix. L’initiative a également fait le tour des plateaux de télévision et des manchettes de journaux.

Marc Fortin, associé et chef du produit – Montréal, lg2

«Le message était là au bon moment, dans l’air du temps, et s’inscrit dans le grand mouvement du panier bleu. Nous étions des marques qui s’étaient unies dans la nécessité d’acheter local, d’acheter à une station service d’ici, une boisson énergétique d’ici ou du lait d’ici. Ça existe, il faut juste transmettre la façon de les trouver», détaille Marc Fortin.

Le dirigeant espère qu’après la crise, les consommateurs conserveront l’habitude d’acheter au Québec. «C’est une prise de conscience collective. Après “On se serre les coudes”, on voit le panier bleu, et même la musique bleue apparaître. On espère avoir jeté un peu d’huile sur ce feu», espère le publicitaire.

L’équipe de publicitaires planche actuellement sur une éventuelle deuxième offensive avec d’autres secteurs, mais rien n’est encore sûr. Le projet dépend de l’évolution des directives reliées à la COVID-19.

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