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Consommer québécois à l’ère de la COVID-19

Consommer québécois à l’ère de la COVID-19

Les initiatives pour non seulement soutenir, mais aussi compiler les entreprises québécoises toujours en service sur Internet s’accumulent. Baron Mag fait le point. 

Le 1er avril dernier, 25 % des entreprises québécoises n’ont pas été capables de payer leur loyer. Face à la fermeture des commerces non essentiels au Québec, la Fondation de la relève entrepreneuriale du Québec a décidé de prendre le taureau par les cornes en rassemblant un maximum d’entreprises québécoises sous une seule adresse web. Avant la crise, l’organisation octroyait la reconnaissance des talents sous forme de bourses auprès des étudiants de l’École des entrepreneurs du Québec.

«On le fait dans un esprit d’après-crise. On espère avoir une plateforme et des outils le plus tôt possible, de sorte que dès la sortie de la crise, la population sera déjà sensibilisée à la cause locale, précise Luc Tousignant, directeur général de la Fondation de la relève entrepreneuriale du Québec et instigateur de la plateforme Je consomme Québécois. On profite d’un moment où les gens sont réceptifs, à la recherche de solutions pendant le confinement. C’est un moment crucial pour réveiller cette fibre d’encouragement vers l’achat local. On doit encourager nos propres entreprises, mais aussi réinvestir dans notre propre économie.»

700 entreprises ont adhéré jusqu’à maintenant à la plateforme. «Ça rentre à la minute, c’est fantastique», commente Luc Tousignant. En parallèle des inscriptions, l’équipe développe un site dont l’ampleur prendrait des mois à mettre sur pied en temps normal. Tous les domaines sont bienvenus. «On veut répondre à l’ensemble de tout ce qui s’offre chez nous, que ce soit les arts, la culture, l’édition, la métallurgie, etc. C’est un appel à tous», décrit M. Tousignant.

Le directeur général a d’ailleurs vu proliférer de nombreux groupes de soutien Facebook aux entreprises locales. «On va tenter de fédérer le plus possible autour de nous. On est pas là pour concurrencer, mais bien pour réunir les sortes et atteindre les objectifs d’une cause noble, au-delà de l’intention commerciale», explique-t-il.

Un partenariat a notamment été conclu avec le groupe J’achète au Québec qui a rallié près de 1000 membres en très peu de temps.

Insigne de la plateforme Jeconsommequebecois.com

Avec plus de 8000 abonnés, la communauté Liste d’entreprises locales pour adoucir la quarantaine grandit à vue d’oeil. Depuis la fin du mois de mars, sa fondatrice Ève Duhamel publie régulièrement des listes de compagnies classées par industrie pour mieux s’y retrouver. «L’engouement a été presque instantané, évoque-t-elle. Les gens veulent encourager, mais n’ont pas nécessairement les repères ou les ressources pour le faire, et c’est ce qu’on a décidé d’offrir.» Plusieurs milliers d’utilisateurs plus tard, un membre du groupe invite les autres à alimenter une carte interactive des entreprises encore ouvertes ou qui font la livraison dans la province.

Le lancement officiel de Je consomme Quebecois.com aura lieu au courant du mois d’avril. Aucune date de lancement n’a encore été fixée. L’initiative espère pouvoir ajouter un volet transactionnel sous peu.

«Je consomme Québécois est davantage un mouvement qu’un répertoire. C’est une communauté où échanger et qui vise à fédérer toutes les initiatives sous une même bannière.» 

L’initiative compte sur des partenaires chevronnés, dont Cybens Technologies et Danièle Henkel, pour mener le projet à bon port.

La Fondation offre également de l’assistance aux entreprises qui n’avaient pas encore fait le saut en ligne. Des commerces tels que des pâtisseries, des boulangeries et des cafés qui misaient beaucoup sur leur présence physique génèrent de belles ventes par la voie virtuelle. «Les Québécois et Québécoises achètent beaucoup en ligne sur les Amazon et Wayfair de ce monde, mais pas autant dans la province. On a déjà une tendance en ligne, maintenant il faut la convertir en achat local à très court terme, observe l’instigateur. Je consomme Québécois est davantage un mouvement qu’un répertoire. C’est une communauté où échanger et qui vise à fédérer toutes les initiatives sous une même bannière.»

Logo du Panier Bleu.

La direction dit offrir son «entière collaboration» au Panier bleu, un moteur de recherche similaire récemment parrainé par le gouvernement provincial. Les entrepreneur.es y sont aussi invités à s’inscrire via le site web pour faire partie du catalogue de compagnies encore en fonction.

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