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Des gestes pour être écolo au bureau

Des gestes pour être écolo au bureau

Lors de la dernière édition du Festival Zéro déchet de Montréal, Katrina Côté-Girard, de l’Association Québécoise Zéro Déchet nous a partagé ses astuces pour amener le zéro déchet sur notre lieu de travail. Des gestes individuels et collectifs pour lesquels on vous a recensé quelques conseils. 

Les points abordés touchent tous les aspects de la vie en entreprise qu’on peut aussi transposer aux espaces de coworking si l’on est travailleur-se autonome. Un premier défi de taille est la quantité de papier qu’on utilise pour nos tâches, soit environ 10 000 feuilles par an, rapporte Katrina Côté-Girard. Les solutions proposées sont pourtant très simples. 

N’hésitez pas à paramétrer vos impressions pour qu’elles soient en noir et blanc, recto verso, en mode brouillon, indique la conférencière. On peut également optimiser la mise en page, les marges, le choix et la taille de ses polices afin de réduire la quantité de feuilles imprimées. «Mais la question à vous poser d’abord étant donné que le premier principe du zéro déchet est de refuser, c’est: en ai-je vraiment besoin?», déclare Mme Côté-Girard.

Les fournitures de bureau sont souvent très importantes pour nos emplois, mais a-t-on besoin d’avoir une centaine de déclinaisons du même stylo ou des crayons à n’en plus finir? Pas vraiment. 15 milliards de crayons se vendent par an, ce qui équivaut à 300 000 arbres et 3 milliards de stylos qui sont produits par année. Donc, pensez avant tout au minimalisme. «Mais le zéro déchet, ce n’est pas une question de jeter tout ce qu’on a et d’aller acheter des choses plus écologiques, c’est d’abord d’utiliser ce qu’on a, dit Katrina Côté-Girard. Ensuite, vous pourrez voir comment votre approvisionnement peut être plus écoresponsable.»

On ne peut pas parler de déchets sans tout de suite penser aux pauses café et aux dîners. En tant qu’individu, pour réduire nos déchets à l’heure du lunch, Katrina Côté-Girard conseille d’avoir sous la main des ustensiles, des serviettes réutilisables, et également d’amener ses lunchs dans des contenants réutilisables et le plus possible du fait maison pour éviter les emballages individuels. 

Faites attention à votre usage du papier et à vos achats en papeterie. Contentez-vous du nécessaire et privilégiez des options locales et écoresponsables.

Pour les amoureux fous de caféine, l’idéal serait d’éviter les machines à capsules même si celles-ci sont recyclables. Certains modèles offrent l’option d’une capsule réutilisable. Si l’achat d’une machine est déjà prévu, privilégiez celle avec des filtres et encore mieux, des filtres réutilisables. Pour l’approvisionnement, on pense au vrac et bien sûr, on garde toujours sa tasse réutilisable à portée de la main. 

Les déchets invisibles

«Parfois, on dit que les technologies facilitent la vie au niveau écoresponsabilité, mais ce n’est pas aussi simple de faire de bons choix, lance Katrine Côté-Girard. On dit qu’Internet serait le troisième émetteur de co2 au monde si c’était un pays.» Pourquoi ne pas utiliser un moteur de recherche écologique et qui respecte vos données, comme Écosia. La compagnie utilise ses revenus publicitaires pour planter des arbres. 

Le courriel fait également partie de ces déchets invisibles et les serveurs utilisés pour les stocker utilisent énormément d’énergie. Avez-vous déjà répondu à un collègue par courriel alors que celui-ci était à quelques mètres de vous? On suggère de réduire le nombre de courriels envoyés et de favoriser le contact avec vos collègues. Levez-vous ou prenez le téléphone! 

Plus un courriel est lourd – avec une pièce jointe par exemple -, plus le stockage demande de l’énergie, donc allégez un peu en éliminant le superflu. Les logos dans les signatures par exemple ne sont pas nécessaires en tout temps. Il faut aussi penser au nettoyage régulier de votre boîte de courriel, ainsi que de se désabonner des infolettres inutiles. 

Il y a encore plein d’autres choses qui mériteraient notre attention pour faire de notre vie au travail une vie plus écoresponsable. Mais comme le dit la conférencière, l’important est de respecter ses limites, d’y aller un pas à la fois et de montrer l’exemple. 

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